Point de presse du porte-parole du MAE, M. G. Delavekouras du 3 mars 2011

Points principaux :

[Sur le suspens du recensement démographique en Albanie :]

•    Le gouvernement albanais invoque l’imminence des élections nationales du 8 mai et les dysfonctionnements qui pourraient en résulter.
•    Nous devons signaler que la date des élections nationales a depuis longtemps été prévue et ne constitue pas une évolution récente ce qui pourrait justifier le changement de plans. Cela, couplé aux vives réactions des milieux nationalistes en Albanie et des membres de l’administration publique, malheureusement contre l’inclusion dans le questionnaire du recensement des questions facultatives sur l’origine nationale, les convictions religieuses et la langue maternelle des personnes recensées, alimente des réflexions sur les réels motifs du suspend du recensement, d’autant plus que la décision de remettre à plus tard le recensement a été saluée par ces milieux qui ont qualifié cette décision de victoire et de marche arrière du gouvernement albanais suite à leurs demandes de supprimer les questions gênantes.
•    Quoi qu’il en soit, nous saluons les affirmations du ministère compétent en la matière qui exerce dans le même temps les fonctions de Président du Comité central du recensement, selon lesquelles le gouvernement albanais continue de soutenir le déroulement du recensement par le biais du questionnaire qui comportera les questions facultatives citées ci-dessus. Il va de soi que nous continuons de suivre de près la situation.
•    Le déroulement du recensement au cours de 2011 par le biais d’un questionnaire qui comportera des questions facultatives concernant l’origine nationale, les convictions religieuses et la langue maternelle des personnes recensées, est considéré par l’Union européenne comme une condition que l’Albanie doit remplir en vue de respecter l’obligation relative à la collecte des données exactes sur les minorités afin que les politiques appropriées soient par la suite élaborées.
•     Nous considérons que ce n’est qu’à travers la possibilité donnée aux personnes recensées de déclarer leur origine nationale que l’Albanie respectera ses obligations à l’égard de ses citoyens concernant le respect des minorités, y compris la minorité ethnique grecque.
•    En outre, le gouvernement albanais doit assurer que le recensement se découlera dans un contexte qui permettra à chacun de déclarer sans entrave les données incluses dans le questionnaire.

[Sur le financement des organisations non gouvernementales :]
•    D’après une enquête préliminaire menée par ordre de M. Dimitris Droutsas, ministre des Affaires étrangères, il a été constaté que les informations soumises à l’intention du parlement concernant le financement des organisations non gouvernementales sont inexactes en raison des erreurs relevées dans le système d’enregistrement électronique.
• Ces informations ne refletent pas la realite pour ce qui est du decaissement des fonds dans le cadre de la mise en place des projets. Le decaissement des fonds, dans le cadre du financement des programmes de developpement par le ministere des Affaires etrangeres s’effectue suite a un examen tres scrupuleux des factures et conformement a la procedure prevue par la comptabilite publique.
• Un comite d’evaluation a ete mis en place suite a une decision de M. Kouvelis, Secretaire d’Etat aux Affaires etrangeres. Ce comite d’ici a la fin de mars enquetera sur tous les projets en suspens en vue de proceder a un reglement global. Cette procedure prevoit le controle de l’ensemble des programmes de financement des annees passees afin d’assurer pleinement l’exactitude des donnees. Une fois que cette procedure sera achevee, les donnees verifiees seront soumises au parlement sous la forme de dossiers detailles.
• Suite a la decision du Secretaire d’Etat aux Affaires etrangeres, M. Kouvelis aucun appel d’offres n’a ete organise pour le financement de projets en 2010 et en 2011 en consequence de quoi aucun nouveau programme n’a ete finance pour la periode en question. L’objectif au cours de 2011 est de regler toutes les questions en suspens.
[Sur les opérations de rapatriement en Libye :]
•    Nous avons mené une opération de rapatriement des Grecs de cinq régions différentes et ce dans des conditions très difficiles. Nous avons rapatrié des Grecs aux quatre coins de la Libye dans un contexte de guerre. Nous nous réjouissons que toutes les personnes soient retournées saines et sauves à l’exception bien entendu du fonctionnaire de notre ambassade qui a été blessé alors qu’il exerçait ses fonctions dans le cadre de cette opération.
•    Il reste encore quelques Grecs en Libye et nous sommes en contact avec eux et, bien entendu, les opérations de rapatriement des ressortissants étrangers se poursuivent. Des milliers de ressortissants étrangers sont arrivés sur l’île de Crète qui sert de pivot afin que ces personnes retournent dans leur pays. Nous avons une coordination avec un grand nombre de pays avec lesquels nous avons établi une bonne coopération et nous sommes, bien entendu, confrontés à des problèmes auxquels nous devons continuellement faire face.
•    La marine grecque a de nouveau joué le rôle de pont de sauvetage pour des milliers de personnes et forts de notre position importante nous nous employons à aider le plus grand nombre de personnes à rentrer dans leurs pays.

