G. DELAVEKOURAS : Bonjour. Je commencerais par le programme de la direction du ministère. Ce matin, une rencontre du ministre des Affaires étrangères D. Avramopoulos avec l’Archevêque Anastasios de Tirana, Durrës et primat d'Albanie est programmée à 13h00. A cette rencontre participera le Secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères M. Tsiaras. Demain, vendredi 20 juillet, M. Avramopoulos rencontrera le Président de l'Organisation American Jewish Committee, David Harris et offrira un déjeuner en son honneur. Un peu plus tard, M. le ministre rencontrera l’ambassadeur des Indes. Par ailleurs, mercredi 25 juillet, le ministre des Affaires étrangères rencontrera l'ambassadeur d'Israël et l'ambassadeur de Serbie.
En ce qui concerne le programme du Secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, M. Dimitris Kourkoulas. Demain vendredi 20 juillet, il rencontrera l’ambassadeur de France à Athènes, tandis que les 23 et 24 juillet, il sera en déplacement à Bruxelles en vue de participer aux sessions des Conseils Affaires générales et Relations étrangères ainsi qu’à la réunion ministérielle sur le partenariat oriental. Le Conseil Affaires étrangères examinera la situation en Syrie ainsi que dans la région d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient. Le conseil Affaires générales se penchera notamment sur le cadre budgétaire pluriannuel. Jeudi 26 juillet, M. Kourkoulas aura des rencontres avec les ambassadeurs de Roumanie, de Bosnie-Herzégovine et d’Egypte.
Le Secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères M. Konstandinos Tsiaras rencontrera aujourd'hui à 14h30 le Président du Conseil des Grecs de l’étranger, M. Tambakis. Demain, vendredi 20 juillet, M. Tsiaras rencontrera l'ambassadeur de Turquie à Athènes. Dimanche 22 juillet, M. Tsiaras assistera à la cérémonie annuelle célébrée à la mémoire des victimes du coup d'Etat et l’invasion turque à Chypre en 1974 en l’église de Saint-Denis l’Aréopagite. Lundi 23 juillet, le Secrétaire d’Etat aura une rencontre avec l'ambassadeur d'Australie, tandis que mardi 24 juillet il aura des rencontres avec l'ambassadeur d'Egypte et l'ambassadeur du Vietnam.
Avant de passer aux questions, j’aimerais dire que le ministère des Affaires étrangères exprime son horreur suite à l’attentat à la bombe perpétré contre un bus à Burgas, en Bulgarie, qui a tué des touristes israéliens ainsi que le chauffeur du bus et a fait plusieurs blessés. Nous exprimons notre soutien à notre peuple ami d'Israël et condamnons fermement cet acte terroriste barbare. Nous souhaitons un prompt rétablissement aux blessés et exprimons nos sincères condoléances aux familles des victimes ainsi que notre profonde solidarité avec le gouvernement israélien et bulgare.
Je suis à votre disposition pour la séance de questions.
M. PAPATHANASSIOU : Monsieur le porte-parole, un commentaire de votre part sur les évolutions en Syrie et si vous pouviez nous fournir des renseignements sur les Grecs qui résident ou travaillent dans ce pays. Par ailleurs, devons-nous attendre une initiative quelconque de la part du ministère des Affaires étrangères outre les conseils aux voyageurs publiés hier? Merci beaucoup.
G. DELAVEKOURAS : Comme vous avez pu le constater et selon ce qui a été formulé hier dans les conseils aux voyageurs publiés par le ministère des Affaires étrangères, la situation de sécurité en Syrie s’est détériorée, le conflit s’est étendu à Damas, la tension est grande et c’est pourquoi le ministère des Affaires étrangères a publié hier des conseils aux voyageurs. Comme vous le comprenez bien, nous suivons de très près la situation de sécurité. L’ambassade de Grèce à Damas est en contact avec les communautés de Grecs qui vivent à Damas et aux alentours et ceux qui y travaillent, à qui nous avons demandé de prendre les mesures nécessaires et de rester en contact permanent avec notre ambassade.
Les évolutions en Syrie sont très préoccupantes. Le conflit a en fait dégénéré en véritable guerre civile, avec des conséquences dramatiques sur les civils. Un débat est prévu aujourd'hui devant le Conseil de sécurité de l'ONU, il y a aussi la rencontre de Genève et ses conclusions ainsi que les propositions déposées par l'envoyé spécial de l'Organisation des Nations Unies et de la Ligue arabe, M. Annan portant sur l’élaboration d'une feuille de route pour sortir de la crise. Nous pensons que ces projets doivent être appliqués dans les plus brefs délais et il est très important que le Conseil de sécurité puisse soutenir ces décisions au niveau politique pour pouvoir parvenir à une solution politique. La position ferme de la Grèce est que l'on doit atteindre un règlement politique en Syrie, que l'on ne peut répondre par les moyens militaires à la crise actuelle et que les évolutions, quelles qu'elles soient, doivent se faire dans le respect de la souveraineté et de l'indépendance de la Syrie et de la volonté du peuple syrien. Nous continuerons de le faire. Nous entretenons des liens traditionnels historiques avec le peuple syrien et nous voulons que ce dernier sorte de la crise le plus rapidement possible. Nous nous emploierons de toutes nos forces dans ce sens.
