Point de presse du porte-parole du Ministère des Affaires étrangères, Alexandros Papaioannou (15.09.2021)

Α. PAPAIOANNOU : Bonjour et bon hiver à tous. Je suis content que l’on se rencontre enfin en personne.
J'espère vous voir souvent maintenant.

Trois questions de procédure :
1) le point de presse aura lieu toutes les deux semaines, le mercredi à 13h00.
Sauf en cas d’imprévu ou d’obligations impératives liées à l’agenda du ministre.
Je vais essayer de garder l'heure et le jour.
Dans tous les cas, une annonce y relative sera faite en temps utile.
2) En fonction du nombre de participants et de la disponibilité, les points de presse se tiendront soit dans cette salle, soit dans une salle plus grande.
3) Je serai heureux de répondre à vos questions.
Toutefois, pour respecter le temps précieux de chacun, il y aura une seule question par personne prenant la parole, s'il vous plaît.

Je vous demande de respecter les mesures de protection pendant toute la durée du point de presse.
Etant donné que nous avons un micro pour tout le monde, veuillez ne pas enlever votre masque lorsque vous poserez votre question.
Veuillez également indiquer votre nom et le média que vous représentez.
Maintenant, passons à l’essentiel.
Tout d'abord, permettez-moi de passer brièvement en revue ce que nous avons fait au cours des dernières semaines.
Les contacts du ministre des Affaires étrangères, M. Dendias, tant à Athènes qu'à l'étranger, s'inscrivent dans une stratégie qui comporte trois cercles concentriques.
L'objectif et la vision communs consistent toujours à garantir la sécurité et la prospérité dans la région élargie, tant dans les Balkans occidentaux que dans la région élargie de la Méditerranée et du Moyen-Orient.
Toujours sur la base du respect du droit international, y compris le droit de la mer.
Le premier cercle concentrique concerne le renforcement des relations stratégiques et de partenariat avec nos alliés et partenaires traditionnels, au sein de l'UE, mais aussi, bien sûr, avec les États-Unis.

Dans ce contexte, je rappelle la visite du président de la Commission des Relations étrangères du Sénat américain, M. Menendez, et, quelques jours plus tard, celle des sénateurs Murphy et Ossoff, qui ont rencontré, entre autres, le ministre des Affaires étrangères.

Les contacts ont porté sur le renforcement de la relation stratégique bilatérale ainsi que sur les développements, notamment en Méditerranée orientale et au Moyen-Orient.

Une zone où des changements - réaménagements importants ont lieu avec la mise en œuvre des accords d'Abraham et la propagation menaçante de l'extrémisme.

Comme vous l'avez déjà entendu, il est prévu, et j'insiste là-dessus, il est prévu, le 14 octobre, sauf en cas d’imprévu, que le ministre des Affaires étrangères se rende aux États-Unis pour signer l'accord renouvelé de coopération en matière de défense mutuelle.

Il participera également au dialogue stratégique Grèce-États-Unis, qui aura lieu pour la première fois en présentiel depuis octobre 2019, date de la dernière rencontre tenue à Athènes.

Je vous donnerai plus de détails au fur et à mesure que nous nous rapprochons de la date de la visite.

S’agissant de l'accord, comme l'a dit le Premier ministre, une demande a été faite par la partie américaine pour qu'il s'agisse d'un accord de cinq ans, ce qui est bien sûr considéré d’un œil très positif, dans le contexte des excellentes relations bilatérales, mais aussi dans la perspective de la stabilité.

En ce qui concerne les autres questions relatives à l'accord en cours de négociation, les négociations se poursuivent entre les ministères des Affaires étrangères et de la Défense des deux pays et, à ce stade, je ne suis pas en mesure d'entrer dans les détails.

La Grèce reste fermement attachée au renforcement de l'Union européenne dans tous les domaines et, dans ce contexte, elle participe activement aux affaires européennes.
Lors de la réunion informelle des ministres des Affaires étrangères de l'UE (Gymnich) en Slovénie il y a 10 jours, le ministre a participé aux discussions sur l'Afghanistan, sujet qui a presque monopolisé l'attention des ministres. Un déjeuner de travail a également eu lieu entre les ministres et leur homologue indien, qui avait visité Athènes en juin.

L'accent a été mis sur la dimension humanitaire, la question migratoire et des réfugiés et les contacts possibles avec le nouveau régime.

Sur ce dernier point, une déclaration claire a été faite par le Haut Représentant/vice-président de la Commission, M. Borrell, qui s'est exprimé au nom de tous les États membres de l'UE.

Dans le cadre du renforcement des liens bilatéraux avec les États membres de l'UE, M. Dendias a visité la Roumanie, qui est un ami et un allié traditionnel de la Grèce.

Le principal sujet abordé a été la perspective d'adhésion des Balkans occidentaux, ainsi que le renforcement des relations de l'UE avec les pays du voisinage oriental.

Il est à noter qu'il s'agissait de la première visite de M. Dendias en Roumanie en sa qualité de ministre des affaires étrangères.

Cela m'amène au deuxième cercle concentrique : la promotion de la perspective d'adhésion des Balkans occidentaux.

