Point de presse du porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Alexandros Papaioannou (01.06.2022)

Α. PAPAIOANNOU : Bonjour. Je vais faire quelques remarques préliminaires, puis je suppose que vous aurez vos questions.

Tout d'abord, les Balkans occidentaux. Comme vous l'avez vu, le ministre des affaires étrangères, M. Dendias, a entamé dès la semaine dernière une tournée des Balkans occidentaux. La semaine dernière, il était à Tirana et à Skopje. Hier, il était à Sarajevo, puis à Belgrade, Podgorica et Pristina.

Belgrade devait avoir lieu demain. Cette visite a été reportée pour des raisons de calendrier. Elle aura lieu dans les prochains jours. Vous verrez le communiqué.

Donc Podgorica est le 7 juin et Pristina le 8 juin. Et, bien sûr, le 10 juin aura lieu le sommet qui sera précédé de la réunion des ministres des affaires étrangères du processus de stabilisation pour l'Europe du Sud-Est à Thessalonique.

Je voudrais faire trois remarques concernant les messages que le ministre transmet au cours de sa tournée dans les Balkans.

Le premier des messages clés est le soutien à la perspective européenne et au processus d'adhésion de la région en général. Et c'est ce qu'il souligne, à savoir qu'indépendamment des développements internationaux et de la demande d'adhésion de l'Ukraine à l'Union européenne, la perspective européenne des Balkans occidentaux ne peut être laissée de côté.

Comme nous l'avons dit, deux pays ont déjà entamé des négociations d'adhésion, qui sont en cours, et une décision a été prise, il y a déjà un an et demi, d'entamer des négociations d'adhésion avec deux autres pays, l'Albanie et la Macédoine du Nord.

Et le message que le ministre a transmis est que la Grèce et l'Union européenne doivent continuer à soutenir cette perspective. La Grèce, bien entendu, continuera à fournir une assistance technique à ces pays.

Comme vous le savez, le ministre soulève aussi régulièrement cette question au Conseil des affaires étrangères. Il a également tenu diverses réunions en marge, soit dans le cadre de notre présidence du processus de stabilisation pour l'Europe du Sud-Est, soit à titre individuel. Il a invité M. Osmani, le ministre des affaires étrangères de Macédoine du Nord, à un petit-déjeuner de travail en mars dernier, si je ne me trompe pas.

D'autre part, et c'est aussi important, il transmet également le message aux pays de la région, selon lequel « l'élan ne doit pas être perdu, ces pays doivent continuer à garder leur cap européen comme perspective de base. Nous pensons que c'est dans l'intérêt de la région elle-même, d'une part, parce que cela évite également l'intrusion d'autres facteurs déstabilisants dans la région. D'autre part, il est également dans l'intérêt de l'Union européenne d'étendre la zone de sécurité et de stabilité à une autre région particulièrement importante de l'Europe.

Et si vous me permettez de faire une petite digression ici, car malheureusement l'histoire nous apprend beaucoup de choses, hier, lorsque le ministre était à Sarajevo, la maire de Sarajevo lui a fait visiter le site à la fin de sa visite, où l'héritier de l'empire austro-hongrois, l'archiduc François-Ferdinand, a été assassiné en 1914, ce qui, comme nous le savons, a été l’élément déclencheur de la Première Guerre mondiale. Eh bien, c'est tout en termes de symbolisme.

Le deuxième message clé que le ministre transmet, et qui était l'un des messages clés qu'il a transmis, notamment hier à Sarajevo, est que nous sommes clairement opposés - et il l'a déjà dit par le passé - à toute modification des frontières dans la région et en général. Toute discussion sur la modification des frontières, le statu quo qui existe actuellement, aura des conséquences désastreuses, à la fois dans la région ici et plus largement.

Le troisième message que le ministre transmet est que notre pays souhaite, surtout maintenant que la pandémie est en récession - car nous avons traversé, comme tous les pays malheureusement, une période de récession économique et de réduction des échanges - revenir, donner une impulsion en termes de relations économiques - commerciales avec ces pays. Le développement du tourisme, et c'est une autre question qui devient encore plus importante aujourd'hui, et la coopération dans le secteur de l'énergie.

Comme vous le savez, la Grèce est essentiellement en train de devenir une plaque tournante du transit, tant avec les pipelines, le TAP et les pipelines d'interconnexion, qu'avec les usines de gazéification du gaz naturel. Initialement à Revithoussa et avec le nouveau qui sera construit à Alexandroupolis. La construction a déjà commencé.

Voilà, en résumé, les principaux messages que le ministre a transmis, transmet et continuera de transmettre au cours de sa tournée dans les Balkans occidentaux.

Maintenant, la deuxième question qui nous concerne tous : La Turquie.  Je ne vous donnerai pas les détails de la lettre que nous avons envoyée à l'ONU la semaine dernière, vous les connaissez déjà.

Une lettre dans laquelle nous réfutons essentiellement, en avançant des arguments juridiques clairs, un par un, les arguments de la partie turque. Nous avons assisté ces derniers jours à une intensification de la rhétorique, manifestement en réaction à nos actions, y compris la lettre.

