G. DELAVEKOURAS : Bonjour. Permettez-moi de commencer par le programme. Demain, jeudi 22 mars, le ministre des Affaires étrangères sera en déplacement à Bruxelles, où il assistera à un dîner des ministres des Affaires étrangères des Etats membres de l’Union européenne et auquel sont prévus de participer également les ministres des Affaires étrangères des pays candidats à l’adhésion.
Le lendemain, vendredi 23 mars, le ministre participera aux travaux du Conseil Affaires étrangères. A l’ordre du jour du Conseil figure une discussion sur la situation en Syrie, les évolutions en Biélorussie ainsi qu'un aperçu général sur les progrès accomplis dans la région du Sahel. Par ailleurs, pendant le dîner, des discussions sont prévues sur les dernières évolutions en Syrie, en Irak et sur le processus de paix au Moyen-Orient. En marge du Conseil Affaires étrangères, M. le ministre devrait s'entretenir avec le conseiller spécial du SG des Nations Unies pour la question chypriote, M. Downer.
Le lundi 26 mars, monsieur le ministre participera au Conseil Affaires générales qui sera consacré aux résultats du Conseil européen ainsi qu'au cadre budgétaire pluriannuel 2014-2020. Le mardi 27 mars à 13h30, M. Dimas rencontrera les eurodéputés et co-présidents du Groupe des Verts du Parlement européen. Le mercredi 28 mars à 17h00, monsieur le ministre devrait rencontrer le ministre de l’Environnement d’Israël, M. Uzi Landau.
Pour ce qui est du programme du Secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, M. Dollis, permettez-moi de dire qu'il se trouve à l'heure actuelle à New York où il rencontrera l'Archevêque d'Amérique, Dimitrios, ainsi que des représentants de la communauté grecque des Etats-Unis. Par la suite, il se rendra à Washington en vue de participer demain, jeudi 22 mars, aux manifestations organisées dans le cadre de la célébration de la fête de l'Indépendance grecque à la Maison Blanche ainsi qu'à la réception organisée à l’ambassade à l’occasion de la fête nationale. Par ailleurs, à Washington, M. Dollis rencontrera le président du comité Affaires étrangères de la Chambre des Représentants ainsi que la responsable des Affaires économiques du State Department. Lundi 26 et mardi 27 mars, M. Dollis effectuera une visite en République de Chypre où il sera reçu par le Président de la République, le Président du Parlement et la ministre des Affaires étrangères. Le Secrétaire d’Etat grec aux Affaires étrangères rencontrera également l’Archevêque de Chypre, Chrysostome.
Voilà pour ce qui est du programme. Je suis à votre disposition pour répondre à vos questions.
A. FOURLIS : Dites-nous, si vous le pouvez, quelle est votre position, votre point de vue, à savoir s'il y a en effet eu un échange informel de coordonnées géographiques ou d'informations entre les ministères des Affaires étrangères de la Grèce et de la Turquie au sujet de mouvements d’un bateau grec, turc en Egée et si cela constituait effectivement une pratique les années précédentes.
G. DELAVEKOURAS : Les positions de la Grèce sont immuables, elles se fondent sur le droit international et précisément la Convention sur le droit de la mer de 1982. Il existe des voies de communication, ouvertes à tous les niveaux et celles-ci sont utiles. Or, ces voies de communication ne sauraient en aucun cas remplacer les actions institutionnelles et officielles ainsi que les procédures requises par la partie grecque dans des cas similaires. Conformément au droit de la mer, s’agissant de prospections en mer dans des régions relevant des eaux internationales qui se trouvent au-delà du plateau continental grec, la partie grecque doit en être informée pour que puisse être délivrée l’autorisation y relative, si cela est requis. Dans le cas contraire, les observations nécessaires sont présentées. Il va de soi qu'en l'espèce, il existe une coordination étroite et continue avec le ministère de la Défense nationale ainsi qu'avec les autorités portuaires. Telle est la position ferme de la Grèce.
Ν. MELETIS : Au sujet des prospections effectuées par le Piri Reis, est-ce qu’une autorisation a été demandée aux autorités grecques ?
G. DELAVEKOURAS : Jusqu’à présent, les informations que nous détenons sont qu’un NAVTEX turc a été publié et qu'il ne définit pas la zone des prospections du Piri Reis. Les informations détenues jusqu’à présent par l’Etat-major de la Défense nationale et les autorités portuaires ne font pas état d’une violation de la juridiction grecque, de sa souveraineté et de ses droits souverains.
P. PAPATHANASIOU : Monsieur le porte-parole, il y a un mois et demi environ, M. Dimas a reçu une lettre du Conseil municipal de Distomos concernant le combat mené par les habitants de la ville pour les compensations allemandes. Cette lettre demande au ministère des Affaires étrangères de continuer à soutenir les habitants. Quelle sera votre position à cet égard et doit-on nous attendre à des initiatives concernant la question du prêt d’occupation, que l’Allemagne, je vous le rappelle, doit à la Grèce. Merci.
G. DELAVEKOURAS : J’aimerais avant tout rappeler que l’Etat grec a soutenu les résidents de Distomo devant la cour internationale de la Haye. Il y a eu une décision qui, naturellement, a engendré un nouvel état des choses ; cette décision devra faire l’objet d’un examen et confirme également la responsabilité des Etats. Nous avons à plusieurs reprises déclaré, et le ministre des Affaires étrangères aussi devant le Parlement grec, que la question des compensations demeure ouverte. D’ailleurs, le ministre des Affaires étrangères a exprimé sa volonté de participer à une séance y relative - qui est planifiée et qui a été reportée à deux reprises jusqu'à maintenant - devant le Parlement. Cette discussion est utile. Pour sa part, l'Etat grec réitère sur tous les tons que cette question demeure ouverte.
N. MELETIS : Monsieur le porte-parole, la partie turque a-t-elle envoyé une notification relative aux coordonnées selon lesquelles le bateau de prospection turc manœuvrera ?
G. DELAVEKOURAS : Non aucune notification n’a été envoyée par la partie turque. J’aimerais par ailleurs rebondir sur les questions posées précédemment par M. Fourlis et noter que les communications informelles qui existent ne constituent pas une pratique et que les voies de communication, certes utiles, ne sauraient remplacer le processus institutionnel mis en place au niveau des ministères des Affaires étrangères. Cela est valable et continuera d'être valable.
N. MELETIS : Est-ce qu’à un moment donné dans le passé, dans le cadre de cette communication informelle, la partie turque a été informée par la partie grecque au sujet de mouvements de bateaux de prospection grecs en Mer Egée?
G. DELAVEKOURAS : La partie grecque n’a en aucun cas procédé à une communication officielle de la partie turque et elle n'a pas l'obligation de le faire selon le droit international. Au contraire, la Grèce demande avec constance une communication d’informations complète de la part de la partie turque, ou autres, dans le cas de prospections dans une région relevant des eaux internationales au-delà du plateau continental grec.
S. RISTOVSKA : Une autre question, est-ce qu’une rencontre demain à Bruxelles entre M. Dimas et M. Popovski est envisageable ?
G. DELAVEKOURAS : A ma connaissance aucune rencontre de ce type n’est programmée, mais si l’occasion se présentait nous serions ravis de rencontrer le ministre des Affaires étrangères de l’Ancienne République yougoslave de Macédoine.
Merci beaucoup.
March 21, 2012