Tel était le thème de la visite du ministre des affaires étrangères en Macédoine du Nord.

Comme vous le savez, la Grèce soutient le parcours d'adhésion de la Macédoine du Nord à l'UE, en fonction de la conditionnalité bien connue, et nous espérons que la première conférence intergouvernementale sera convoquée dès que possible.

En fait, nous travaillons d’arrache-pied avec d'autres Etats membres de l'UE, comme la Roumanie, la précédente présidence portugaise et l'actuelle présidence slovène, pour renforcer la perspective européenne des Balkans occidentaux.

Nous avons également examiné en profondeur l'ensemble des relations bilatérales, ainsi que les perspectives de leur renforcement.

Bien entendu, du côté grec, on a souligné que la mise en œuvre intégrale, cohérente et de bonne foi de l'accord de Prespès est une condition nécessaire au renforcement des relations bilatérales et de la perspective européenne.

Comme il est par ailleurs indiqué dans les conclusions pertinentes du Conseil européen de mars 2020.

La Grèce continuera à soutenir par tous les moyens la perspective européenne des Balkans occidentaux, qui est une voie à sens unique pour la stabilité et le développement de la région.

Dans le même esprit, lors de la première visite d'un ministre grec des Affaires étrangères en Moldavie depuis 2014, la nécessité de renforcer les liens bilatéraux a été soulignée, mais aussi le soutien actif de la Grèce au renforcement des liens du pays avec l'Union européenne.

Le troisième cercle concentrique est le renforcement des liens avec les partenaires stratégiques de la région méditerranéenne, ainsi que le soutien aux pays qui souhaitent créer un avenir meilleur pour leurs peuples, loin de l'influence des puissances étrangères et des éléments extrémistes.

Dans ce même cadre s’inscrivent la réunion trilatérale entre la Grèce, Israël et Chypre qui a eu lieu à Jérusalem le 22 août, ainsi que les contacts bilatéraux du ministre avec les responsables politiques du pays.

Il convient de noter à cet égard que cette visite était la troisième en Israël en trois mois, ce qui en dit long.

Dans le même temps, M. Dendias a rencontré son homologue libyenne, Mme El Mangoush, à Athènes, tandis que le lendemain, il s'est rendu à Tunis.

Il a souligné à tous ses interlocuteurs l'importance que la Grèce attache à la consolidation de la stabilité dans la région.

Il est à retenir que la Grèce a fait don de vaccins à la Macédoine du Nord, à la Libye, à la Tunisie, à l'Albanie et au Rwanda, et que d'autres pays suivront.

Maintenant, en ce qui concerne le programme du ministre.

Il y a peu, il a rencontré le nouveau Secrétaire général de l'AKEL, M. Stefanou.

Il a ensuite rencontré l'ambassadeur des Émirats arabes unis.

Comme vous le savez, il prononcera ce soir une allocution lors de l'inauguration de l'exposition du Service des archives diplomatiques et historiques du ministère des Affaires étrangères, organisée à l'occasion du 200e anniversaire de la Révolution grecque.

Vendredi, il recevra au MAE les ambassadeurs des pays de l'ASEAN (Vietnam, Indonésie, Thaïlande et Philippines).

Il est possible qu'il rencontre également son homologue portugais, qui devrait être à Athènes à l’occasion du Sommet MED 9, représentant le Président de son pays.

À partir de lundi, le ministre des Affaires étrangères, M. Dendias sera à New York pour la semaine de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations unies.

Dans ce contexte, il participera à une réunion des ministres des affaires étrangères de l'UE le lundi 20 septembre.

Mardi, le ministre prononcera depuis New York une allocution en ligne lors de la présentation du plan stratégique national pour l’extraversion.

Lors du même événement, le Secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères en charge de la Diplomatie économique et de l'Extraversion, M. Kostas Fragogiannis, et le Secrétaire général des Relations économiques internationales et de l'Extraversion, M. Yannis Smyrlis, prononceront des discours et présenteront le plan stratégique national pour l'extraversion. Par la suite, le Premier ministre prononcera une allocution.

L'objectif de cette initiative est de promouvoir davantage la diplomatie économique grecque et d'améliorer l'image de notre pays à l'étranger.

Le ministre devrait également participer, par visioconférence, à la 10e réunion ministérielle de la Communauté des démocraties, qui est organisée à l'initiative de la Roumanie (mercredi 22.9).

Pour ce qui est des contacts bilatéraux, le programme est en cours d'élaboration et il devrait y avoir des changements.

À titre indicatif, il devrait rencontrer ses homologues, par ordre chronologique, en fonction de l’agenda actuel tel que défini pour le moment : Gambie, Costa Rica, Chypre, Algérie, Kirghizstan, (ministre de l'industrie) EAU, Panama, Arménie, Egypte et Ghana.

D'autres rencontres sont prévues qui seront bientôt finalisées.

Dans tous les cas, nous vous tiendrons informés.

La semaine suivante, il devrait se rendre en Pologne le 28 septembre, tandis que le mercredi 29 septembre, il devrait rencontrer la Secrétaire générale du Conseil de coopération régionale, Mme Bregu, à Athènes.