Comme le ministre l'a souligné à plusieurs reprises, et le Premier ministre bien sûr, notre politique étrangère est fondée sur certaines valeurs, certains principes, le respect du droit international et notamment du droit international de la mer. Et c'est sur la base de ces valeurs et de ces principes que nous continuerons à avancer.

Nous ne nous laissons pas emporter par cette recrudescence de la rhétorique, ni par la recrudescence des actions provocatrices. Nous réagissons toujours avec calme, mais nous ne laissons rien sans réponse et nous continuerons à protéger nos intérêts nationaux.

Cela a été et reste notre position constante.

Le troisième point que je voulais soulever, je pense l'avoir mentionné la dernière fois, lundi dernier, c'est que le ministre arménien des Affaires étrangères devait venir ici. Cette visite a été reportée, uniquement pour des raisons de calendrier. Elle aura lieu, sauf imprévu, à la fin du mois de juin. Je vous le dirai quand nous aurons la date exacte. Nous avons déjà une date indicative.


Et dans ce contexte, je voudrais souligner qu'au fil du temps, nos relations avec l'Arménie ont été excellentes, nous avons beaucoup de choses en commun. Et je voudrais également rappeler la visite du ministre des Affaires étrangères, M. Dendias, à Erevan en octobre 2020, en plein milieu du conflit à l’époque dans la région du Haut-Karabakh, question à l’égard de laquelle nous avons exprimé notre soutien à l'Arménie.

Enfin, sur la question de la saisie de deux navires appartenant à des Grecs et battant pavillon grec par les autorités iraniennes vendredi dernier, en ce qui concerne le ministère des Affaires étrangères, nous avons pris toutes les mesures au niveau diplomatique.


Vous avez vu le communiqué que nous avons émis. Une vive démarche de protestation  a été faite auprès de l'ambassadeur d'Iran. Dans laquelle, entre autres choses, nous avons exigé la libération immédiate des équipages. À partir de là, nous avons entrepris des démarches auprès de l'Union européenne, du Service européen pour l'action extérieure et, en même temps, nous avons aussi entrepris de concert avec  - en étroite coopération et coordination, car nous sommes toujours, surtout sur cette question, en étroite coopération et coordination - le ministère des Affaires maritimes et de la Politique insulaire, une démarche auprès de l'Organisation maritime internationale, l'OMI.


De plus, comme vous l'aurez constaté, il y a eu des conversations téléphoniques entre le ministre des Affaires étrangères et ses homologues des États-Unis, d'Israël et d'Arabie saoudite, au cours desquelles, entre autres, cette question a été abordée.


Maintenant, en ce qui concerne le programme du ministre des Affaires étrangères,  demain, il se rendra en Jordanie, à la mer Morte, où il participera au Conseil d'association Union européenne-Jordanie, qui est coprésidé, bien sûr, par l'Union européenne et la partie jordanienne.

La présence du ministre indique l'importance que nous attachons à nos relations avec ce pays. Après tout, il a rencontré son homologue jordanien, M. Safadi, à de nombreuses reprises.


Mais aussi, dans le même temps, l’importance que nous accordons à la dimension européenne. Si je ne me trompe pas, c'est la première fois qu'un Conseil d'association entre l'Union européenne et un pays de la région se tient dans la région et non à Bruxelles. Ou, au moins cela n’a pas été le cas depuis plusieurs années.  


Ensuite, il y aura une audience du Roi Abdullah de Jordanie avec les participants. Le ministre retournera ensuite à Athènes.


Vendredi, le ministre aura quelques rencontres avec des ambassadeurs. Je ne veux pas entrer dans les détails, ce n'est pas nécessaire. Ce que je veux retenir, c'est la participation à une conférence vendredi de la Société hellénique de droit international, au cours de laquelle le ministre interviendra, sur le thème « Convergences - divergences au sein de la communauté internationale dans la période actuelle », sur le thème « Ukraine : Développements et conséquences du point de vue du droit international et de la politique internationale ». Le ministre prononcera un discours à ce sujet à Athènes.

Tout cela aura lieu le vendredi après-midi. Lundi, il a de nouveau des contacts ici.

Mardi, il se rend, comme je l'ai dit, à Podgorica. Il aura un entretien avec son homologue, le ministre des Affaires étrangères, M. Krivokapić, puis il rencontrera le Premier ministre, M. Abazović, ainsi que la présidente du Parlement, Mme Đurović, avant de rentrer à Athènes.

Mercredi, il devrait se rendre à Pristina, où il rencontrera la présidente, Mme Osmani-Sadriu, puis le vice-président du gouvernement, responsable de l'intégration européenne et du développement, M. Bislimi.

Le ministre aura des contacts avec les acteurs internationaux, la MINUK, EULEX, le bureau de l'OSCE. Il aura ensuite des contacts avec les ministres de l'Education et de la Culture et, enfin, dînera avec le Premier ministre, M. Kurti. Mme Gërvalla-Schwarz sera à l'étranger.

