A. PAPAIOANNOU : Bonjour. Je voulais dire tout d'abord que je m'excuse de ne pas avoir fait le point de presse dans les deux semaines, comme je l'avais promis, mais comme vous le savez, j'avais plusieurs engagements à l'étranger, pas les miens, j'accompagnais le ministre. C'est pourquoi nous nous adaptons et c'est pourquoi je fais le point de presse aujourd'hui, jeudi.
Permettez-moi de faire une parenthèse. La date d'aujourd'hui ne signifie pas grand-chose en Grèce, elle n'a pas beaucoup de sens, mais comme j'ai vécu pendant environ 25 ans en Belgique et en Grande-Bretagne, la date d'aujourd'hui est significative, car il y a 103 ans, à la 11e heure du 11e jour du 11e mois, la Première Guerre mondiale prenait fin.
Connue à l'époque comme la « Grande Guerre » parce qu'il n'y en avait pas d'autre. Ou, ce qu'ils ont appelé, « la guerre pour mettre fin à toutes les guerres ». Bien sûr, nous connaissons tous la suite tragique, mais je voudrais à ce stade me référer à quelque chose, dire quelque chose de personnel si je peux me permettre.
Il y a quelques années, alors que je vivais à Bruxelles, je suis allé à Ypres, dans les Flandres, où se trouve le plus grand cimetière allié, qui m’avait vraiment impressionné. C'était la première fois, car c'est une chose d'entendre la description et une autre de voir 12 000 tombes. Et la plupart d'entre elles n'avaient même pas les noms des soldats écrits dessus.
Et c'est pourquoi je voulais en parler. Bien sûr, comme je l'ai dit, nous pourrions exprimer un souhait pour la fin des guerres en général et, bien sûr, si je puis dire, pour que tous les pays s'abstiennent de recourir à la force ou à la menace de recours à la force, comme le stipule la Charte des Nations unies. En particulier, l'article 2, par. 4, à la seule exception, bien sûr, du droit de légitime défense, tel qu'il est énoncé à l'article 51 de la Charte. Voilà en guise d’introduction.
Maintenant, venons-en à nos affaires. Je ne sais pas si certains d'entre vous ont entendu ou vu le discours que le ministre des Affaires étrangères Dendias a prononcé hier lors de la présentation d'un livre. Je le dis parce qu'il a parlé des cinq cercles de la politique étrangère grecque.
Des cercles qui s’entrecoupent. Le premier cercle est bien sûr celui des Balkans, le second celui du Moyen-Orient, notre voisinage en général, y compris la Turquie, la Méditerranée orientale, et le troisième celui de l'Union européenne et des pays européens. Le quatrième cercle est le lien transatlantique. Je le dis très brièvement. États-Unis, OTAN et ainsi de suite. Et le cinquième cercle, c'est l'ouverture à d'autres pays, les puissances émergentes, la Chine, l'Inde, la Russie et, bien sûr, l'ouverture à d'autres régions du monde avec lesquelles nous n'avons eu presque aucun contact, ou très peu de contacts, comme l'Afrique subsaharienne.
Pourquoi est-ce que je dis cela ? Parce qu'au fond, si on regarde un peu rapidement en arrière, au cours des trois dernières semaines, le ministre a mis en œuvre la stratégie de ces cinq cercles. Et permettez-moi de dire quelques mots d'introduction sur les contacts qu'il a eus au cours des dernières semaines, et je commencerai dans l'ordre chronologique.
Tout d'abord, je me réfère à sa visite à Londres où il a rencontré son homologue, la nouvelle ministre des Affaires étrangères du Royaume-Uni, Mme Liz Truss. Il s'agissait, et je tiens à le souligner, de la deuxième visite du ministre des Affaires étrangères à Londres cette année. La dernière a eu lieu en février dernier. Et quand on sait que la dernière visite avant celle de février remonte à 2014, cela en dit long en soi sur l'importance que nous attachons à notre relation bilatérale avec le Royaume-Uni. Et, bien sûr, dans une ère post-Brexit, où nous posons maintenant les bases d'une nouvelle relation, à la fois sur le plan bilatéral et dans le cadre de la coopération dans les organisations internationales, à la fois l'OTAN, l'ONU, l'OSCE, etc.
Bien sûr, vous avez vu le protocole de coopération qui est un accord-cadre entre la Grèce et la Grande-Bretagne. Ce que je veux également souligner, c'est que la Grèce est en fait le deuxième pays de l'Union européenne à signer un tel cadre de coopération avec la Grande-Bretagne. Le premier était l'Allemagne et ce n'était même pas un protocole d’accord, c'était une déclaration commune. Nous sommes le premier pays à signer un protocole d'accord avec la Grande-Bretagne, et je pense que c'est particulièrement important.