Il est rappelé à cet égard que la Grèce assure la présidence de l'Initiative de coopération pour l'Europe du Sud-Est jusqu'en juillet 2022.

C'est tout pour le moment, pour le programme du ministre.

En ce qui concerne le ministre délégué aux Affaires étrangères, M. Varvitsiotis, il devrait prononcer aujourd'hui un discours (12h30) au Forum économique de Delphes, dans le cadre de la Foire internationale de Thessalonique, lors d'un débat sur l'avenir de l'Europe.

Plus tard dans la journée, à 16h00, dans le cadre de la conférence sur l'avenir de l'Europe, se tiendra sous la direction du ministre délégué aux Affaires étrangères une manifestation spéciale intitulée « Les Balkans occidentaux rejoignent le dialogue sur l'avenir de l'Europe ».

À l'invitation du ministre délégué aux Affaires étrangères, les ministres des affaires étrangères et européennes des Balkans occidentaux participeront à ladite manifestation. A l’issue des travaux, se tiendra une conférence de presse.

Le vendredi 17.9., le ministre délégué aux Affaires étrangères accompagnera le Premier ministre au sommet EUMED et assistera aux réunions bilatérales du Premier ministre.

Le mardi 21.9, il participera au Conseil des Affaires générales de l'UE à Bruxelles et le lendemain, il aura une série de rencontres avec les Commissaires européens.

Le Secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, Andreas Katsaniotis, se rendra au Mexique du 26 au 28 septembre, où il représentera le Premier ministre lors des célébrations marquant le 200e anniversaire de la reconnaissance de l'indépendance du Mexique.

Pendant son séjour, il aura des rencontres avec des représentants de la communauté grecque et de l'Église.

C'est tout pour les remarques introductives.

Merci beaucoup pour votre patience.

N. STAMOULI : Je voulais demander s'il y aura, si une rencontre est prévue avec l’homologue turc de M. Dendias, à New York. Et vu certaines déclarations faites aujourd'hui sur la question migratoire et des réfugiés, je voulais demander s'il y a une sorte de coopération, d'entente avec la Turquie concernant un éventuel nouveau flux migratoire. Merci.

Α. PAPAIOANNOU : Merci beaucoup. Eh bien, sur la première question, en ce qui concerne la rencontre avec M. Cavusoglu, il n'y avait pas eu de notre part une demande de rencontre et il n'est pas prévu d'organiser une telle rencontre, pour autant que nous le sachions jusqu'à présent.
En ce qui concerne la deuxième question, cela relève de la compétence du ministère de l'Immigration qui vous donnera plus de détails à cet égard. Bien entendu, la position de la Grèce sur la coopération entre l'Union européenne et la Turquie en matière de migrants et de réfugiés est bien connue. Il y a la déclaration commune de 2016 et sa mise en œuvre. Nous avons évoqué les obligations que la Turquie a assumées dans ce domaine. Celles-ci sont bien connues. La position grecque est également immuable sur ce point. Je n'ai rien à ajouter à ce stade.

G. PSAROPOULOS : La Grèce, comme vous le savez, a signé en 2019, à grand renfort de publicité, un nouvel accord sur la coopération en matière de défense (MDCA) avec les États-Unis. Qu'est-ce qui rend nécessaire la signature d'un nouveau MDCA aujourd'hui ?

Α. PAPAIOANNOU : Merci beaucoup pour cette question. L'accord actuel a une durée déterminée et il doit être renouvelé. C'est la raison, la raison initiale pour laquelle le nouvel accord doit être conclu. A partir de là, bien sûr, il y a une négociation en cours sur le contenu de cet accord. Et comme je l'ai dit, c'est une négociation qui n'est pas seulement menée par le ministère des affaires étrangères, elle est menée en pleine coordination par les ministères des affaires étrangères et de la défense.

A. VOUDOURI : Qu'y a-t-il de nouveau sur le prochain tour de contacts exploratoires entre la Grèce et la Turquie ? Est-ce que vous êtes en consultation avec la Turquie ? Est-ce qu’il y aura des changements au niveau de l’équipe de négociation grecque. Merci beaucoup.

Α. PAPAIOANNOU : Merci beaucoup pour ces questions. Ecoutez, je n'ai rien de concret pour l'instant concernant le prochain tour de contacts exploratoires, qui bien sûr, comme vous le savez, se tiendra en Turquie. C'est à son tour de l'accueillir. Lorsque nous aurons quelque chose à annoncer, un communiqué y relatif sera à la fois émis par le ministère des Affaires étrangères et le ministère turc des Affaires étrangères. Cela se fait en parallèle, comme cela a toujours été le cas. Malheureusement, je n'ai rien de plus à vous dire sur ce point.
En ce qui concerne l'équipe grecque, bien sûr, la principale chose que je voudrais souligner est que le chef de l'équipe est, était, et sera l'ambassadeur (retraité) Apostolidis, un collègue distingué.
Cela dit, en raison des mutations au sein du ministère des Affaires étrangères, il y aura nécessairement quelques changements. Mais pour l'instant, je n'ai rien à annoncer. L'essentiel est que M. Apostolidis soit à la tête de l'équipe. Il ne s’agit pas d’une équipe de négociation, excusez-moi, mais d’une équipe chargée des contacts exploratoires. Ce ne sont pas des négociations, mais des contacts exploratoires. Ce sont des contacts, permettez-moi de le souligner. Merci beaucoup.