MME FRYSSA : La Grèce est-elle prête à accueillir des réfugiés ?
G. DELAVEKOURAS : A l’heure actuelle une telle question ne s’est pas posée. Comme vous l’avez vu, la Grèce est toujours prête à soutenir des opérations humanitaires de grande envergure, comme en Libye dont les résultats ont été très positifs. A l’époque, nous avons pu aider à évacuer de la Libye des dizaines de milliers de personnes au moment du conflit. La Grèce peut et sait jouer ce rôle et il va de soi qu’elle soutiendra tout effort humanitaire qui sera consenti, toutefois jusqu’à présent il faut dire qu’une telle question ne se pose pas.
Μ. KOURBELA : La Grèce a-t-elle une position précise concernant le cadre budgétaire pluriannuel ?
G. DELAVEKOURAS : C’est l’un des paramètres qui doit naturellement être pris en compte. Le débat sur le cadre budgétaire pluriannuel a commencé depuis longtemps et on compte clore les débats pendant la présidence chypriote, à savoir d’ici la fin de l'année. Le Secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères en charge des Affaires européennes, M. Kourkoulas a eu cette semaine des rencontres avec son homologue de la République de Chypre qui exerce en ce moment la Présidence du Conseil de l’Union européenne et avec qui j’ai eu l’occasion de m’entretenir de toutes ces questions. Pour la Grèce, le budget de l’Union européenne doit également être un outil de développement; c’est pourquoi nous estimons qu’il est important d’augmenter les fonds disponibles et d'avoir des orientations claires en matière de développement.
Comme vous le comprenez bien, il s'agit d’une négociation multilatérale, avec diverses positions de la part des Etats membres, une négociation qui doit toutefois se poursuivre. Nous avons des contacts avec des pays avec lesquels nous partageons les mêmes idées sur le cadre budgétaire pour pouvoir ensemble promouvoir ces positions et nous espérons que les efforts porteront leurs fruits afin que nous puissions parvenir à un résultat satisfaisant.
JOURNALISTE : Un article publié aujourd’hui dans « Epikaira » parle de la mise sur pieds d’une commission nationale chargée de la détermination d’une zone économique exclusive. Est-ce que vous confirmez cet article ? Pourrions-nous avoir un commentaire de votre part ?
G. DELAVEKOURAS : J'ai effectivement vu les références dont vous parlez et je dois dire qu'elles ne sont pas exactes. Cette commission n'a pas encore été créée, comme le dit l’article. La question de la zone économique exclusive et des zones maritimes en général est une question que nous traitons avec la plus grande attention et que les autorités publiques et gouvernementales suivent de très près. Cela étant, je rappelle la position du ministre des Affaires étrangères sur les zones économiques exclusives dans ses déclarations de politique générale devant le parlement et comme vous le savez il existe un accord y relatif entre les partenaires gouvernementaux.
JOURNALISTE : N’y avait-il pas une réunion prévue au Palais Maximou avec la composition d’une commission pour examiner la question de la zone économique exclusive ? Si vous le voulez je peux vous donner des noms. Etes-vous sûr que cette commission n'est pas en cours de création et qu'une réunion n'est pas prévue aujourd'hui ?
G. DELAVEKOURAS : Comme je vous l’ai dit, une telle commission n'a pas été mise sur pieds. Et les autorités publiques et gouvernementales s’occupent des questions liées à la zone économique exclusive et aux zones maritimes.
JOURNALISTE : Je répète, est-ce que la création d’une commission avec la participation de certaines personnes fait l’objet d’un examen ?
G. DELAVEKOURAS : J'ai déjà répondu.
L. KALARRYTIS : Pardonnez-moi, mais j'insiste, sur la planification, car il y a des informations qui se recoupent, est-ce que la création d'une commission fait l'objet d'un examen...
G. DELAVEKOURAS : Il y a un article…
L. KALARRYTIS : …et est-ce que ces personnes seront invitées aujourd’hui au Palais Maximou pour une première réunion?
G. DELAVEKOURAS : Je n’ai aucune information concernant une réunion au Palais Maximou. Ce que je dis néanmoins c’est qu’une telle commission qui s’occupe de questions liées à la zone économique exclusive et aux zones maritimes n'a pas été créée et que ce sont les autorités publiques et gouvernementales compétentes qui s’occupent de cette question.
L. KALARRYTIS : J’insisterais *** la création *** avec des personnes précises***
G. DELAVEKOURAS : Je me réfère à un article bien précis, tel qu’il est écrit.
Μ. TOPALOVA : Concernant l’attentat d’hier en Bulgarie - étant donné qu’en Grèce nous avons aussi de nombreux touristes israéliens - j’aimerais savoir si la Grèce a entrepris des actions pour assurer leur sécurité et si des mesures ont été prises dans les aéroports grecs.