Je tiens à souligner qu'au cours des entretiens, l'homologue britannique a mis l'accent sur deux domaines parmi les plus de dix domaines contenus dans le protocole d’accord : à savoir, d'une part, la défense, tant au niveau bilatéral que dans le cadre de la coopération au sein de l'OTAN, et, d'autre part, le commerce et les investissements. Ces deux domaines ont presque monopolisé l'intérêt. Et, bien sûr, ils ont également mentionné la coopération au niveau des ministères des affaires étrangères, car les deux ambassades, l'ambassade de Grèce à Londres et l'ambassade de Grande-Bretagne à Athènes, auront également pour rôle de coordonner la mise en œuvre de ce protocole d’accord.
A partir de là, il y a eu une discussion plus large sur diverses autres questions, et il y a eu une assez longue discussion sur la question chypriote. Également sur la Méditerranée orientale et notamment la Turquie. Ce que je retiens, c'est la préoccupation particulière exprimée par la partie britannique, et par la nôtre bien sûr, concernant l'évolution de la situation dans les Balkans occidentaux. Et je reviendrai sur ce point dans un instant.
Dès le lendemain, dès le retour du ministre de Londres, le mercredi 27 octobre, le ministre chinois des Affaires étrangères, M. Wang Yi était venu ici. Je voudrais souligner, dans ce contexte, les relations étroites, que nous avons avec cette superpuissance, bien que les tailles soient complètement différentes. Et, bien sûr, surtout dans le secteur du commerce et des investissements, mais aussi les liens culturels, qui ont été largement évoqués dans ce contexte.
Les relations entre l'Union européenne et la Chine ont également été abordées, où, bien sûr, notre pays a toujours, nous l'avons souligné, été en faveur d'un dialogue entre l'Union européenne et la Chine et de l'exploration d'initiatives conjointes sur des questions visant à relever des défis communs.
Et je voudrais m'arrêter sur un seul point qui a suscité plusieurs questions. Le ministre chinois l'a dit dans ses déclarations publiques, ce n'est donc pas un secret : sa référence au respect du droit international et, en particulier, à la Convention des Nations unies sur le droit de la mer (CNUDM).
Tout est parti d'une discussion sur la législation chinoise en matière de navigation internationale. Le ministre a demandé des explications et son homologue chinois a répondu qu'ils tenaient compte de diverses pratiques et, bien sûr, de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer
La question ici n'est pas de savoir s'il existe ou non une convergence de vues totale entre la Grèce et la Chine sur les dispositions de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer. Ce qui nous intéresse ici, c'est que, contrairement à d'autres pays, la Chine reconnaît l'existence de cette convention et de ses dispositions, et je le souligne.
Et, bien sûr, elle ne se comporte pas comme si cette Convention n'existait pas.
Deux jours plus tard, le ministre des Affaires étrangères a reçu, toujours à Athènes, le secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe, le Dr Nayef Falah Alkharaf, si je prononce correctement. Je tiens à souligner qu'il s'agissait en fait de la troisième réunion en l’espace de six mois environ. Ils se sont rencontrés en avril dernier à Riyadh, où ils ont signé le protocole d’accord entre la Grèce et le Conseil de coopération du Golfe, en septembre en marge de l'Assemblée générale à New York et à Athènes.
Eh bien, en soi, je dirais que cela en dit long. Nos relations avec le Conseil de coopération du Golfe et, plus généralement, avec les pays du Golfe n'étaient pas particulièrement étroites il y a encore quelques années. Nous avons un changement radical et un approfondissement des relations avec ces pays parce que la façon dont nous voyons la région a changé. Nous considérons que la région du Golfe fait essentiellement partie de notre grand voisinage et nous ne pouvons donc pas être absents.
Je vais brièvement évoquer ce qui a été discuté : La relation stratégique que nous avons avec les Émirats arabes unis, l'Arabie saoudite, que le Premier ministre, M. Mitsotakis, avait en fait visitée quelques jours avant la visite du secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe.
Le ministre se rend à Dubaï après-demain. La semaine prochaine, il se rend au Bahreïn - je vous donnerai plus de détails plus tard. Et une visite est également prévue au Koweït au début de l'année prochaine.
Au cours de ces contacts, ils ont bien sûr parlé de nos propres problèmes, de la région immédiate, mais aussi, bien sûr, d'autres problèmes, comme la situation au Yémen. Et à cette occasion, je voudrais souligner une fois de plus, comme nous l'avons fait à plusieurs reprises, que la Grèce condamne les attaques des Houthis contre la population civile en Arabie saoudite.
La semaine suivante, nous avons à nouveau eu un programme assez chargé. Le ministre serbe des Affaires étrangères, M. Nikola Selakovic, était venu ici. Les principaux messages transmis lors de cette visite étaient, d'une part, que les relations entre les deux Etats doivent correspondre au sentiment populaire de relations particulièrement étroites entre les deux peuples au fil du temps et, dans ce contexte, il a été souligné qu'il existe encore une grande marge d'amélioration.