Le jeudi 9 juin, le ministre aura un entretien avec la vice-présidente du Palau, Mme Sengebau-Senior, puis, le même jour, avec son homologue allemande, Mme Annalena Baerbock, qui sera à Athènes. Nous aurons le programme régulier plus tard.

La rencontre débutera vers 12h00, et les déclarations à la presse devraient être faites vers 13h30.

Vendredi, il se rendra à Thessalonique car notre présidence du Processus de stabilisation pour l'Europe du Sud-Est touche à sa fin. Il y a tout d'abord, dans la matinée, une réunion des ministres des Affaires étrangères. Ensuite, le ministre offrira un déjeuner aux ministres des Affaires étrangères et ensuite -mais cela ne relève pas de mes compétences – la réunion au sommet sous la direction du Premier ministre commencera. Ensuite, c'est le week-end du Saint-Esprit, qui dure trois jours. Et après le week-end du Saint-Esprit, je vous donnerai de nouvelles informations.  Alors laissons quelque chose pour ce moment-là.


En ce qui concerne le ministre délégué aux Affaires étrangères, M. Varvitsiotis,  Ici, j'ai des choses qui sont prévues pour plus tard : Le 21 juin, participation au Conseil des Affaires générales à Luxembourg. Le 22 juin, le ministre délégué aux Affaires étrangères accompagnera la Présidente de la République à Strasbourg pour la réunion de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe. Les 23 et 24 juin, il accompagnera le Premier ministre au Conseil européen ordinaire.


Le 2 juin, c'est-à-dire demain, le Secrétaire d’État aux  Affaires étrangères, M. Fragogiannis, se rendra à Astypalea pour présenter les développements du projet «Astypalea, la première île intelligente et durable de la Méditerranée», en présence du Premier ministre.

La semaine prochaine, du 7 au 9 juin, il effectuera une visite de travail en Israël, où il devrait avoir des contacts bilatéraux avec ses homologues des ministères des Affaires étrangères et de l'Economie, ainsi que des réunions avec des entreprises et des institutions pour examiner les perspectives de coopération en matière d'innovation et de technologie.

Le Secrétaire d’État aux Affaires étrangères, M. Katsaniotis se trouve actuellement en Estonie, où il accompagne la Présidente de la République, en visite officielle. Aujourd'hui, ils voyageront de l'Estonie à la Lettonie. Les 4 et 5 juin, M. Katsaniotis se rendra à New York afin d'assister et de représenter le gouvernement aux événements commémoratifs organisés par la Fédération des associations grecques du Grand New York pour la « Palingénésie nationale de 1821», qui, comme on le sait, ont été reportés en raison de la pandémie.

Et la semaine prochaine, du 8 au 10 juin, il devrait accompagner la Présidente de la République lors de sa visite en Lituanie.


Et c’est tout, maintenant je suis disponible pour les questions. Mme Bali.

K. BALI : Si vous n'avez pas d'objection, chers collègues, permettez-moi de commencer par l'Iran. Je dis cela parce qu'il y a eu pas mal des choses qui se sont passées.

Vous nous avez dit que le ministère des Affaires étrangères a fait tout ce qui fallait et que M. Dendias a parlé avec ses homologues en Israël, aux États-Unis, en Arabie Saoudite. La crise, si je ne me trompe pas, que nous avons est avec l'Iran. Il n'y a pas de contact avec le ministre des Affaires étrangères d'Iran ?

Α. PAPAIOANNOU : Il a parlé avec le ministre des Affaires étrangères d'Iran il y a quelques jours.

K. BALI : Whatever,  avant ou après la crise ?

Α. PAPAIOANNOU : Avant la crise.

K. BALI : D'accord, après la crise ?

Α. PAPAIOANNOU : Avant la crise.

K. BALI :  Bon, après la crise ?


Α. PAPAIOANNOU : Après la crise, nous avons pris toutes les mesures diplomatiques, tant à Athènes qu'à Téhéran. Et comme vous le savez, l'ambassadeur iranien a été invité ici vendredi après-midi. Et en ce moment, en ce qui concerne la partie diplomatique, nous avons fait tous les contacts, nous tenons tout le monde informé et, en même temps, nous avons également informé, comme je l'ai dit, l'OMI et l'Union européenne.
Et ce que je veux souligner, c'est que les personnes que vous avez mentionnées, les ministres des Affaires étrangères, ont appelé notre propre ministre de leur propre chef et, bien sûr, vous auriez vu les communiqués qu'ils ont publiés.

K. BALI : Ils l'ont donc appelé.

Α. PAPAIOANNOU : C’est ça que je sais. Je suis désolé, je l’ai pas mentionné avant. Bien que cela aille de soi, le ministre était également en étroite coordination avec le ministre des Affaires étrangères chypriote. J'ai mentionné les trois autres, mais bien sûr, il y a eu des contacts avec le ministre chypriote des Affaires étrangères, M. Kasoulidis, sur cette question également. Parce que, comme vous le savez, il y a un citoyen chypriote parmi les membres de l'équipage.