G. DELAVEKOURAS : La Grèce est l’une des destinations touristiques les plus sures au monde et il est évident que les mesures de sécurité nécessaires sont prises pour éviter que les touristes qui visitent notre pays ne courent des dangers.
L. KALARRYTIS : Etant donné que les personnes dont il est fait mention dans l’article en question ont été prévenues, êtes-vous sûr que la création de ladite commission ne fait pas l’objet d’un examen ? Je le demande parce que ces personnes ont été prévenues par les autorités gouvernementales compétentes.
G. DELAVEKOURAS : Je vous réponds que, à l’heure actuelle, aucune commission n’a été créée, qui soit chargée de la préparation d’un projet de loi à déposer devant le Parlement concernant la zone économique exclusive et que ce sont les autorités publiques et gouvernementales qui sont chargées de suivre ces questions.
M. TOPALOVA : La rencontre de M. le ministre avec l’ambassadeur d’Israël avait été programmée avant ou bien est-ce que cela a été… ?
G. DELAVEKOURAS : Elle avait été programmée avant, elle n’a aucun rapport avec l’attentat.
G. HADOULIS : J’aimerais savoir si nous attendons M. Clinton ce week-end comme cela a été écrit récemment, dans le cadre d’une initiative d’hommes d’affaires gréco-américains. Et s’agissant de la question précédente, est-ce que la visite de M. Simon Perez aura lieu au début du mois d’août ?
G. DELAVEKOURAS : Concernant la première question, une initiative prise par des membres de la communauté grecque de l’étranger est en cours de préparation. Il s’agit d’une initiative importante mais je n’ai rien à vous annoncer sur la planification des prochains jours. Par ailleurs, concernant l’éventualité d’une visite du président israélien, vous savez que ces visites au plus haut niveau, au niveau des chefs d’Etat, sont communiquées par les services compétents et je ne suis pas actuellement en mesure de vous annoncer quoi que ce soit à ce sujet.
G. HADOULIS : Pouvez-vous nous dire quelques mots sur cette initiative ?
G. DELAVEKOURAS : Cette initiative sera présentée dimanche et par la suite nous aurons l’occasion d’en débattre plus amplement.
F. PAPATHANASSIOU : Monsieur le porte-parole, j’insisterais un peu car nous avons pu lire dans le journal « To Vima » que le ministre des Affaires étrangères est à la tête de cette initiative, qu’il est en contact avec les Grecs-américains. Comment le ministère des Affaires étrangères contribue-t-il à cet effort et en quoi cette initiative peut-elle aider le pays ?
G. DELAVEKOURAS : J’aimerais avant tout redire qu’il s’agit d’une initiative privée et importante. Pour ce qui est du ministère des Affaires étrangères, comme M. Avramopoulos n’a d’ailleurs pas manqué de le dire à plusieurs reprises et lors de chacune de ses visites jusqu’à aujourd’hui, il est très important que la Grèce acquiert une politique étrangère dynamique, extravertie, qui soit globale et qui puisse mettre en avant tous les avantages comparatifs de notre pays. Il ne faut pas oublier que la Grèce est dans son voisinage le pays le plus développé, doté des meilleures infrastructures, possédant la meilleure main-d’œuvre ; c’est un pays qui peut assurer la sécurité, la stabilité et créer des conditions de croissance pour la région tout entière. Il faut se remémorer ces caractéristiques de la Grèce que nous avons tendance à oublier en raison de la crise économique et de l’image négatif de notre pays.
La Grèce offre des avantages comparatifs très importants, elle est une destination très importante pour les investisseurs et nous le constatons déjà grâce aux contacts du ministre avec des représentants de pays des quatre coins du monde. Nous constatons en fait qu’il existe un intérêt accru pour une coopération économique et des investissements dans notre pays. Le principal outil dans cet effort est la communauté grecque de l’étranger. Cette communauté constitue une source intarissable de puissance qui peut aider, embrasser et soutenir ces efforts de la Grèce dans les pays qui l’accueillent, efforts consentis dans le but de réhabiliter le prestige du pays et d’attirer les investisseurs. Cette initiative est importante et il y en aura certainement d’autres et très certainement qu’il y aura une coordination avec le ministère des Affaires étrangères qui assistera ces efforts, car nous pensons réellement que grâce à une mobilisation dynamique des Grecs de l’étranger nous pourrons obtenir des résultats très importants et contribuer de manière décisive à faire sortir le pays de la crise.
Μ. KOURBELA : Pouvez-vous nous en dire plus concernant la composition de cette délégation ? Combien de personnes y participeront et quelles sont les questions d’intérêt ? Une autre question : il y a beaucoup de visites. Est-ce que nous provoquons ces visites ou non car il y a une différence qualitative si vous voulez. Merci.