Bien entendu, la partie grecque a réitéré son plein soutien à la perspective d'adhésion de la Serbie, mais aussi des Balkans occidentaux en général, à l'Union européenne avec la conditionnalité habituelle.
Et, également, il a été discuté et nous avons exprimé de notre côté - ce qui a été répété lors d'autres contacts - notre préoccupation particulière concernant la stabilité dans la région au sens large, la montée du nationalisme, les facteurs externes qui influencent, en particulier ceux qui utilisent des éléments historiques, à savoir des éléments ottomans, et religieux, c'est-à-dire les Frères musulmans, pour accroître leur influence dans la région.
Et, en effet, le ministre s'est montré particulièrement préoccupé par l'évolution de la situation en Bosnie-Herzégovine.
Le lendemain, M. Logar le ministre des Affaires étrangères du pays qui assure la présidence du Conseil de l'Union européenne, à savoir la Slovénie, était ici. Là encore, l'accent a été mis sur les développements dans les Balkans occidentaux. Bien sûr, dans un contexte différent, car nous nous adressions désormais à la présidence. Deux messages ont été soulignés de notre part. La première est que l'Union européenne et les États membres doivent, bien entendu, faire encore plus pour le processus d'adhésion des Balkans occidentaux.
Il existe un sentiment de frustration généralisé parmi les pays de la région en ce qui concerne leur perspective européenne. Les attentes ont diminué, et c'est pourquoi nous pensons - et l'homologue slovène était bien sûr d'accord avec cela - qu'un effort doit être fait pour inverser ce climat négatif.
Dans le même temps, la partie grecque a réaffirmé qu'elle était favorable au lancement immédiat des négociations d'adhésion, à la première conférence intergouvernementale, tant avec la Macédoine du Nord, que l'Albanie. C'était le premier message.
L'autre message était destiné aux pays de la région, qui devraient eux aussi faire des efforts et respecter ce qui avait été convenu. Et je voudrais souligner une chose que le ministre a dite dans une interview, à savoir que les gouvernements vont et viennent, mais que les États restent, tout comme les obligations internationales qu'ils contractent.
Immédiatement après, le lendemain, le ministre des Affaires étrangères s'est rendu au Rwanda. Il s'agissait de sa première visite en Afrique subsaharienne depuis sa prise de fonctions et, du moins à ma connaissance, d'après les documents que nous avons ici, la première visite d'un ministre grec des affaires étrangères au Rwanda.
D’ailleurs, ce que nous avons découvert, c'est que le dernier accord bilatéral qui avait été conclu entre la Grèce et le Rwanda l'avait été en 1986 et, pour autant que je sache, à Athènes. Vous me permettrez ici de dire deux ou trois mots sur cette visite.
Pour moi, personnellement, c'était une visite capitale. Tout d'abord, le ministre a visité le mémorial du génocide de 1994. Ce fut une expérience particulièrement chargée d’émotion.
Je ne vous dirai que deux choses à ce sujet, parce que, vraiment, c'est une chose d'en entendre parler et de voir des chiffres, et c'en est une autre de voir que là où vous avez déposé une couronne, il y a environ 250 000 personnes enterrées dans la seule ville de Kigali. C'était une première chose.
Et l'autre était dans le musée, qui, bien sûr, se trouvait là-bas, avec diverses galeries remontant de l'époque coloniale au génocide. Et à la fin, il y avait une salle qui faisait vraiment froid dans le dos : ils avaient environ 10 ou 15 photos d'enfants, leurs photos de bébés jusqu'à 10 ans, et pour chacun d'entre eux, il était indiqué leur nom, leurs intérêts, ce qu'ils jouaient, la musique qu'ils aimaient, et, à la fin, la façon dont ils étaient morts. C'était vraiment choquant, et c’est peu dire…
Mais le Rwanda est, et c'est un point que le ministre a également souligné, un modèle de réconciliation nationale et de développement économique. En fait, ce que l'on nous a dit et ce qui m'a impressionné, c'est qu'environ 70 % de la population a moins de 30 ans. Quand on sait que le génocide a eu lieu il y a 27 ans, cela montre que le pays a franchi une autre étape.
C'est un pays qui, comme je l'ai dit, connaît une croissance économique rapide. Il essaie, et je dirais avec succès, d'attirer les investissements. C'est un pays qui joue un rôle régional en Afrique. C'est un petit pays, tant en termes de territoire que de population, avec 12 millions d'habitants. À l'échelle de l'Afrique, c'est un tout petit pays, mais le secrétaire général de la Francophonie, dont la Grèce fait bien sûr partie, est rwandais, le vice-président de la Commission de l'Union africaine est également rwandais. Il a un poids disproportionné par rapport à sa taille dans les affaires régionales et internationales.
La visite avait certainement une dimension humanitaire. Nous y avons transporté et livré 330 000 vaccins, qui venaient compléter les 200 000 autres envoyés en septembre. C'est donc plus d'un demi-million de vaccins qui ont été donnés au Rwanda.