Mme Ristofska et ensuite M. Michos.

S. RISTOFSKA : Sur le même sujet, je voudrais demander s’il y a eu une réaction, une réponse  à la démarche que vous avez faite, pourquoi s’est il passé cet incident avec les pétroliers ?

Α. PAPAIOANNOU : Nous, nous vous avons dit comment nous avons examiné la question et ce que nous avons dit à l'ambassadeur d'Iran.  Regardez le communiqué. Il me semble que nous avons été assez clairs quant à notre position sur cette question.

Cela dit, je vous dis que nos priorités, notre première priorité est la sécurité des équipages.

P. MICHOS : Bon mois de juin, Panagiotis Michos, du journal TO VIMA.
Athènes a envoyé la semaine dernière une lettre aux Nations unies, dans laquelle, comme vous nous l'avez dit, elle déconstruit les arguments de la Turquie. Néanmoins, nous assistons à une montée en puissance de la rhétorique du pays voisin de la part de hauts responsables. En même temps, les violations, les survols continuent.

Nous assistons à une explosion  de flux migratoires par endroits. De manière générale, Ankara entretient un climat de tension. Craignez-vous qu'elle puisse, au-delà de l'aspect rhétorique, tenter quelque chose sur le terrain, en créant une plus grande crise de tension dans les relations entre les deux pays ?
Merci beaucoup.

Α. PAPAIOANNOU : Merci beaucoup.  

Comme vous l'avez dit à juste titre, il y a une recrudescence rhétorique, et je me permettrai de faire une parenthèse à ce stade et de dire que nous ne répondons jamais non plus sur un plan personnel. Nous ne parlons pas des actions d'individus spécifiques. Nous parlons des actions d'un pays.
Et je tiens à souligner ceci. Nous n'avons pas de confrontation à un niveau personnel, et nous ne voulons jamais en avoir une.
Comme vous l'avez observé à juste titre, il y a précisément une recrudescence, tant au niveau rhétorique qu'au niveau des actions dans différents domaines. Comme je l'ai dit,  dans nos réactions nous faisons preuve de sagesse, de calme et  agissons sur la base du droit international. Et, bien sûr, nous ne laissons aucune provocation sans réponse.
Et, en même temps, comme vous le savez, comme le Premier ministre lui-même l'a dit, nous informons également nos homologues, à la fois nos partenaires de l'Union européenne et nos alliés, de ces incidents.

Comme vous l'avez vu, le ministre des Affaires étrangères a également soulevé cette question du comportement de plus en plus provocateur de la Turquie, tant sur le terrain qu’au niveau verbal, avec son homologue américain, M. Blinken, entre autres, car ils ont également discuté des Balkans.
S'il vous plaît.

M. KOYRBELA : Je voudrais tout d'abord demander, Monsieur le porte-parole, si la réunion de Thessalonique se tiendra au niveau ministériel ?

Α. PAPAIOANNOU : La réunion commencera le matin, avez-vous une deuxième question ? Excusez-moi. Avez-vous une autre question ou c’est seulement celle-ci ?

M. KOYRBELA : La deuxième question est liée aux Balkans, mais porte sur la visite du ministre.

Α. PAPAIOANNOU : Bien. Donc la réunion commencera par une réunion au niveau des ministres des Affaires étrangères. Le ministre offrira ensuite un déjeuner de travail à ses homologues, puis le sommet au niveau des chefs d’État et de gouvernement débutera dans l'après-midi.

M. KOYRBELA : Vous savez, je voudrais rappeler que c’était en juillet 2003, toujours à Thessalonique, pendant la présidence grecque du Conseil de l'Union européenne, que les bases ont été jetées avec l’agenda thématique. C'est ici, au ministère des Affaires étrangères, qu'a été rédigé le texte qui sert de référence pour tout le monde et sur lequel sont axées tous les élargissements. Rappelez-leur ça. Ce serait bien.

Α. PAPAIOANNOU : L'agenda de Thessalonique, que nous sommes en train de poursuivre. Exactement. Traditionnellement. Vous avez tout à fait raison. Depuis vingt ans, la Grèce  a lancé  et souligne à tous les niveaux  la perspective européenne et d'adhésion des pays des Balkans occidentaux.

M. KOYRBELA : Oui. À cette époque, tous les pays ont été désignés comme des candidats potentiels à l'adhésion. Il s'agit d'une question historique, je  le rappelle.


PAPAIOANNOU : Oui, c’est vrai.

M. KOURBELA : Parce que il est bon de le dire, mais tous les gouvernements, heureusement, tous les gouvernements le soulignent. Je le rappelle.

Α. PAPAIOANNOU : Exactement.

M. KOURBELA : Maintenant, je voudrais demander, en plus de l'élargissement - qui est d'un grand intérêt pour l'Union européenne puisque le président du Conseil européen s'est rendu la semaine dernière dans plusieurs pays des Balkans - est-ce que le ministre, M. Dendias, a également discuté de la coopération dans le contexte de l'interconnectivité, à la fois dans les transports et l'énergie ?