M. G. DELAVEKOURAS : Bonjour, commençons par l’agenda de la direction.
Demain, vendredi 4 mars, le ministre des Affaires étrangères assistera à 13h00 à un dîner offert en son honneur par l’ambassadeur de la Hongrie en Grèce, en présence des ambassadeurs des Etats membres de l’Union européenne.

Le mercredi 9 mars, à 12h00, le ministre recevra dans son cabiner le nouvel ambassadeur de la Moldavie. Le 10 mars se tiendra une réunion extraordinaire des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne en vue de discuter de la situation en Afrique du nord et de préparer la réunion extraordinaire du Conseil européen qui aura lieu le 11 mars.

Les 11 et 12 mars, le ministre se déplacera à Budapest en vue de participer à la réunion informelle des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne. Lors de cette réunion les ministres évoqueront des questions relevant des relations étrangères de l’Union européenne ainsi que des questions relatives au Service européen pour l’action extérieure. Une discussion sera également engagée avec les ministres des Affaires étrangères des pays candidats sur des questions relatives au voisinage sud.

Quant à l’agenda de Mme Xenogiannakopoulou, ministre adjointe des Affaires étrangères, demain vendredi 4 mars cette dernière s’entretiendra avec le Secrétaire d’Etat aux Affaires européennes de l’Espagne à l’occasion de sa visite dans notre pays.

M. Kouvelis participera aujourd’hui à une réunion avec des investisseurs grecs en Egypte et en Libye. Le mercredi 9 mars à 11h00, le Secrétaire d’Etat recevra dans son cabinet l’ambassadeur de Serbie. Le jeudi 10 mars à 10h00, le matin, M. Kouvelis recevra dans son cabinet l’ambassadeur du Koweït et à 12h00, le nouveau chef du Bureau de liaison de l’Ancienne République yougoslave de Macédoine.

M. Zepos, Secrétaire général du ministère, s’entretiendra le 9 mars avec le Secrétaire général du ministère des Affaires étrangères des Pays-Bas.

Force est de signaler également que ce matin s’est tenue une réunion lors de laquelle a été débattue la situation en Libye ainsi qu’en Afrique du nord et au Moyen-Orient avec la participation de la direction politique et des hauts fonctionnaires du ministère des Affaires étrangères ainsi que du Représentant spécial pour le Moyen-Orient et des représentants du milieu universitaire.

Lors de la réunion ont été évoquées toutes les questions concernant l’état actuel des choses en Libye et dans la région élargie, l’éventualité d’envoyer une aide humanitaire, la question de l’immigration, le travail qui doit être accompli au lendemain du conflit, l’impact de ces évolutions sur les pays de la région. Ont également été abordées des questions concernant l’idée que nous avons présentée sur la création d’un centre de démocratie qui pourrait aider la société civile de ces pays dans leur parcours vers l’établissement des institutions démocratiques, les entreprises grecques actives dans la région, des questions relatives à Israël et à la Turquie tandis qu’il a été décidé de créer un groupe de travail qui sera chargé d’élaborer des propositions qui seront présentées au ministre mercredi, en vue de la réunion extraordinaire des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne. A la réunion participeront des représentants du milieu universitaire ainsi que des hauts fonctionnaires. MM. Dοkos et Roussos y assisteront probablement ainsi que d’autres représentants des directions compétentes du ministère des Affaires étrangères, sous la direction du représentant spécial pour le Moyen-Orient.

Pour ce qui est du recensement de la population de l’Albanie qui a été remis à plus tard, j’aimerais vous dire que le 27 février, le ministre albanais compétent en la matière a annoncé le report du recensement prévu pour début avril. On estime qu’un nouveau recensement sera prévu au printemps. Quant aux motifs du suspens, le gouvernement albanais invoque l’imminence des élections du 8 mars en Albanie et les dysfonctionnements qui pourraient en résulter.