Et, dans le même temps, un don a été fait au Rwanda Governance Board pour la protection des journalistes et la liberté de la presse.
Et, enfin, bien sûr, nous avons eu la visite à Rome au début de cette semaine. Le prétexte était – je dirais – bien sûr l'échange des instruments de ratification de l'accord sur la délimitation des zones maritimes, qui définit essentiellement, formellement et symboliquement le début de la mise en œuvre de cet accord bilatéral. C'était particulièrement important pour nous, et pour l'Italie bien sûr, car cela indique pour les deux pays un engagement envers le droit international, envers le droit international de la mer.
Le ministre a eu des discussions approfondies avec son homologue, M. Di Maio. Il y a eu, bien sûr, une discussion approfondie sur toutes les questions bilatérales, mais surtout sur les développements internationaux. Il y a eu, je dirais, une grande convergence de vues sur les Balkans occidentaux et, bien sûr, sur les développements en Libye.
Je retiendrai également deux choses, si vous le permettez, des discussions que le ministre a eues avec son homologue italien. La première était le soutien sans équivoque de l'Italie à la condamnation de l’accord turco-libyen, qu'elle a souligné à plusieurs reprises et dont elle a dit qu'il était, pour l'essentiel, complètement illogique.
Et la deuxième, que nous avons vu avec intérêt, était un changement progressif, je dirais, du gouvernement italien, du point de vue du gouvernement italien, vis-à-vis des développements, de leur attitude envers la Turquie en général.
La partie italienne semblait préoccupée, je dirais, par les derniers développements. Je ne vais pas entrer dans les détails, mais c'est ce qui a suscité notre intérêt.
Bien entendu, lors de son séjour à Rome, le ministre a également prononcé un discours devant la commission des affaires étrangères et européennes de la Chambre basse du Parlement.
Cela, si vous me permettez, n'était pas une rencontre fortuite. Elle s'inscrit dans le prolongement des contacts que nous avons non seulement avec les gouvernements, mais aussi avec les élus des parlements des pays que nous visitons, notamment les amis, les partenaires et les alliés, je pense à l'Allemagne, à la Grande-Bretagne, aux États-Unis, tout récemment.
Ce que je retiens également, c'est que certains députés ont été très, très critiques à l'égard de la Turquie sur diverses questions, la question migratoire, les valeurs, les principes communs, bien plus que ce à quoi on pouvait s'attendre.
Le ministre a été reçu par le Cardinal Parolin, Secrétaire d'Etat est son titre officiel. Il s'agit en fait du Premier ministre du Saint-Siège. Cette réunion faisait suite à la téléconférence que le ministre a eue avec le secrétaire sur les relations avec les États, c'est-à-dire avec le ministre des affaires étrangères du Saint-Siège, M. Gallagher, il y a une dizaine de jours, et bien sûr en vue de la visite du pape François en Grèce au début du mois de décembre. C’était la première grande question.
L'autre question qui a été abordée, et que je retiendrai ici, est l'intérêt du Saint-Siège pour l'évolution de la situation dans les Balkans occidentaux et l'inquiétude exprimée par les deux parties.
Et, dans ce contexte, il y a eu une discussion sur la question de savoir si, à l'avenir - pour une institution qui existe depuis 2 000 ans, l'avenir ne signifie pas la semaine prochaine - une réunion multilatérale pourrait être organisée, à laquelle le ministre grec des Affaires étrangères et le ministre des Affaires étrangères du Saint-Siège pourraient participer, bien sûr, avec d'autres ministres des Affaires étrangères de la région.
Ce serait une évolution importante mais, bien sûr, nous n'en sommes qu'au tout début.
Voilà brièvement ce qu'il en est de ces dernières semaines. Maintenant, le programme, comme toujours.
Comme vous le savez, aujourd'hui, en ce moment même, le ministre est à Berne où il rencontrera son homologue, M. Ignazio Cassis. Ils discuteront des relations bilatérales, mais aussi des développements dans la région élargie.
Cette réunion s'inscrit dans le cadre de ce que je vous disais précédemment, à savoir le renforcement des contacts bilatéraux avec les pays européens, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de l'Union européenne. Après-demain, le ministre accompagnera le Premier ministre à Paris pour le Sommet de la Libye et il y aura un événement pour marquer le 75e anniversaire de l'UNESCO.
Samedi et dimanche, il sera à Dubaï. Il assistera à la conférence organisée par le ministre des Affaires étrangères des EAU, Cheikh Abdallah ben Zayed Al Nahyane, le Sir Bani Yas Forum.
Le ministre s'exprimera dans le cadre d'un panel, dont je vous donne le titre en anglais, « Imagining Future Trajectories for peace and stability in Syria, Yemen and Libya ». J'ajoute que la réunion se déroulera à huis clos. Il n'y aura pas non plus de diffusion.