Α. PAPAIOANNOU : Bien sûr.  Vous avez tout à fait raison. Exactement, depuis vingt ans, traditionnellement, tous les gouvernements ont toujours insisté sur cette perspective européenne, et je suis désolé d’y revenir, mais c'est une question très, très importante.

Ce que nous constatons en général, tant dans l'Union européenne que dans les pays de la région, dans la région en tout cas, c'est une fatigue, une lassitude. Ce qu'on appelle en anglais «fatigue».

Soit, dans les pays de l'Union européenne, ce que nous appelons la fatigue en matière d'élargissement, soit dans les pays candidats, qui veulent adhérer et qui voient que cette perspective est encore lointaine.

Ce que nous voulons souligner aux deux parties, c'est le message que nous devons faire un effort supplémentaire et que nous devons surmonter cette fatigue, qui est compréhensible, mais qui ne peut être une excuse ou une raison pour que l'Union européenne cesse de s'intéresser aux perspectives d'adhésion des Balkans occidentaux, d'une part, et pour que les pays de la région continuent sur la voie des réformes, d'autre part.

Et je comprends combien c'est difficile, et parfois cela crée de l'amertume chez certaines personnes. Il n'y a pas d'alternative. C'est une voie à sens unique.

En ce qui concerne l'interconnectivité. Bien sûr, il en a discuté, avec tous les pays. D'une part, l'interconnectivité énergétique devient encore plus importante dans la conjoncture actuelle. Et ce dont nous discutons, c'est bien sûr des pipelines d'interconnexion qui peuvent relier la Grèce aux pays de la région et, par extension, bien sûr, à l'Europe centrale et orientale. C'est une chose et l'autre, également très importante, est le transport.

Il y aura à nouveau une interconnectivité précisément dans ce domaine et ce, bien sûr, en coopération avec l'Union européenne. Non, ce sont deux questions qui ont été discutées, je vous le dis, dans chaque pays. Ces questions font toujours l’objet de discussion.

Α. TASOULI : Je voudrais demander si la Turquie a été invitée à cette conférence qui aura lieu à Thessalonique et la deuxième question, si le Conseil de haut niveau entre la Grèce et la Turquie est reporté indéfiniment comme M.Cavusoglu l'a dit dans une émission  télévisée.

Α. PAPAIOANNOU : Concernant la deuxième question, je vous renvoie à ce qu'a dit M. Cavusoglu. Il n'y a rien à l'horizon pour le moment. En ce qui concerne la première, Ankara, parce que toutes les capitales sont invitées - elle avait la présidence du processus jusqu’en été où  nous avons pris le relais -  elle participe donc et elle sera invitée au sommet.
Comme tous les membres. Bien sûr - j’anticipe sur ce que vous allez  me demander- je ne sais pas qui représentera la Turquie. Du moins, en ce moment. Je suis désolé.

A.VOUDOURI : Vous anticipez aussi sur ce que j’allais vous demander et  je demande pardon à  mon collègue qui voulait poser une question. Je pense qu'une réunion était prévue pour le 24 juin sur le soi-disant «agenda positif» entre M. Fragogiannis et le Secrétaire d’Etat turc aux Affaires étrangères. Est-ce que cette rencontre se tiendra comme prévu ?

Α. PAPAIOANNOU : Cela est plus ou moins relatif.

A.VOUDOURI : Mais M. Fragogiannis l'avait annoncé.

Α. PAPAIOANNOU : Oui. Je vais vous dire ce qui s’est passé. Il y avait eu un accord verbal pour tenir cette réunion et par la faute de la Turquie, la partie turque a dit qu'elle voulait  reporter aussi cette réunion. Bien sûr, nous avons dit ok et nous attendons la prochaine date.

Mais aussi en rapport avec ce qu'a dit Mme Tasouli, si je peux me permettre... Nous avons souligné à de nombreuses reprises, et je le répète, que nous sommes en faveur d'un dialogue constructif avec la Turquie sur la base du droit international. Pas, bien sûr, sous la menace. Et ce n'est pas nous qui décidons en fin de compte que nous ne voulons pas parler. Mais, bien sûr, nous parlons sur la base du droit international.

Et pour l'instant, ce que nous voyons, comme l'a dit Mme Tasouli, ce sont les déclarations d'un haut fonctionnaire turc. Ils ont dit eux-mêmes qu'ils ne voulaient pas que le Conseil de haut niveau soit convoqué et, bien sûr, l'autre chose est le report. Ce sont des exemples de la façon dont la partie turque elle-même montre qu'elle ne veut pas, du moins c'est le message qu'elle nous envoie, avoir un dialogue avec nous.

Et si vous me le permettez, c'est aussi un peu un oxymore car dans diverses déclarations ils disent qu’« ils veulent le dialogue et que la Grèce n'en veut pas». Mais ce qui se passe en réalité est  tout à fait différent, pour mettre les choses en ordre.