G. DELAVEKOURAS : Il y a beaucoup de visites et il y en aura beaucoup d’autres ainsi que des déplacements de personnalités grecques à l’étranger. C’est un choix central de la Grèce qui a décidé de transmettre au monde entier le message que le pays est décidé à sortir de cette crise, à livrer sa propre bataille et à la gagner. Il est important, dans cet effort, d’avoir comme alliés tous ces partenaires, les partenaires à l’UE, nos amis du monde arabe, dans notre région, les Balkans. Tous ces pays peuvent aider la Grèce à sortir de la crise. Une condition à cela est l’établissement de fréquents contacts afin que nos interlocuteurs puissent se faire une idée de l’effort consenti en ce moment dans notre pays.
Ν. PAPACHRISTOU : A ma connaissance, ce n’est pas la première fois que des Grecs de l’étranger, notamment des Etats-Unis, expriment leur volonté de soutenir la Grèce qui est mise à l’épreuve par cette crise. Mais il semblerait que leurs efforts récents se heurtent à des faiblesses intrinsèques à la Grèce de servir les hommes d’affaires. Que fera donc le ministère des Affaires étrangères pour que cet effort porte ses fruits, outre son soutien moral et sa volonté de coopérer avec les Grecs de l’étranger dans le cadre de cette initiative privée ? Que va-t-il faire à l’intérieur du pays pour faciliter les hommes d’affaires souhaitant investir en Grèce ?
G. DELAVEKOURAS : Il est vrai qu’en Grèce il y avait des problèmes. Des problèmes qui sont à l’origine de la situation actuelle et cela doit changer. A l’heure actuelle un énorme effort est fait dans notre pays pour procéder à des réformes, cet effort doit réussir et je pense que tout le monde en a conscience. Cela implique un meilleur fonctionnement du dispositif étatique afin de pouvoir attirer les investissements et mettre en avant les avantages existants, créer des conditions nécessaires pour l’entreprenariat qui soient concrètes et mutuellement profitables, créer des emplois et la croissance. C’est une priorité absolue et ces objectifs doivent être réalisés. Le ministère des Affaires étrangères a, de par la force des choses, un rôle de coordination, un rôle central dans cet effort, car il est le principal pilier de l’ouverture à l’internationale de notre pays. Cela était visible lors des premières actions qui ont été entreprises, comme la rencontre du ministre des Affaires étrangères avec le ministre du Tourisme et la coopération annoncée à ce niveau. Il doit y avoir une interaction entre les ministères et les organismes concernés afin que nous puissions parvenir aux meilleurs résultats possibles.
Le ministère des Affaires étrangères aidera donc et assistera tout effort consenti, soit en faisant des propositions commerciales sérieuses et des investissements dans notre pays, soit en assurant la promotion des exportations, avec un important réseau d’ambassades, 140 missions environ dans le monde entier, qui peuvent servir de précurseurs et transmettre le message que la Grèce envoie à tous nos partenaires.
Dans le même temps, dans le secteur du tourisme, qui constitue un outil de développement très important pour le pays, nous avons pris des initiatives importantes pour simplifier au mieux la procédure d’octroi de visas ; nous épuisons toutes les possibilités offertes par la Convention de Schengen et œuvrons dans le même temps de concert avec le ministère du Tourisme pour pouvoir faire face à tout éventuel problème, pour avoir une réaction rapide, résoudre les problèmes dans les plus brefs délais et ne pas entraver le flux de touristes visitant notre pays.
Les résultats sont d’ores et déjà très bons sur des marchés importants pour le tourisme grec dans le domaine des visas, nous avons eu d’importantes hausses, en Russie, en Ukraine et en Turquie dans la délivrance de visas alors que le pourcentage de départ était déjà élevé. Il y a certes eu des problèmes cette année, concernant l’image de notre pays, mais nous pouvons y remédier et faire une bonne année.
S. RISTOVSKA: Monsieur le porte-parole, la semaine prochaine M. Vassilakis rencontrera M. Nimetz à Thessalonique. Qu’attend la Grèce de cette rencontre, êtes-vous optimistes et pensez-vous que nous pouvons voir une évolution dans la question du nom ou bien est-ce que nous attendons une proposition ? Merci.
G. DELAVEKOURAS : Comme vous le savez, le SG des Nations Unies a décidé d’effectuer une tournée dans les pays de l’ex-Yougoslavie, une tournée que nous estimons très importante car nous devons envoyer un message et je pense que c’est ce message qu’enverra l’ONU, à savoir que les Balkans doivent laisser derrière eux le passé, celui des nationalismes et des conflits et qu’ils doivent tourner une nouvelle page dans leur histoire, une page de coopération et de croissance. Nous pensons que l’ONU enverra ce message, un message que la Grèce soutiendra également. Le SG de l’Organisation des Nations Unies visitera également l’ARYM et sera accompagné par l’envoyé spécial, M. Nimetz.