Pour notre part, force est de signaler la décision du gouvernement albanais ainsi que les motifs mis en avant pour ce suspens. Toutefois, nous devons souligner que la date des élections nationales a depuis été longtemps prévue et ne constitue pas une évolution récente ce qui pourrait justifier le changement de plans. Cela, couplé aux vives réactions des milieux nationalistes en Albanie et des membres de l’administration publique, malheureusement contre l’inclusion dans le questionnaire du recensement des questions facultatives sur l’origine nationale, les convictions religieuses et la langue maternelle des personnes recensées, alimente des réflexions sur les réels motifs du suspend du recensement, d’autant plus que la décision de remettre à plus tard le recensement a été saluée par ces milieux qui ont qualifié cette décision de victoire et de marche arrière du gouvernement albanais suite à leurs demandes de supprimer les questions gênantes.

Quoi qu’il en soit, nous saluons les affirmations du ministère compétent en la matière qui exerce dans le même temps les fonctions de Président du Comité central du recensement, selon lesquelles le gouvernement albanais continue de soutenir le déroulement du recensement par le biais du questionnaire qui comportera les questions facultatives citées ci-dessus. Il va de soi que nous continuons de suivre de près la situation.

A ce stade, force est de rappeler que Le déroulement du recensement au cours de 2011 par le biais d’un questionnaire qui comportera des questions facultatives concernant l’origine nationale, les convictions religieuses et la langue maternelle des personnes recensées, est considéré par l’Union européenne comme une condition que l’Albanie doit remplir en vue de respecter l’obligation relative à la collecte des données exactes sur les minorités afin que les politiques appropriées soient par la suite élaborées. La Grèce partage cette position exprimée par l’Union européenne. Nous considérons que ce n’est qu’à travers la possibilité donnée aux personnes recensées de déclarer leur origine nationale que l’Albanie respectera ses obligations à l’égard de ces citoyens concernant le respect des minorités, y compris la minorité ethnique grecque. En outre, le gouvernement albanais doit assurer que le recensement se déroule dans un contexte permettant à chacun de déclarer sans entrave les données incluses dans le questionnaire. La création d’un tel climat va à l’encontre de l’action des milieux nationalistes d’obédience extrémiste lesquels visent constamment la minorité ethnique grecque et la Grèce, une posture qui ne favorise guère le climat de confiance que nous souhaitions maintenir et approfondir dans nos relations avec l’Albanie.

Enfin, permettez-moi de lire une communication du ministère des Affaires étrangères concernant le financement des organisations non gouvernementales. Pour ce qui est des financements des programmes de développement des années passées, force est de signaler ce qui suit :

Ces informations ne reflètent pas la réalité pour ce qui est du décaissement des fonds dans le cadre de la mise en place des projets. Le décaissement des fonds, dans le cadre du financement des programmes de développement par le ministère des Affaires étrangères s’effectue suite à un examen très scrupuleux des factures et conformément à la procédure prévue par la comptabilité publique.

Un comité d’évaluation a été mis en place suite à une décision de M. Kouvelis, Secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères. Ce comité d’ici à la fin de mars enquêtera sur tous les projets en suspens en vue de procéder à un règlement global. Cette procédure prévoit le contrôle de l’ensemble des programmes de financement des années passées afin d’assurer pleinement l’exactitude des données. Une fois que cette procédure sera achevée, les données vérifiées seront soumises au parlement sous la forme de dossiers détaillés.

Suite à la décision du Secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, M. Kouvelis aucun appel d’offres n’a été organisé pour le financement de projets en 2010 et en 2011 en conséquence de quoi aucun nouveau programme n’a été financé pour la période en question. L’objectif au cours de 2011 est de régler toutes les questions en suspens.

Suite au communiqué du ministère des Affaires étrangères lors de la récente session du Comité Institutions et Transparence du Parlement, le ministère est entrain d’élaborer le nouveau cadre législatif qui garantira une transparence absolue des actions et des financements, ainsi que l’efficacité des activités, dans le cadre des obligations internationales de la Grèce et de son intérêt national. Les nouveaux financements seront régis par le nouveau cadre législatif.

March 4, 2011