G. MELNIK : Le Premier ministre, M. Mitsotakis, devrait se rendre en Russie à la fin de cette année. Dans le cadre de la préparation de ladite visite, y aura-t-il des contacts, un échange de visites entre les deux ministres des affaires étrangères ?
Et une autre question. M. Dendias adopte chaque fois une autre interprétation de l'histoire. Lorsqu'il rencontre M. Lavrov, il dit que la Révolution grecque a commencé en Russie et à Kiev, il dit que la révolution a commencé en Ukraine. Quelle est l'histoire officielle de la révolution grecque ?

Α. PAPAIOANNOU : Merci beaucoup pour vos questions. Eh bien, tout d'abord, pour le Premier ministre, comme vous le savez, je ne suis pas compétent pour parler de sa visite en Russie. Je n'ai rien à dire pour le moment sur une prochaine rencontre entre M. Dendias et M. Lavrov, que ce soit en Grèce ou en Russie.
Comme vous le savez, bien sûr, ils se sont rencontrés il y a un an, en octobre dernier, à Athènes. Puis, les deux ministres ont eu une rencontre très amicale et cordiale, en mai dernier, à Sotchi.
Le ministre délégué aux affaires étrangères, qui est également le coprésident du comité interministériel mixte avec le ministre russe des Transports, a tenu avec ce dernier plusieurs réunions par visioconférence et les deux ministres ont déclaré qu'à un moment donné, ils aimeraient se rencontrer en personne.
Il y a donc des contacts réguliers. Et je ne parle pas bien sûr des conversations téléphoniques très régulières que les deux ministres avaient. Ces contacts se poursuivent donc. Je n'ai donc rien d'autre de plus concret pour le moment.
Maintenant, en ce qui concerne la deuxième question, si vous me le permettez, je ne suis pas compétent en la matière. Tout ce que je peux vous dire, c'est que M. Dendias connaît parfaitement l'histoire de la Grèce et qu'il l'a prouvé à plusieurs reprises. Et sur une base personnelle, j'ajouterais même qu’il me corrige.

Α. FOTAKI : Nous avons récemment vu la réaction du ministère turc des Affaires étrangères concernant les conclusions de la Ligue arabe. Avez-vous un commentaire à faire à ce sujet ? Etes-vous préoccupé par le fait que la Turquie continue à essayer de renouer avec l'Égypte et les Émirats arabes unis, par exemple, ou avec d'autres pays ou régions. Merci.

Α. PAPAIOANNOU : Merci beaucoup. J'ai toujours pour principe de ne pas commenter les décisions d'organisations tierces, comme la Ligue arabe, et en particulier en ce qui concerne les pays tiers, comme la Turquie.
Permettez-moi toutefois de m'écarter de cette règle pour dire que nous notons avec un intérêt particulier la déclaration publiée par la Ligue arabe concernant la Turquie. Il n’est pas besoin de dire ce qu’il est affirmé dans celle-ci. Vous pouvez la trouver. Et bien sûr, pour ce qui est de la déclaration du ministère turc des Affaires étrangères en réaction à celle de la Ligue arabe et du ton utilisé, nous les notons avec intérêt. Je ne veux pas m'étendre sur le sujet.
Si vous me permettez de dire que bien sûr, nous, la Grèce, puisque nous parlons de la Ligue arabe, le ministre des Affaires étrangères, M. Dendias, a rencontré deux fois le Secrétaire général, M. Aboul Gheit, en mars et en juillet dernier, nous avons également signé un protocole de coopération avec la Ligue arabe. Je dois avouer que j'ai été particulièrement surpris, étant donné les relations traditionnellement étroites que la Grèce entretient avec les pays arabes, que nous ne l'ayons pas fait depuis tant d'années. De toute façon, il n'est jamais trop tard.
Pour ce qui est de la deuxième partie de votre question, c’est-à-dire, la question de savoir dans quelle mesure la Grèce est préoccupée par les tentatives apparentes de la Turquie de se rapprocher d'autres pays de la région, tout d'abord, nous n'avons jamais dit que nous étions contre un pays. Ce que nous avons dit, et le ministre l'a dit à plusieurs reprises, c'est que même la Turquie, pour autant qu'elle respecte les règles, les valeurs et les principes fondamentaux, est certainement la bienvenue pour participer aux différents partenariats.
Il ne s'agit donc pas de savoir qui soutient qui, mais sur quelle base, en fonction de quels principes, de quelles valeurs. Au-delà de cela, nous suivons bien évidemment, en tant que tierces parties, les différentes annonces qui ont été faites par les parties turque et égyptienne.
Et je voudrais souligner, si vous me le permettez, les relations particulièrement étroites que la Grèce entretient avec l'Égypte, comme vous l'avez mentionné, et avec d'autres pays arabes. J'ai mentionné plus tôt que le ministre a rencontré l'ambassadeur émirati. Il s’entretiendra avec le ministre de l'Industrie des EAU, le ministre des Affaires étrangères, semble-t-il, ne sera pas à New York la semaine prochaine. Il rencontrera également le ministre égyptien des affaires étrangères, M. Shoukry.
Il pourrait également y avoir, je le dis avec une réserve, une réunion trilatérale entre la Grèce, Chypre et l'Égypte à New York, en marge de l'Assemblée générale. Le dialogue avec ces pays est ouvert, franc et toujours constructif. Nous n'avons aucune raison d'être inquiets ou d'avoir des doutes ou des préoccupations à cet égard.