Lundi matin il sera à Bruxelles. Tout d'abord, le ministre organise un petit-déjeuner de travail au nom de la présidence grecque du processus de coopération en Europe du Sud-Est, auquel devraient participer un certain nombre de pays de l'UE, le haut représentant de l'UE Joseph Borrell, ainsi que des participants au processus, y compris au niveau ministériel. Et puis nous avons le Conseil « Affaires étrangères », qui se penchera en principe sur les Balkans occidentaux.
Le premier depuis un certain temps. Si je ne me trompe pas, le dernier a eu lieu lors d'un Conseil informel en août 2020, où j'ai bien sûr déjà exposé nos positions, pour ne pas les répéter. Il y aura une discussion sur le Sahel, qui, bien sûr, est aussi une question qui nous concerne et nous inquiète.
Permettez-moi de vous rappeler ici que nous avons ouvert une ambassade au Sénégal précisément parce que nous nous intéressons à cette région et que notre ambassadeur sur place a également été nommé envoyé spécial de la Grèce pour le Sahel.
Et ensuite, sous le point « Affaires courantes » de l’ordre du jour, sera abordée la question de la Biélorussie. Je voudrais rappeler ici le plein soutien, que nous avons déjà exprimé, à la Pologne en raison de la situation dans la région et, bien sûr, que nous condamnons toute tentative d'instrumentalisation de la question migratoire.
En outre, mais cela ne dépend pas vraiment de moi, le ministre chypriote des Affaires étrangères fera le point sur Varosha et il y aura ensuite une réunion conjointe des ministres des Affaires étrangères et des ministres de la Défense de l'Union européenne sur la « boussole stratégique », comme on l'appelle, qui sera un document faisant référence aux défis et aux menaces pour l'Europe et qui contiendra également des propositions sur la manière dont l'Union européenne y fera face. Il s'agit de la première discussion qui en effet ouvre le débat. Le texte sera présenté. L'objectif est que celui-ci soit adopté par le Conseil européen en mars 2022.
Mardi prochain, le ministre poursuivra ses contacts. Il se rendra à Nicosie pour participer à la conférence de l'Economist. Il fera partie d'un groupe de discussion avec son homologue chypriote, M. Christodoulidis, dont le titre en anglais est « Can the potential of peace and cooperation prevail in Eastern Mediterranean ? ».
Mercredi, le ministre sera à Tbilissi, où il aura des contacts avec des hauts fonctionnaires géorgiens. Malheureusement, je n'ai pas de détails concernant ces contacts pour le moment. Il y aura une annonce en la matière.
Vendredi prochain, tout d'abord, le ministre français des Affaires étrangères, M. Jean-Yves Le Drian, sera à Athènes, avec qui il y aura des contacts bilatéraux. Il y aura ensuite une conférence quadripartite à laquelle participeront également M. Christodoulidis, le ministre chypriote des Affaires étrangères et le ministre égyptien des Affaires étrangères, M. Sameh Shoukry.
Je n'ai pas de détails pour le moment sur l’heure où les déclarations seront faites, s’il y aura des déclarations tant lors de la réunion bilatérale que lors de la réunion quadripartite, mais vous en serez informés.
Le dimanche 21 novembre et le lundi 22 novembre, le ministre des Affaires étrangères se rendra à Bahreïn. Il participera au « Dialogue de Manama». Je ne sais pas pour l'instant de quel groupe de discussion il fera partie. Nous le verrons. Et ensuite, il aura des contacts bilatéraux.
Puis, le mercredi 24, il partira pour le Ghana et le Gabon où il poursuivra ses contacts avec les pays africains. Permettez-moi de vous rappeler qu'il avait également rencontré les ministres des Affaires étrangères du Ghana et du Gabon à New York. Si je ne me trompe pas, tous les deux pays sont actuellement membres non permanents du Conseil de sécurité. Normalement, mais je n'ai pas de détails pour le moment, il y aura un don de vaccins. C'est tout ce qui concerne le ministre des Affaires étrangères, M. Dendias.
En ce qui concerne maintenant le programme du ministre délégué aux Affaires étrangères, M. Miltiadis Varvitsiotis. Mardi 23 novembre, il participera au Conseil des Affaires générales de l'UE, qui se concentrera sur la préparation du Conseil européen des 16 et 17 décembre. Le Conseil des Affaires générales abordera, entre autres, l'élargissement, les relations entre l'UE et le Royaume-Uni et le dialogue annuel sur l'État de droit.
Enfin, le vendredi 26 novembre, il se rendra en Espagne où il s'entretiendra avec son homologue, le Secrétaire d'État espagnol aux affaires européennes, Juan González Barba.
Le Secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères en charge de la Diplomatie économique et de l’Extraversion, M. Kostas Fragogiannis, se rendra à Belgrade les 15 et 16 novembre pour des contacts bilatéraux. Cela a également été annoncé par le ministre lorsque le ministre serbe des affaires étrangères était en visite ici.