La Grèce a invité M. Nimetz par la suite, à visiter Thessalonique et à rencontrer notre représentant M. Vassilakis afin de l’informer de sa visite à Skopje. Nous sommes fermement attachés à l’atteinte d’un règlement, nous souhaitons y parvenir dans les plus brefs délais mais nous devons faire clairement comprendre que cela n’est possible que si des conditions concrètes sont respectées. Attaquer avec véhémence la Grèce et le lendemain faire des propositions de coopération, puis réattaquer la Grèce et ne jamais faire des actions concrètes lors des négociations, parvenir par exemple à un compromis à la question du nom, ne peut manifestement pas nous mener à une solution. Pour parvenir à une solution, il faut que les deux parties s’assoient à la table des négociations et décident de parvenir à un résultat mutuellement acceptable. Nous attendons que le gouvernement de l’ARYM en fasse de même.
J’espère que ce sera le message que nous enverra M. Nimetz après les contacts des hauts fonctionnaires des Nations Unies à Skopje. Je ne peux toutefois vous dire avec optimisme que ce sera ce message qui sera transmis. De notre côté, la volonté existe mais nous avons besoin d’un interlocuteur franc qui souhaite réellement progresser. Espérons que les messages seront positifs. Comme vous le savez, nous soutenons le processus mené sous l’égide des Nations Unies et nous œuvrons en faveur de l’atteinte d’une solution mutuellement acceptable. Nous attendons de voir si nous aurons un interlocuteur.
L. KALARRYTIS : Le ministre des Affaires étrangères a discuté avec l’ambassadeur de Turquie de l’éventualité de réunir à nouveau dans le courant de l’année le Conseil suprême de coopération stratégique Grèce – Turquie, si je ne me trompe, est-ce vrai ? Etant donné que le gouvernement précédent avait été critiqué, lorsque le conseil ministériel conjoint Grèce – Turquie avait été convoqué ici à Athènes, dans l’idée que l’attitude de la Turquie ne justifie pas une telle réunion, j’aimerais savoir si quelque chose a changé dans l’attitude de la Turquie et est-ce que cela justifierait la réunion de ce conseil, qui plus est sur territoire turc et pourquoi le ministère des Affaires étrangères en discute-t-il ?
G. DELAVEKOURAS : Le conseil suprême de coopération Grèce – Turquie est un outil permettant d’approfondir et d’étendre notre coopération à des domaines d’intérêt commun ; c’est un outil qui permet de mettre en place une coopération systématique entre les deux pays dans une série de domaines qui offrent des perspectives et des avantages pour les deux peuples. Il y a des échanges commerciaux, il y a une amélioration importante de la balance commerciale et du commerce bilatéral entre les deux pays. Il y a une hausse importante du tourisme, qui constitue non seulement un important outil de développement, mais permet aussi de mettre en contact les deux peuples et de les aider à mieux se connaître. Il y a des contacts, une coopération dans des domaines difficiles également, comme l’immigration clandestine où nous aspirons à une meilleure coopération et à de meilleurs résultats car la Grèce subit une pression migratoire très forte, qui provient notamment de la Turquie, c’est pourquoi il y a des marges d’amélioration très grandes.
Tout cela constitue donc un aspect fondamental des relations gréco-turques que nous voulons promouvoir dans l’intérêt des deux pays. Il va de soi que nous souhaitons une pleine normalisation des relations gréco-turques, mais cette normalisation ne peut avoir lieu si nous avons des comportements contraires au droit international, comme l’attestent les cas de violation du droit international, ou encore l’activité en Mer Egée, ou encore le fait que la Turquie n’a pas contribué au progrès de la question chypriote, à sa résolution. Et toutes ces questions, nous les prenons très sérieusement en compte. Nous en sommes actuellement au stade de la préparation. La préparation signifie que le gouvernement des deux pays analyse les données pour pouvoir identifier les points sur lesquels un progrès doit être fait. Nous continuerons cette préparation et les prochaines étapes seront communiquées au fur et à mesure.
L. KALARRYTIS : La Turquie a le casus belli en vigueur en Mer Egée, elle ne reconnaît pas la présidence chypriote de l’UE et adopte l’attitude que vous venez de mentionner. Au vu de tout cela, pensez-vous que la réunion du conseil conjoint de coopération est justifiée du point de vue des intérêts de la Grèce et vis-à-vis des pays tiers ?
G. DELAVEKOURAS : Ces points ont été évoqués par le ministre des Affaires étrangères lors de ses déclarations sur le programme du gouvernement et ce sont des points très importants. Il va de soit que le casus belli est un anachronisme qui doit disparaître. Il est impensable que deux pays alliés à l’OTAN, que l’un de ces deux pays menace l’autre de lui faire la guerre pour l’exercice de droits manifestes prévus par le droit international.