CH. FRAGOU : A propos, et concernant la question de la rencontre Mitsotakis-Poutine, nous avons eu ces derniers jours, deux semaines, trois, une avalanche de déclarations de la diplomatie russe et notamment de M. Lavrov sur le patriarche œcuménique. Le ministère des affaires étrangères a jusqu'à présent gardé le silence. Ces questions sont-elles soulevées de manière très vive dans le dialogue bilatéral avec la Russie et est-ce que cela affecte toute perspective ?

A. PAPAIOANNOU : Je vous remercie de votre question. L'attitude de la République hellénique à l'égard de l'institution du Patriarcat œcuménique et bien sûr de Sa Béatitude Sa Sainteté le Patriarche œcuménique, M. Bartholomée, est bien connue et je n'ai rien à ajouter à cet égard.
SP. SIDERIS : Je ne sais pas si vous êtes au courant qu'en Bosnie-Herzégovine, le Président de la Bosnie-Herzégovine, Milorad Dodic, a fait une proposition qui fait l’objet de discussions en ce moment pour abroger ou renouveler l'accord de Dayton et que la Serbie, la Croatie et la Turquie se chargent du suivi du nouvel accord. Si vous êtes au courant que cela s'est produit et s'il y a des actions diplomatiques au sein du ministère des Affaires étrangères à ce sujet, voyant que la Turquie s'implique dans un pays comme la Bosnie-Herzégovine dans les Balkans.
Au Monténégro, nous avons récemment assisté à des scènes tragiques de division à propos de l'intronisation du métropolite du Monténégro. Je n'ai vu aucun communiqué du ministère des Affaires étrangères, malgré le fait que vous déclarez vous intéresser aux Balkans et que vous essayez de promouvoir les relations avec les Balkans.
Et la dernière question est la suivante : y aura-t-il une enquête administrative sur le fiasco qui s'est produit en Afghanistan et à Kaboul concernant l'évacuation des citoyens afghans d'intérêt grec ? Merci.

A. PAPAIOANNOU : Merci beaucoup. Vous m'excuserez mais je dois suivre la règle et par respect pour les collègues, je répondrai à une question. Dites-moi à laquelle voulez-vous que je réponde ?

SP. SIDERIS : La dernière

A. PAPAIOANNOU : La dernière. Merci beaucoup.

SP. SIDERIS : ... de toute façon.

A. PAPAIOANNOU : Excusez-moi ?

SP. SIDERIS : Pour ce qui est du reste vous ne savez probablement pas…

A. PAPAIOANNOU : Merci beaucoup. Eh bien, en ce qui concerne l'évacuation tout d’abord des citoyens grecs, de tous les citoyens grecs en Afghanistan, comme vous le savez, cette évacuation a été achevée avec succès.
Maintenant, ce à quoi vous faites référence, en termes de sauvetage, les efforts qui ont été déployés, en étroite coordination avec les ministères des Affaires étrangères et de la Défense, je le souligne, pour le sauvetage des citoyens afghans d'intérêt grec. De nombreux efforts ont été déployés, je dirais même des efforts surhumains, dans la mesure du possible, pour les évacuer par voie aérienne avant la fermeture de l'aéroport le 31 août.
Cela n'a pas été possible, non pas parce que nous n'avons pas essayé, mais simplement parce qu'il y avait des difficultés d’ordre objectif, des difficultés insurmontables qui, si je puis dire, n'ont pas seulement affecté les citoyens afghans d'intérêt grec, mais aussi de très nombreux citoyens afghans relevant des intérêts d'autres pays occidentaux de la région. Et je me réfère spécifiquement, bien sûr, à la situation à Kaboul avec la situation sécuritaire, le contrôle par les Talibans, le danger clair qui existait, et qui a malheureusement été confirmé, d'une attaque terroriste.
Je voudrais également ajouter que pour nous, pour la Grèce, du moins pour ces citoyens afghans, il y avait un problème supplémentaire qui ne facilitait pas les choses, à savoir qu'ils n'avaient pas de documents de voyage. Ils n'avaient pas de passeport, pas de carte d'identité.
Nous avons fait tout ce que nous pouvions. Nous leur avons même obtenu un certificat d'identité. Nous sommes en contact avec eux. Et pour finir j’aimerais dire que les efforts se poursuivent, que nous ne nous arrêtons pas là et que nous essayons de trouver un moyen optimal, en tenant bien sûr compte de leur sécurité.