Le 22 novembre, il participera à la réunion de l'Assemblée parlementaire du Processus de coopération de l'Europe du Sud-Est.
Enfin, le Secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères en charge de la Diaspora grecque, M. Andreas Katsaniotis, se rendra à Nicosie mardi et mercredi prochains, les 16 et 17 novembre.
C'est tout pour ce qui est du programme et, comme toujours, je suis à votre disposition pour répondre à vos questions.
Mme Tasouli.
Α. TASOULI : Merci. Je voulais poser une question sur la conférence sur la Libye qui aura lieu demain à Paris. La Grèce, comme vous l'avez dit et comme l'a dit le ministre, est favorable au retrait des troupes étrangères et des mercenaires de Libye. Je voudrais donc demander si le texte que vous êtes en cours d’élaborer et qui sera publié après la fin de la conférence contiendra une référence claire au retrait des troupes étrangères ou s'il s'agira simplement d'une déclaration générale et si vous indiquerez également un calendrier pour le retrait des troupes.
Α. PAPAIOANNOU : Oui, merci. Pour vous le dire d’emblée, je n'ai pas vu le texte, mais comme vous l'avez dit, la Grèce est en faveur du retrait des troupes étrangères et des mercenaires de Libye, c'est notre position immuable. Permettez-moi de souligner que cette position est partagée par la grande majorité des pays ayant un intérêt dans la Libye. C'est également le point de vue exprimé par la partie italienne.
La France, comme vous le savez, a également pris une position claire sur cette question. Je m'attends donc à ce que, bien entendu, cette question figure en tête de l'ordre du jour.
Maintenant, pour ce qui est des détails, de la manière dont cela sera reflété dans le texte final, je suis désolé mais je n'ai rien à vous dire pour le moment. Mais, et je le souligne à nouveau, il n'y a pas que nous. La grande majorité des États ayant un intérêt dans la région ont parlé, à une exception près, je dirais - du moins à mon humble avis, pour autant que je m'en souvienne - de la nécessité d'un retrait complet.
Permettez-moi également de vous rappeler que l'autre chose sur laquelle nous insistons est que les élections doivent être organisées sur la base de ce qui a été convenu par les Libyens eux-mêmes. Ces deux éléments sont essentiels.
Le ministre des Affaires étrangères était présent à la conférence de l'initiative de stabilisation de la Libye il y a environ trois semaines, où il a réitéré ces points. Mais bien sûr, notre intérêt pour la Libye continue, et en effet nous planifions, et à un moment donné, je n'ai rien de précis pour le moment, nous voulons qu'il retourne en Libye, dans le cadre de diverses activités que notre pays a entreprises sur le plan humanitaire, comme il l'a mentionné hier.
Nous finançons par l'intermédiaire du HCR, du HCR des Nations Unies, un programme pour les personnes déplacées à l'intérieur du pays dans une zone, une banlieue de Tripoli. Et dans ce contexte, nous aidons cette municipalité, qui possède également une équipe de football que le ministre avait rencontrée lors de son séjour là-bas. Et nous envisageons un déplacement du ministre des Affaires étrangères dans un avenir proche, sans avoir encore prévu la date. Quand j’aurai des informations concrètes à cet égard, je serai très heureux de vous les faire parvenir.
Mme Bali.
Κ. BALI : Je voudrais vous demander comment s'exprime notre solidarité avec la Pologne. Ceci va-t-il au-delà d’un soutien verbal ? On se prépare à mettre à disposition notre expertise, d’envoyer des personnes ?
Α. PAPAIOANNOU : A ce stade, nous sommes l'un des premiers à nous exprimer verbalement, nous avons publié une déclaration de soutien à la Pologne. La question sera discutée au sein du Conseil des Affaires étrangères. Nous avons déjà soutenu - je ne me souviens plus maintenant si c'est trois ou quatre séries de sanctions – l’imposition de sanctions contre le Belarus. Je ne sais pas encore quelle sera l'issue des discussions au sein du Conseil, mais nous sommes certainement favorables à toute ...
M. BALI : Excusez-moi. N'avons-nous pas décidé, la Grèce n'a-t-elle pas décidé qu'elle enverrait une aide en Pologne ?
Α. PAPAIOANNOU : Je ne suis pas au courant de cela. Ce n'est pas le cas, du moins à ma connaissance. Non.
G. MELNICK : Excusez-moi, pourriez-vous clarifier ce que vous avez dit à propos de la Biélorussie et de la Pologne ? Les sanctions dont on discute à Bruxelles et la deuxième partie de la question concerne la Russie : M. Dendias a eu une conversation téléphonique avec son homologue russe Sergey Lavrov et, comme nous le savons, avant la visite du Premier ministre grec M. Mitsotakis en Russie, se tiendra la réunion du Comité mixte. Quand la réunion du Comité mixte aura-t-elle lieu ? M. Varvitsiotis, peut-être y assistera – t – il à un moment donné ? Merci.