Il va de soi que la Turquie ne peut porter de cette façon atteinte à une institution de l’UE qu’est la présidence, car cette attitude ne porte pas seulement atteinte à la République de Chypre qu’elle refuse de reconnaître, mais à l’UE tout entière, à chacun de nous, à chacun des partenaires qui participent à l’Union européenne. Ces choses là sont des mauvais choix de la Turquie, elle doit changer et nous ne manquons de le souligner lors de nos contacts. Cela étant, je vous répète que nous nous trouvons à l’heure actuelle au stade de préparation pour voir comment nous avancerons. Nous ferons des communiqués lorsque nous serons en mesure d’en faire, cela va de soi.
Μ. KOURBELA : Monsieur le porte-parole, vous avez parlé du tourisme et certes nous constatons une amélioration des conditions et de la promotion de notre pays. Mais il n’en est pas de même des exportations, j’entends par-là pour renforcer l’extraversion du pays. Je veux dire par là qu’il y a un grand nombre de conseillers économiques et commerciaux ici dans les services économiques et commerciaux et qui ne font rien dans les bureaux et qui ont…
G. DELAVEKOURAS : Pardonnez-moi mais avant de continuer, il s’agit d’une généralisation que je n’accepte pas. Le fait que certains cadres du ministère des Affaires étrangères sont à Athènes ne veut pas dire qu’ils ne font rien, tout comme le personnel diplomatique à Athènes qui est très actif.
Μ. KOURBELA : Oui c’est vrai. Vous avez raison, ils sont actifs.
G. DELAVEKOURAS : Le service diplomatique a besoin d’un service central qui ait un rôle de surveillance, qui puisse donner des instructions, suivre l’évolution des choses, avoir un aperçu global de la situation. C’est pourquoi il ne faudrait pas simplifier outre mesure.
Μ. KOURBELA : Pardonnez-moi, c’était une erreur de vocabulaire de ma part, mais comme je parle avec différentes personnes, ce sont des mots que nous entendons et qui ne sortent pas de ma bouche. Ces personnes disent que les bureaux là-bas manquent de personnel, qu’elles ne peuvent pas travailler. Deuxièmement, ici on me dit qu’il y a plus de personnel qu’on en a besoin – je corrige ce que j’ai dit tout à l’heure – et je vous demande, vous comptez faire quelque chose ? Merci.
G. DELAVEKOURAS : Vous venez de presenter une situation qui a mon sens ne correspond pas a la realite actuelle. Tout d’abord, le ministere des Affaires etrangeres accorde une tres grande priorite au domaine des relations economiques et commerciales. Le reseau des bureaux des affaires economiques et commerciales a ete modernise et coopere tres bien avec les entreprises, les chambres de commerce et bien entendu le service central du ministere des Affaires etrangeres et je sais qu’il jouit d’un echo tres positif sur le marche, c’est-a-dire qu’il offre un soutien important et fournit des renseignements a un grand nombre de societes. Et les demandes traitees augmentent d’annee en annee et les chiffres sur le plan des exportations ont augmente. Ils doivent continuer d’augmenter, il est tres important que l’economie grecque se tourne d’avantage vers l’exterieur mais cela ne peut pas se faire du jour au lendemain. Cela implique que les structures du marche lui-meme changent, que les societes s’ouvrent a l’internationale. C’est un processus en cours, qui produit des resultats et nous esperons que ces resultats arriveront encore plus vite.
Μ. KOURBELA : M. le porte-parole, j’aimerais revenir sur la question. Je connais les efforts consentis par le ministere des Affaires etrangeres pour renforcer l’ouverture du pays a l’internationale et ces efforts sont importants. Je me demande ce qu’il peut faire de plus car il y a des marches qui ne sont pas encore exploites – d’apres ce que je peux lire – et qui pourraient constituer une veritable bouffee d’air pour l’economie grecque s’ils etaient mieux exploites et comme des efforts sont faits dans le secteur du tourisme je voulais savoir ce qui allait etre fait sur le plan de l’ouverture des entreprises a l’internationale.
G. DELAVEKOURAS : Des efforts sont également faits dans le domaine de l’ouverture des entreprises à l’internationale, nous avons des améliorations importantes. Je vous ai mentionné, à titre indicatif, le cas de la Turquie. Nous avons enregistré une hausse importante du commerce extérieur de la Grèce vers la Turquie et pour la première fois la balance est excédentaire en faveur de la Grèce, ce qui représente une évolution considérable. Il existe en effet des marchés pour lesquels nous pouvons avoir de meilleurs résultats et nous promouvons des initiatives afin que nous puissions parvenir à ces résultats. Des efforts sont consentis en permanence, une efficacité plus grande est nécessaire, mais cela implique, il ne faut pas l’oublier, l’union de toutes les forces, aussi bien du pays que du secteur privé, afin que nous puissions parvenir à ces résultats.
Κ. FRYSSA : Est-ce qu’une visite de M. Davutoglu est prévue au début de l’automne ?