Excusez-moi, M. Mangiriadis a la parole.

Α. MANGIRIADIS : Oui, Apostolos Mangiriadis de SKAI. Je reviendrai un peu sur la question de l'Iran. Hier, nous avons vu publier une lettre du côté iranien, adressée essentiellement à la Grèce, qui disait : «Laissez l'Amérique en dehors de ça et venez négocier avec nous.» Est-ce un sujet sur lequel le ministère des Affaires étrangères réfléchit ?

Α. PAPAIOANNOU : Écoutez, je ne veux pas commenter ce que dit la partie iranienne.  
Je vous ai dit que, d'un point de vue diplomatique, nous avons eu d’emblée une communication directe avec la partie iranienne. En d'autres termes, dès le moment où la saisie des deux navires a eu lieu, nous avons invité l'ambassadeur iranien ici. Il a été invité par le Secrétaire Général. Il me semble donc que cela en dit long sur notre approche.
Et nous avons également dit que le droit international, le droit international de la mer et les règles de la navigation internationale devaient être respectés.


M. Argyrakis, vous avez la parole.

T. ARGYRAKIS : Sur l'Iran, vous avez dit, vous parlez des démarches de protestation que nous avons faites au niveau diplomatique. Mais je voulais demander quelle a été la demande du côté américain, qui a été, bien évidemment, adressée aussi au ministère des Affaires étrangères et a été transmise à l'enquêteur d'Eubée. Car il s'avère que ce navire ne figurait pas sur la liste des sanctions, il avait changé de pavillon, il appartenait à une société russe qui n'était pas sur la liste des sanctions et il était sous pavillon iranien.

Ainsi, puisque ce navire ne figure pas sur la liste des sanctions et que nous apprenons, du moins tels sont les rumeurs  qui circulent, que la partie américaine a soulevé la question du terrorisme, qu'il figure sur les listes américaines de terroristes, etc. et cela a été apparemment transmis à l'enquêteur d'Eubée, par le ministère des Affaires étrangères aussi, quelle est exactement la demande américaine qui a été faite ?  Pouvez-vous nous dire ?  Parce que justement la soi-disant protestation de la partie iranienne porte sur cela,  et elle dit que, puisque le navire ne figurait pas sur la liste des sanctions, un navire qui n’avait rien à voir avec cela a été capturé et vous êtes, en tout cas, selon les affirmations iraniennes, en train de céder à la pression américaine.

La deuxième question concerne les déclarations allemandes, plutôt les déclarations du porte-parole du gouvernement allemand. Le 25/5, il a fait une déclaration, en gardant apparemment une distance égale par rapport aux deux parties, en direction de la Grèce et de la Turquie, selon laquelle il a appelé le Premier ministre et le Président turc à s'asseoir et à régler leurs différends entre eux, selon sa formulation.

La même déclaration a été répétée par le porte-parole adjoint du gouvernement quelques jours plus tard, le 30.  La première déclaration, le 25/5, n'a été rapportée nulle part dans les médias grecs. La seconde, bien sûr, a été présentée, mais elle n'était qu'une confirmation de la première.

Étant donné que Mme Baerbock viendra également à Athènes, la partie grecque a invité l'ambassadeur allemand à lui demander d'expliquer ce qu'il entend par cette déclaration, qui semble être une déclaration à égale distance ?

Parce que nous tenons également pour acquis qu'il existe un mécontentement, disons, au sein de la direction politique grecque et au sein du gouvernement en général, à l'égard de déclarations similaires, à distance égale, faites dans l'Union européenne.   Nous avons fait appel aux Allemands pour qu'ils nous disent ce qu'ils entendent par là ?

Et une troisième question. Confirmez-vous, en remontant un peu plus loin, que la violation qui a eu lieu à Alexandroupolis, à 2,5 miles nautiques du port essentiellement, qui est une station de transit pour les forces américaines, a eu lieu le 18/5 ?  Parce que le communiqué du ministère des Affaires étrangères a été émis le 20 mai, soit deux jours plus tard.

Dès lors que le communiqué du ministère des Affaires étrangères a été publiée le 20/5, quand la démarche de protestation grecque  a-t-elle été effectuée auprès de l'ambassadeur de Turquie ?  Et est-ce que l’ambassadeur de la Turquie a été convoqué  au ministère des Affaires étrangères ou  la démarche a-t-elle été faite par téléphone ?

De plus, la partie turque, selon ses dires, dit que nous avons survolé Imbros. Avec des chasseurs F16 grecs. Ont-ils fourni des preuves pour étayer ces affirmations ? Ou sont-elles des paroles en l’air ?

Parce qu'habituellement, pour autant que nous le sachions, lorsqu'il y a une protestation d'un côté, l'autre côté répond et doit donner des réponses documentées. De telles réponses ont-elles été données ?


Α. PAPAIOANNOU : Merci beaucoup, M. Argyrakis. Non, ok, je suis à votre disposition. Eh bien, vous avez soulevé trois questions différentes.