K. TSAMOURI : Nous avons été informés du fait que le président turc Erdogan a parlé à M. Steinmeier ; il a dit que la Turquie ne pouvait pas se permettre de supporter un nouveau fardeau migratoire. Nous avons également visionné une vidéo montrant un Turc sur les rives de l'Evros tentant de faire entrer 60 migrants sur le territoire grec. Et je voulais vous demander si vous pensez qu'Ankara met en place une scène de 2015, une scène d'assaut, pour ainsi dire, et quelle est la position d'Athènes.
Merci.

A. PAPAIOANNOU : Dans le cadre des compétences du ministère des Affaires étrangères, je tiens à le souligner, parce que bien sûr, en ce qui concerne Evros, la protection des frontières n'est certainement pas de notre ressort ici ; je tiens à souligner ce que le Premier ministre a dit à plusieurs reprises ainsi que le ministre des Affaires étrangères qui, je me souviens bien, l'a dit explicitement la semaine dernière au Bled Strategic Forum, à savoir que notre pays, la Grèce, n'acceptera aucune tentative d'instrumentalisation de la question des migrants-réfugiés de quelque pays que ce soit en général.
Cela reste notre position et elle ne change pas. Pour le dire très sobrement.

S. RISTOVSKA :  Bonjour. Vous avez dit que vous travailliez avec d'autres pays sur la perspective européenne des Balkans occidentaux. J'aimerais savoir s’il y a quelque chose de concret, des initiatives concrètes et en ce qui concerne la Macédoine du Nord, parce qu'il y a le veto bulgare ; la Grèce pourrait-elle d'une certaine manière aider dès lors qu’elle soutient et espère que la première réunion – d’après ce que vous avez dit – commencera bientôt ?
Merci beaucoup.

A. PAPAIOANNOU : Je vous remercie beaucoup.
Eh bien, permettez-moi de souligner à nouveau que la position de la Grèce est claire, elle soutient la perspective européenne des Balkans occidentaux. Comme je l'ai déjà dit, nous considérons qu'il s'agit d'une voie à sens unique, tout simplement parce qu'il y va de la stabilité, de la sécurité et de la prospérité de la région et, bien sûr, de la Grèce. Et nous allons continuer.
C'est une question que nous avions déjà inscrite à l'ordre du jour du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne, la question des Balkans occidentaux, nous l'avions posée en janvier, au ministre portugais des Affaires étrangères, et M. Dendias l'avait vue bilatéralement à Lisbonne.
Nous avons ensuite organisé une réunion avec la Roumanie - il s'agissait malheureusement d'une téléconférence, ce qui était la seule façon de procéder - avec les ministres des Affaires étrangères des États membres de l'Union européenne et les ministres des Affaires étrangères de la Macédoine du Nord et de l'Albanie en mai dernier.
C'était la première fois qu'il y avait une discussion au niveau des ministres des affaires étrangères de l'UE sur les Balkans occidentaux depuis au moins un an, un an et demi. Et bien sûr, maintenant que la Slovénie a pris la présidence, et en vue du sommet, si je ne m’abuse, qu’ils veulent faire, de l'Union européenne avec les Balkans occidentaux, nous soutenons clairement ces efforts, et c'est quelque chose que le ministre a souligné à son homologue slovène maintenant qu'il l'a vu à Ljubljana en marge du Gymnich.
Et bien sûr, nous allons continuer. D’ailleurs, lorsque le ministre s'est rendu en Macédoine du Nord, il a explicitement répété que nous sommes clairement en faveur de la perspective européenne. C'est, je dirais, l'une des questions clés qui a été discutée avec tous les interlocuteurs de M. Dendias à Skopje.
Et nous avons dit que nous sommes prêts, bien sûr, à continuer, et permettez-moi de le répéter, à aider et à fournir toute assistance, toute aide technique que la Macédoine du Nord pourrait souhaiter dans le cadre de sa perspective européenne.
Ce qui a été bien sûr, si je puis dire, accepté avec plaisir par l'autre partie, par la partie nord-macédonienne.
Et nous avons dit que nous étions à leur côté, « nous voulons vous aider », « nous voulons continuer », je souligne « continuer ». Pour autant que je sache, nous fournissons une assistance technique depuis 2012.
Voilà tout. S'il vous plaît.

CH. KRATSI :  Christina Kratsi de la chaîne de télévision Alfa.
Je voudrais que vous nous en disiez plus sur le voyage du ministre à Washington le 14 octobre, dont vous nous avez parlé. Y aura-t-il une réunion privée avec son homologue américain ?  Ou bien aura-t-il d'autres contacts là-bas avec d'autres acteurs ?