Α. PAPAIOANNOU : Merci beaucoup. Si vous me permettez, le Belarus est une chose, la Russie en est une autre. C’est complètement différent. Soyons clairs. Et nos relations avec le Belarus sont différentes, nos relations avec la Russie sont différentes. Elles vont dans des directions différentes. Soyons clairs à ce sujet.
En ce qui concerne la Grèce, nous avons soutenu et continuerons à soutenir l'imposition de sanctions à l'encontre du Belarus. Pour l'instant, je ne sais pas s'il y aura une discussion sur un nouveau train de sanctions contre le Belarus lors du prochain Conseil.
Pour autant que je sache, je ne le pense pas. Je peux vérifier et revenir vers vous. Je peux vous en informer par écrit, mais pour autant que je sache, la question de la Biélorussie ne sera pas discutée comme un point séparé au Conseil, elle sera discutée dans le contexte des affaires courantes.
Ce que je comprends, c'est que le ministre polonais des Affaires étrangères fera un point sur la situation. Il n'y aura donc pas d'autre discussion plus large sur les mesures à ce stade.
Nous passons à quelque chose de complètement différent. Oui, vous avez tout à fait raison. Je ne l'ai pas mentionné, désolé, parce que c'est plus tard. Les lundi 29 et mardi 30 novembre, M. Varvitsiotis se rendra en Russie et coprésidera, avec M. Savelyev, le Comité interministériel mixte entre la Grèce et la Russie. Parallèlement, il aura des contacts bilatéraux avec le Secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, M. Grosko.
Ceci, bien sûr, en vue de la visite du Premier ministre Mitsotakis à Moscou les 7 et 8 décembre, où il sera également accompagné de M. Varvitsiotis.
Mme Ristovska.
S. RISTOVSKA : Tout d'abord, je voudrais vous demander, vous ne nous avez pas informés de la conversation téléphonique que M. Dendias a eu aujourd'hui avec Mme Nuland. Si vous avez quelque chose de plus à nous dire que ce que vous avez écrit sur twitter. Première question.
Et l'autre question concerne une déclaration que M. Varvitsiotis a faite au Parlement concernant la Macédoine du Nord et sa perspective européenne. Voulez-vous que je vous la lise ? « Le retour à une rhétorique nationaliste de la Macédoine du Nord nous amènera essentiellement à redéfinir notre position nationale en faveur du processus d'élargissement. » Cela signifie-t-il que la Grèce pourrait opposer son veto à la perspective européenne si la position du pays venait à changer ? Je ne parle pas du gouvernement, je parle en général, indépendamment du gouvernement au pouvoir. Merci.
Α. PAPAIOANNOU : Merci à vous. Le ministre a discuté hier avec Mme Nuland et ont parlé presque exclusivement des développements dans les Balkans occidentaux, comme nous l'avons écrit sur Twitter. Le ministre des Affaires étrangères a exprimé sa vive inquiétude et, bien sûr, celle de la Grèce quant à l'évolution de la situation, et la principale question sur laquelle il a exprimé son inquiétude était la Bosnie-Herzégovine.
A partir de là, il y a eu une discussion sur les développements dans d'autres pays de la région, juste un échange. Et il a réitéré notre ferme soutien à la perspective européenne des Balkans occidentaux qui, pour nous, n'est pas seulement importante, elle est fondamentale. Et c'est pourquoi je le dirai tant que ma voix me le permet.
Je dois ajouter que Mme Nuland a également exprimé sa satisfaction à cet égard, tout comme M. Blinken lors de sa rencontre avec le ministre à Washington, à savoir qu’ils comptent sur la Grèce, premier pays à rejoindre la CEE à l'époque dans la région, pour continuer à aider les pays dans leur perspective européenne.
En ce qui concerne la Macédoine du Nord, prenons les choses dans l'ordre. Nous avons dit à plusieurs reprises que nous sommes favorables à l'ouverture des négociations d'adhésion. Cela a été maintenant fait. Tant avec la Macédoine du Nord qu'avec l'Albanie.
Cela dit, en ce qui concerne la perspective d'adhésion, non seulement pour la Macédoine du Nord mais pour l'ensemble des Balkans occidentaux, il y a la conditionnalité habituelle. La fameuse conditionnalité, telle que reflétée dans les conclusions du Conseil européen de mars 2021, si je ne me trompe pas.
Il y est bien sûr également question des obligations relatives à la mise en œuvre des accords bilatéraux, de l'accord de Prespès. Eh bien, cela est « absolument essentiel ». Au-delà de cela, je ne veux pas faire pour le moment des hypothèses. Je me tiendrai là.
M. Michos.
P. MICHOS : Bonjour, Panagiotis Michos de VIMA. Indépendamment des développements, des développements politiques en Macédoine du Nord, y a-t-il des violations dans la mise en œuvre de l'accord de Prespès ? Et si vous pouviez en citer quelques-unes ?