Concernant le premier point que vous avez mentionné, tout d'abord, permettez-moi de souligner que vous faites référence à un événement différent de celui dont j'ai parlé auparavant, dans mon intervention introductive.

Je parlais des deux navires, les navires grecs, qui ont été saisis par les forces iraniennes dans le Golfe. Vous faites référence à un autre incident qui avait déjà vu le jour, qui concerne un navire à Eubée.

Eh bien, sur cette question, je vous dirai que, comme vous l'avez dit, il y a eu une demande d'assistance judiciaire de la part des autorités judiciaires américaines aux autorités grecques compétentes.

Donc actuellement, excusez-moi, nous ne sommes pas compétents pour répondre à cette question. Cela dépasse nos compétences.

En ce qui concerne l'Allemagne. Avec l'Allemagne, avec les fonctionnaires allemands, nous avons des contacts très étroits. Le Premier ministre a rencontré hier le Chancelier allemand. Comme je vous l'ai dit, la ministre allemande des Affaires étrangères, Mme Baerbock, sera ici la semaine prochaine, à Athènes.

Par ailleurs, le ministre des Affaires étrangères - je n'ai pas pensé que je devais en faire une mention spéciale, car il voit des ambassadeurs presque tous les jours - recevra l'ambassadeur d'Allemagne vendredi.

Eh bien, avec la partie allemande, nous discutons de toutes les questions, ouvertement, franchement. Nous exprimons notre point de vue. Nous les informons, ainsi que nos autres partenaires européens, sur les problèmes liés au comportement transgressif de la Turquie. Et sur certaines questions, il y a une convergence de vues, tandis que sur d'autres il existe éventuellement une convergence.


Maintenant, concernant les questions que vous avez soulevées au sujet de la violation de l'espace aérien grec près d'Alexandroupolis. Comme vous l'avez dit à juste titre, c'était à 2,5 miles nautiques de la côte. De la ville d'Alexandroupolis.

Tout d'abord, permettez-moi de souligner qu'il s'agissait d'une provocation sans précédent. C'est la première fois qu'il y a une violation dans cette zone et si près de la côte.

Cela ne signifie en aucune manière que les autres violations sont acceptables. Tout à fait le contraire.  Mais c'est encore une escalade dans une autre région et c'est, bien sûr, une autre action qui va malheureusement à l'encontre, bien sûr, de l'effort pour améliorer le climat.


Il s'agit d'une escalade du comportement provocateur de la Turquie et, dans ce contexte, la partie grecque a effectué une démarche de protestation extraordinaire et, en fait, en raison de l'importance que nous voulions y attacher, elle a été faite sur les instructions du ministre, par le Secrétaire général du ministère des affaires étrangères auprès de l'ambassadeur de Turquie.

Cette intervention, comme vous l'avez mentionné à juste titre, a eu lieu le vendredi 20 mai. L'ambassadeur turc a été  alors convoqué. La raison pour laquelle la démarche a été effectuée à ce moment-là est que la décision a été prise à ce moment-là.  

Et permettez-moi de dire qu'il ne m'appartient pas de dire quand la violation a eu lieu. Vous pouvez vous adresser au ministère de la Défense concernant cette question. Mais je veux vous dire une chose. Que chaque fois qu'il y a une violation, cela ne veut pas dire que nous avons immédiatement à notre disposition  toutes les preuves y relatives.  

Lorsqu'une démarche de protestation est effectuée par la partie grecque, elle se fait sur la base de preuves irréfutables. Nous avons les coordonnées, nous avons le trajectoire, nous avons tout. Ces éléments ne sont pas accessibles aussi rapidement.

Nous ne pouvons pas, il n'est pas humainement possible de le faire. Nous ne pouvons donc pas effectuer la démarche aussitôt que la violation a été commise.

Maintenant, en ce qui concerne les dénonciations au sujet de soi-disant violation par la Grèce, comme vous le savez, nous les rejetons. Elles sont totalement infondées et fausses.

T. ARGYRAKIS : (mauvaise qualité sonore) Ecoutez, nous, en tant que rédacteurs, accrédités auprès du ministère de la Défense, nous avons chaque après-midi à notre disposition un rapport sur les violations turques.

Il est impossible que le ministère des Affaires étrangères  n’ait pas été  immédiatement informé de cet incident aussi grave. De ce point de vue, dis-je, le ministère des Affaires étrangères n'a-t-il pas été informé le même jour par le ministère de la Défense qu'une violation aussi grave avait eu lieu ?

Α. PAPAIOANNOU : Je n'ai pas dit cela. J'ai dit que pour effectuer une démarche, nous devons avoir tous les détails, les coordonnées, le trajectoire. Cela, je le dis, ne se fait pas en une minute. Et donc la démarche doit être faite une fois que nous aurons toutes les données. Des données exactes.

Α. PAPAIOANNOU : M. Ioannidis, s'il vous plaît.