A. PAPAIOANNOU : Merci beaucoup.
Ecoutez, il est encore assez tôt pour vous donner un programme complet.  Mais oui, une réunion bilatérale avec son homologue américain, M. Blinken, est envisagée.
Je vous le dis, tout cela est soumis à conditions et si la pandémie nous le permet, mais pour le moment, c’est ce qui est prévu. Qu’une réunion soit tenue pour signer le renouvellement de l’accord de coopération mutuelle en matière de défense (MDCA) et ensuite commencer ; nous allons maintenant voir quand le dialogue stratégique, qui a lieu entre les différents ministères, commencera.
Cela étant, en ce qui concerne les autres contacts avec les membres du Congrès, je n'ai rien de tangible à vous dire pour le moment. Je peux certainement vous dire qu'avec M. Menendez et les sénateurs Murphy et Ossoff, cette question a été soulevée et ils ont bien sûr dit que lorsque M. le ministre sera à Washington, il y aura des contacts, mais cela reste à finaliser.  Nous verrons bien.
Oui, s'il vous plaît.

K. BALI :  Du journal AVGI.
Je voulais essentiellement revenir sur la question posée par Mme Stamoulis au début, où vous étiez très catégorique sur le fait qu'il n'y aurait pas de réunion avec Cavusoglu à New York, et que bref, vous n’en discutiez pas.
Étant donné que, dès que l'affaire de l'Afghanistan a éclaté, Mitsotakis et Erdogan se sont immédiatement appelés et ont fait part de leur volonté de coopérer, comme nous l'avons compris, sur la question des éventuels flux de réfugiés ; y a-t-il une raison spécifique pour laquelle vous avez été si catégorique sur le fait que cette réunion est exclue ?

A. PAPAIOANNOU : Non, excusez-moi. Merci beaucoup pour votre question, je ne sais pas s’il vous a semblé que j’étais catégorique.  
Ce n’était pas du tout mon intention. J'ai simplement dit qu'à l'heure actuelle, il n'y a eu aucune demande de rencontre avec M. Cavusoglu et qu’il n’est pas prévu, du moins à ma connaissance, d'organiser une telle rencontre.
Je ne veux pas m’étendre davantage sur la question. Je n’ai rien d'autre à dire.

TH. ARGYRAKIS : Vous avez dit tout à l'heure que ce n'est pas prévu en l'état actuel des choses.

A. PAPAIOANNOU : Excusez-moi, si vous me le permettez, vous prendrez la parole quand il n'y aura pas d'autres collègues qui attendent.

TH. ARGYRAKIS : C'est sur le même sujet, c'est pour cela.

A. PAPAIOANNOU : Excusez-moi, mais nous devons respecter l'ordre.

P. MICHOS : Bonjour, je suis du journal TO VIMA, y a-t-il une prévision officielle concernant la convocation d'une conférence à Berlin ? Et si oui, quand ? Puisqu'il pourrait y avoir un changement de gouvernement en Allemagne et bien sûr, y aura-t-il une possibilité de participation grecque ?
Merci beaucoup.

A. PAPAIOANNOU : Merci beaucoup.
Vous avez répondu, si je puis me permettre, vous avez déjà répondu. Exactement, pour autant que je sache, il n'est pas prévu de le faire dans un avenir proche. Du moins, je n’ai aucune information à ce sujet. Il y a des élections le 26 septembre, à partir de là on verra. Mais je n'ai pas connaissance d'un suivi de la réunion de Berlin qui a eu lieu en juin dernier, si je ne me trompe pas.

TH. ARGYRAKIS : Que s’est-il passé depuis la déclaration de Dendias lors de la réunion avec Menendez où il avait dit qu'il se rendrait aux États-Unis le 14 décembre ? Qu'est-ce qui a changé ?  Pourquoi cela a-t-il changé ?

A. PAPAIOANNOU : Excusez-moi, je me suis référé au 14 octobre.

TH. ARGYRAKIS : D'accord, je me suis trompé.

A. PAPAIOANNOU : Je vous en prie.

TH. ARGYRAKIS : La deuxième question est complémentaire à la précédente, vous avez dit tout à l'heure que nous n'avons pas prévu de rencontre avec Cavusoglu en l'état actuel des choses.
Est-ce que quelque chose s’est passé avec la Turquie, qui nous a dérangé, qui vous a dérangé, et qui serait la raison pour laquelle vous ne demandez pas de réunion ?

A. PAPAIOANNOU : Merci beaucoup pour votre question. J'ai déjà répondu, nous n'avons pas demandé de réunion avec M. Cavusoglu, donc je n'ai rien à ajouter à ce sujet. Merci beaucoup.

TH. ARGYRAKIS : Puis-je poser une autre question ?

A. PAPAIOANNOU : Excusez-moi M. Argyrakis, si vous me permettez, nous devons donner la parole aux personnes qui ne se sont pas encore exprimé.  S'il vous plaît.

TH. BALODIMAS : du journal RIZOSPASTI.
Vous avez dit dans la première partie de votre intervention que le gouvernement veut travailler au renforcement de l'Union européenne dans tous les domaines. Après l'Afghanistan, un débat a été rouvert sur la soi-disant autonomie stratégique de l'Union européenne, en réalité plutôt une autonomie militaire, par rapport à l'OTAN.
Je voudrais demander s’il y a de la part du gouvernement et du ministère des affaires étrangères des pensées ou des projets dans ce sens.