Merci beaucoup.
Α. PAPAIOANNOU : Tout d'abord, permettez-moi de dire que nous avons pour principe de ne pas commenter les développements internes d'un pays, quel qu'il soit, et encore moins ceux des pays voisins. C'est une chose qui est fondamentale.
En ce qui concerne la mise en œuvre de l'accord de Prespès, c'était et c'est une question qui a été à l'ordre du jour des discussions entre les hauts fonctionnaires grecs, y compris, bien sûr, le ministre des Affaires étrangères, qui s’est entretenu trois fois cette année seulement avec M. Osmani, son homologue de Macédoine du Nord. En janvier, juillet et septembre.
La question de la mise en œuvre, comme je l'ai dit, était à l'ordre du jour, elle a été discutée. Mais permettez-moi de souligner, de mettre l'accent, d'insister sur le fait que c'est l'une des questions qui sont discutées. D'autres questions sont également abordées, telles que le développement de la coopération bilatérale, les investissements, le commerce, l'énergie, les transports, etc. Et, bien sûr, la partie grecque soulève toujours les problèmes qu'elle rencontre en termes de mise en œuvre. Et elle appelle, bien sûr, à la mise en œuvre fidèle de l'accord.
M. Manolis.
D. MANOLIS : Merci beaucoup. Vous avez parlé de la boussole stratégique de l'Union européenne. Que pense la partie grecque du projet de boussole stratégique de l'Union européenne qui a été présenté et est-ce que celui-là va dans le sens de l'autonomie stratégique de l'Union européenne ?
Merci.
A. PAPAIOANNOU : Merci.
Tout d'abord, le projet, comme vous l'avez dit, est un premier projet qui a été présenté aux États membres par le Haut Représentant M. Borrell. Il y aura une prise de position du côté grec, du ministre des Affaires étrangères, lundi prochain. Je ne peux pas, à ce stade, dire ce que le ministre dira.
Ce que je veux souligner, comme c'est toujours le cas avec ces documents, c'est le point de départ. Nous ne savons pas où sera le point d'arrivée. Nous avons des positions et des points de vue spécifiques que nous exposerons sur ce projet et, bien sûr, nous espérons que, dans le cadre de la négociation, ces points de vue seront pris en compte car, comme vous le savez, l'adoption de ce texte nécessite une décision à l'unanimité.
Sur la question de l'autonomie européenne, comme vous le savez, nous avons toujours dit que nous sommes en faveur du renforcement des capacités européennes, mais en même temps nous pensons que cela doit se faire dans un cadre euro-atlantique et que l'Union européenne doit soutenir aussi les obligations que nous avons envers l'OTAN. Il n'y a pas de contradiction entre les deux.
Et dans ce contexte, la Grèce continuera à soutenir les capacités européennes, le développement des capacités militaires européennes et la capacité de l'Union européenne, si elle est sollicitée, à agir de manière autonome, bien sûr toujours sous les auspices, dans le cadre d'une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies.
M. Balodimas.
T. BALODIMAS : Je suis un peu surpris parce que c'est toujours, soit vous, soit un haut fonctionnaire du gouvernement, qui le mentionne, qu'en relation avec ce qui se passe à l'OTAN - disons que c'est une question purement théorique – y-a-t-il des pays au sein de l'Union européenne qui veulent ouvertement encore plus d'autonomie stratégique vis-à-vis de l'OTAN ?
Α. PAPAIOANNOU : Tout d'abord, je ne vais pas répondre de manière théorique, même si j'aimerais tenir une telle discussion. Je répondrai à titre officiel qu'en principe, dans l'Union européenne, il y a des pays qui sont aussi des alliés de l'OTAN.
21 pays de l'Union européenne sont également des alliés de l'OTAN. Et ce que dit le traité de Lisbonne lui-même, c'est qu'en matière de défense collective, si un pays assume certaines obligations envers l'OTAN, ces obligations sont prioritaires, à condition qu'il y ait - et j'insiste sur ce point - à condition qu'il y ait une obligation envers l'Union européenne et l'OTAN. Et cela est accepté par tous les États membres de l'Union européenne qui sont également des alliés de l'OTAN, et je le souligne à nouveau.
Au-delà de cela, ce que j'ai observé, du moins pendant les années où j'ai servi à Bruxelles, c'est qu'il y a des pays qui sont plus ardents à renforcer l'autonomie européenne et d'autres pays qui pensent que ce rôle, non seulement de défense collective mais aussi de sécurité collective, devrait être laissé en grande partie à l'OTAN.
Mais tout cela est en train de changer. J'ai vu que d'autres pays changent d'attitude en fonction des développements, des développements à plus grande échelle. Il n'y a pas de règle absolue.
Eh bien, merci. Je vous souhaite une bonne journée, un bon week-end et on se verra bientôt.
November 11, 2021