S. Ioannidis : bonjour. Récemment, le ministre turc de l'Energie, Fatih Donmez, a annoncé que « la quatrième plateforme de forage flottante sera déployée à un moment donné en Méditerranée orientale». De nombreux médias turcs prédisent qu'elle sera déployée dans les zones du mémorandum turco-libyen, à savoir au sud et à l'est de la Crète.

Quel est l'état de nos relations avec la Libye en ce moment ? Avons-nous des interlocuteurs et sommes-nous préparés à une telle éventualité, afin qu'il y ait quelqu'un du côté libyen qui prenne le parti de la Grèce si ce scénario se réalise ? Merci.

Α. PAPAIOANNOU : Ecoutez, je ne vais pas me lancer dans des scénarios hypothétiques, parce que j'ai lu beaucoup d’articles en la matière également. Sur ce que vous me demandez, bien sûr que nous avons des contacts avec la partie libyenne. Par ailleurs, comme vous le savez, nous avons également ouvert une ambassade il y a un an, qui est en contact régulier avec les autorités libyennes compétentes.
Mais cela est vrai en ce qui concerne nos contacts avec la Libye, je ne le lie pas à la première partie, car je vous dis qu'il s'agit d'un scénario purement hypothétique, que je ne commenterai pas.

Mme Stamouli, Mme Kratsi, l’une ou l’autre peut prendre la parole.

C. KRATSI : Christina Kratsi de ALPHA.
À propos du sommet de Thessalonique, vous avez déclaré que « vous ne savez pas encore à quel niveau la Turquie sera représentée.» La Turquie n'a donc pas répondu positivement qu'elle viendrait au sommet ?

Α. PAPAIOANNOU : Non, il est toujours d'usage dans ces réunions multilatérales qu'il y ait toujours une délégation. Il ne m'est jamais arrivé, dans ma propre carrière du moins, de constater qu'il n'y a pas de représentation. Maintenant, à quel niveau ce sera, cela je ne le sais pas. Je peux demander s'il y a eu de confirmation et vous en informer. Je vais le demander et  je reviendrai vers vous si j'ai quelque chose.


N. STAMOULI : Je voudrais vous demander, à propos de la décision dont nous avons entendu parler  hier le Chancelier allemand au sujet des chars, si vous savez quand cette décision a été prise. Parce que c’était l'ambassadeur ukrainien qui en a parlé le 12 juin, mais cela n'avait pas été confirmé par le gouvernement. Et si le ministère des Affaires étrangères a participé aux  négociations.

Α. PAPAIOANNOU : Excusez-moi, vous voulez dire les véhicules blindés de combat. C'est pourquoi, si je puis me permettre, un communiqué de presse a été émis  hier par le ministère de la Défense nationale. C'était dans le communiqué et je vais vous y renvoyer.

Et M. Mangiriadis.

Α. MANGIRIADIS : Y a-t-il une perspective pour le déroulement de contacts exploratoires ou sont-ils complètement gelés ?

Α. PAPAIOANNOU : C'est à la partie turque de décider. Le dernier tour de contacts exploratoires a eu lieu, si je ne me trompe pas, en février 2022 à Athènes.  Eh bien, ça dépend de la partie turque mais...

Si vous me permettez, les contacts exploratoires sont des contacts informels sur la seule question, la seule question en suspens que nous avons avec la Turquie, la délimitation du plateau continental et de la ZEE sur la base du droit international.  

A.MANGIRIADIS : Avons-nous adressé une invitation et n'avons-nous pas reçu de réponse ?

Α. PAPAIOANNOU : Nous ? Nous ne adressons pas d'invitation.  Puisqu'au moment où il est...  

Mme Ristovska.

S. RISTOVSKA : Après la visite du ministre en Albanie et en Macédoine du Nord, dans quelle mesure sommes-nous optimistes quant à l'ouverture immédiate de négociations avec l'Union européenne ?  Pour ces deux pays qui vont ensemble.
Merci.

Α. PAPAIOANNOU : Nous faisons tous les efforts possibles - et nous le soulignons, tant auprès de nos partenaires européens que des pays de la région - et nous pensons, notre position est, que ces négociations d'adhésion doivent commencer immédiatement.

Et qu'il n'y a pas de temps à  perdre. Cela dit, comme vous le savez, il faut bien sûr une décision unanime de l'Union européenne avant de pouvoir commencer, mais notre position était, est et sera claire. Et nous l'avons dit à tous nos interlocuteurs.
S'il vous plaît, oui.

E. KΟLLIOPOULOU : Bonjour, Mme Kοlliopoulou, de l'Agence France-Presse

Sur ce dernier point, je voudrais poser une question. À la suite de la visite du ministre en Macédoine du Nord, dans quelle mesure pensez-vous ou est-il probable qu'il y ait une ratification de ces trois protocoles d'accord en suspens sur l'accord de Prespès ?
Merci.

Α. PAPAIOANNOU : Si je puis me permettre, le ministre a parlé de cette question au Parlement. Que puis-je dire de plus ?  Vendredi matin dernier.

Ok, donc si vous n'avez pas d'autres questions, merci beaucoup pour votre temps. Bonne continuation.

June 1, 2022