A. PAPAIOANNOU : Je vous remercie de votre question, nous pourrions en parler pendant des heures.
Tout d'abord, le débat sur l'autonomie stratégique de l'Union européenne est aussi vieux que l'intégration européenne. Il avait commencé en 1952, en fait.  Bien sûr, dans des circonstances complètement différentes.
Comme vous le savez, la Grèce a toujours été favorable au renforcement de la politique étrangère commune puis de la politique de défense et de sécurité commune de l'Union européenne et nous sommes favorables à des mesures visant à renforcer davantage l'intégration européenne dans le domaine de la politique étrangère et de la politique de défense.
Bien sûr, la Grèce, comme les 21 autres pays, si je ne me trompe pas, nous sommes aussi des alliés au sein de l'OTAN et bien sûr nous avons souligné que cette politique devait aller de pair. Elle n’est pas contraire.
Nous sommes également favorables au maintien et au renforcement du lien transatlantique, au niveau bilatéral, bien sûr, mais aussi, au renforcement des relations de l'Union européenne avec les États-Unis.

K. FRYSSA : de la radio ERT.
Ma question est de savoir si le ministère grec des Affaires étrangères a procédé à une évaluation de la situation au Kurdistan irakien et si le ministre des Affaires étrangères envisage de se rendre prochainement à Erbil ?

A. PAPAIOANNOU : Merci beaucoup.
Comme vous vous en souvenez peut-être, en octobre dernier, le ministre des Affaires étrangères, M. Dendias s'était rendu à Bagdad, puis il devait se rendre à Erbil. Pour des raisons purement techniques, cette visite a malheureusement été reportée à la dernière minute. Et depuis, du moins compte tenu des circonstances actuelles, aucune autre visite n’a été planifiée.
Cela ne signifie pas, bien sûr, qu’elle est sortie de son contexte.  Et je vous rappelle, bien sûr, qu'avant l'été, en juin si je ne me trompe pas, M. Dendias avait également organisé un déjeuner de travail avec le Premier ministre du gouvernement régional du Kurdistan irakien, M. Barzani.
C'est tout ce que j'ai pour le moment, je n'ai rien d'autre de concret à vous rapporter à ce sujet. Il est certain que l'intérêt de notre pays pour cette région est accru. C'est aussi pourquoi nous avons ouvert un consulat général à Erbil il y a quelques années.
S'il n'y a personne qui n'a pas pris la parole, permettez-moi de le faire.

SP. SOURMELIDIS : de KONTRA CHANNEL.
M. Dendias était en Macédoine du Nord, vous l'avez dit vous-même, il a demandé la mise en œuvre complète, prudente et correcte de l'accord de Prespès. Ensuite, il n'a pas fait de déclarations, M. Osmani l'a fait, il a soulevé diverses questions, les comités, les panneaux, divers sujets qui ont été abordés.
La question est de savoir si la partie grecque applique pleinement et bien l'accord de Prespès ?

A. PAPAIOANNOU : Merci beaucoup pour votre question.
Eh bien, il y a eu des déclarations conjointes des deux ministres des Affaires étrangères. En fait, j'ai le texte ici, le 31 août.

SP. SOURMELIDIS : Pas les questions, les réponses de M. Dendias.

A. PAPAIOANNOU : Il y a eu des déclarations communes comme convenu entre les deux parties, c'est-à-dire que nous avions convenu de faire des déclarations conjointes, ce que nous avons fait.
Une fois les déclarations conjointes terminées, M. Dendias est parti immédiatement et a eu une réunion avec le Premier ministre de la Macédoine du Nord, M. Zaev.  
S’agissant de ce qu'il a dit, je pense que vous pouvez lire le texte des déclarations de M. Dendias, c’est également sur notre site. C'est clair, je n'ai rien à ajouter.
Merci beaucoup.  Monsieur ici présent, excusez-moi.

TH. THEODOROU : Pour le journal PONTIKI. Vous avez parlé de l’assistance technique que nous voulons offrir à la Macédoine du Nord concernant le processus vers l'Europe. Cela signifie-t-il qu'au niveau technique, il existe déjà une sorte de comité de fonctionnaires ? Comme cela a été fait dans le passé dans d'autres cas où nous avions fourni une assistance technique, ou bien y aura-t-il un comité mixte des deux parties, chargé d’élaborer l'ensemble du processus d'adhésion de la Macédoine du Nord à l'Union européenne ?
Merci beaucoup.

A. PAPAIOANNOU : Je vous remercie beaucoup.
Il y a une assistance technique que nous offrons depuis 2012, si je ne me trompe pas, pour aider le processus d'adhésion de la Macédoine du Nord, d'abord pour le rapprochement avec l'Union européenne, puis pour son processus d'adhésion.  Et c'est quelque chose que nous avons fait, que nous faisons et que nous continuerons de faire.
Et ce que M. Dendias a clairement transmis à Skopje, c'est que nous sommes là pour vous aider dans la perspective européenne.
Cela étant, bien sûr, les directions compétentes du ministère des Affaires étrangères, les directions A3 et C1, sont responsables de cette question, et, bien sûr, elles coopèrent également avec les ministères compétents en Grèce sur les questions qui ne relèvent pas du ministère des Affaires étrangères.
Donc, si vous me le permettez, je vais conclure ici, merci beaucoup.

September 16, 2021