G. DELAVEKOURAS : Dans le cadre de la préparation du conseil suprême de coopération, une visite du ministre turc des Affaire étrangères dans notre pays est prévue en automne.
D. KONSTANTAKOPOULOS : Monsieur le porte-parole, j’aimerais savoir, car nous avons signé un accord de coopération militaire avec Israël, dans le cas d’une attaque américaine ou israélienne contre la Syrie et l’Iran, le gouvernement grec est-il prêt à apporter son assistance en fournissant des facilitations et pensez-vous que cela soit dans l’intérêt national de la Grèce ?
G. DELAVEKOURAS : Je l’ai dit aujourd’hui également et nous l’avons dit à chaque occasion, que la Grèce pense que la Syrie a besoin d’une solution politique. Seule une solution politique peut apporter la stabilité dont a besoin le peuple syrien à l’heure actuelle. Je ne peux émettre des scénarios de guerre et j’insiste sur ce que j’ai dit, à savoir que la Grèce soutient les efforts diplomatiques, politiques pour parvenir à une solution et des efforts qui respectent la souveraineté et l’indépendance du peuple syrien.
D. KONSTANTAKOPOULOS : Pardonnez-moi, votre réponse concerne seulement la Syrie et non l’Iran.
G. DELAVEKOURAS : Je vous ai dit que je n’entrerais pas dans des «scénarios de guerre». J’ai répondu que la Grèce soutient les solutions diplomatiques. Concernant l’Iran, vous savez qu’il y a des discussions depuis longtemps et nous espérons qu’une solution sera trouvée. Nous pensons que cette confiance nécessaire entre les six et l’Iran doit être instaurée afin que nous puissions arriver à nous entendre. Cela étant, je n’ai pas l’intention d’entrer dans une discussion sur des scénarios de guerre, nous en avons déjà parlé ensemble, ici, dans cette salle.
D. KONSTANTAKOPOULOS : Oui, mais votre réponse peut être interprétée de deux manières. La première est que la Grèce ne coopèrera aucunement dans le cas de scénarios de guerre. La deuxième est qu’en cas de guerre, il y aura d’autres choses dont vous ne nous parlez pas maintenant. Laquelle des deux interprétations est la bonne ? Car moi j’ai évoqué une question précise qui concerne le sentiment de sécurité du peuple grec.
G. DELAVEKOURAS : Et je vous réponds que la Grèce est une puissance de paix qui est en faveur des solutions politiques et diplomatiques à toutes les questions internationales. Nous pensons que dans le cas du programme nucléaire iranien, les pourparlers en cours doivent porter leurs fruits et il est très important d’engager un débat sincère qui conduira à des résultats. Le plus tôt sera le mieux.
D. KONSTANTAKOPOULOS : Une autre question. Si je ne m’abuse pas, M. Zepos a invite l’ambassadeur du Royaume Uni, il y a quelques jours, afin de lui exprimer sa contrariete suite aux declarations de ce dernier. Mais, si je ne me trompe pas, il existe 1.783 declarations – je les ai comptees – faites par des hauts fonctionnaires europeens de differents pays lesquels se referent, indument, a une eventuelle sortie de la Grece de la zone euro, a un eventuel echec de la Grece a atteindre ses objectifs, a une eventuelle faillite de la Grece ainsi qu’a d’autres scenarios.
Ces propos ne sont pas conformes aux pratiques établies et vont à l’encontre des règles de déontologie de l’Union européenne. Pour quelle raison le gouvernement grec ne fait rien pour défendre le pays au niveau international et, notamment, au niveau de l’Union européenne ? Pourquoi ne faites-vous pas des démarches auprès des ambassadeurs des pays qui, en fait, alimentent ses fausses rumeurs au niveau mondial et parlent indûment de la faillite de la Grèce et de sa sortie de l’euro.
G. DELAVEKOURAS : Vous avez tort. Il y a toujours une réaction de la part de la partie grecque au niveau approprié, chaque fois que des commentaires de ce genre…et des propos similaires…
D. KONSTANTAKOPOULOS: Moi, j’ai seulement cité le contenu d’un communiqué.
G. DELAVEKOURAS : Cela ne signifie pas qu’il n’y a pas d’autres communiques et d’autres contacts chaque fois qu’une telle question est soulevee.
D. KONSTANTAKOPOULOS : Et pourquoi les déclarations ne cessent-elles pas ? Est-ce que ces démarches sont infructueuses ?
G. DELAVEKOURAS : Est-ce que vous pouvez me laisser répondre à cette question ?
D. KONSTANTAKOPOULOS: Bien sûr.
G. DELAVEKOURAS : Tout le monde doit comprendre que les hauts fonctionnaires par ces declarations ne font que scier la branche sur laquelle on est tous assis. Il est important que les Europeens soient unis dans cet effort que nous sommes en train de consentir. La question a laquelle nous sommes confrontes actuellement, la crise en Europe, va au-dela des frontieres de la Grece et cela doit etre compris de tous, a savoir que nous devons faire preuve d’unite, de determination et de constance afin de pouvoir faire face a la crise. L’Europe a les capacites necessaires pour reussir et ?uvre dans ce sens. Cela dit, je n’accepte pas ce que vous dites, a savoir qu’il n’y a aucune reaction de la part de la Grece. La Grece procede chaque fois a des demarches au niveau approprie.
D. KONSTANTAKOPOULOS: En ce qui me concerne, j’accepterais avec plaisir cette version des faits, mais aucun observateur ne comprend cette réaction. Quoi qu’il en soit, je voudrais vous poser une autre question : quelle est la réaction de la part de nos ambassades et de nos services de presse à l’égard des déclarations des hauts fonctionnaires européens et des articles parus dans la presse européenne d’après lesquels le problème n’est pas le mémorandum mais l’incapacité des Grecs à appliquer les mesures nécessaires. Quelle est leur réaction ? Quelles instructions ont –ils reçu ? Comment expliquent les diplomates grecs cette crise économique et humanitaire qui fait rage en Grèce ? A savoir qu’est-ce qu’ils répondent à leurs interlocuteurs ? Qu’est-ce qu’ils font pour défendre les intérêts de la Grèce au niveau international ?
G. DELAVEKOURAS: Il s’agit d’un effort continu deploye par toutes nos missions a l’etranger et par les services de presse dans le cadre de tous leurs contacts afin de pouvoir leur transmettre la vraie image de ce qui se passe dans notre pays actuellement, les immenses efforts et les sacrifices du peuple grec ainsi que la determination du gouvernement grec de proceder a la mise en ?uvre des reformes necessaires afin de pouvoir sortir de la crise. Nous devons tous participer a cet effort. Chacun de nous, dans chaque contact qu’il a avec un etranger, doit transmettre l’image de ce qui se passe en Grece. Bien evidemment, c’est l’ambassade et les services de presse et nos missions a l’etranger qui jouent le premier role dans cet effort car ils ont des contacts continus et quotidiens avec nos partenaires a l’etranger. Toutefois, cet effort doit etre poursuivi. Nous devons livrer ce combat a tous les niveaux en vue de pouvoir changer cette image negative de la Grece qui, dans la plupart des cas, est basee sur des stereotypes errones qui doivent etre changes. C’est un combat tres difficile et c’est pourquoi il faut consentir de gros efforts et nous ne devons jamais les relacher.
D. KONSTANTAKOPOULOS: Je voudrais vous poser la question suivante : vous dites, si j’ai bien compris, que l’argument que nous avancons est que nous leur expliquons que nous mettrons en place des reformes ou que nous devons mettre en place les reformes necessaires. Mais les Europeens n’ont pas la meme impression, a savoir ils pensent nous ne voulons pas ou nous ne pouvons pas mettre en place les reformes et c’est pour cette raison que nous allons droit a la catastrophe. Est-ce que le gouvernement grec accepte cet argument ?
G. DELAVEKOURAS : Vous devez comprendre – pour en finir avec cette question – qu’en ce moment la situation est tout a fait differente. Actuellement, la crise europeenne a pris des dimensions qui affectent toute la zone euro et toute la construction europeenne dans son noyau et c’est pourquoi l’Europe doit livrer ce combat dans un esprit d’unite. C’est justement dans cet esprit que nous travaillons, nous communiquons avec nos partenaires et nous consentons nos efforts. La Grece est determinee a accomplir la part des efforts qui lui correspondent et nous devons tous dans cet effort faire de notre mieux pour que l’Europe sorte de cette crise plus unie et plus forte. Je pense, je suis en fait convaincu, que l’Europe dispose de tous les moyens et des capacites necessaires pour y parvenir.
L. KALARRYTIS : Suite aux instructions données hier par le ministère des Affaires étrangères concernant les déplacements en Syrie, je voudrais vous demander si vous connaissez le nombre de Grecs qui se trouvent dans ce pays, qui travaillent là-bas ou qui se trouvent dans le pays pour quelque raison que ce soit, est si certains se sont adressés à notre ambassade.
G. DELAVEKOURAS : L’ambassade, comme je vous l’ai tout a l’heure dit, a des contacts continus avec les Grecs qui travaillent en Syrie. Toutes les actions necessaires ont ete faites afin que les personnes souhaitant quitter la Syrie puissent avoir a leur disposition tous les moyens necessaires. Aucune demande n’a ete soumise pour le moment de la part des Grecs presents dans le pays. Comme vous le comprenez, la situation est tres volatile et tres grave et c’est pourquoi l’ambassade a des contacts continus avec eux afin d’avoir sur une base quotidienne une image des developpements et de leurs besoins. Cela dit, en fonction de l’evolution de la situation, nous procederons aux actions necessaires.
N. PAPACHRISTOU: Une clarification concernant une question précédente qui a été soulevée. Vous avez dit que les hauts fonctionnaires qui faisaient ces déclarations contre la Grèce, si je ne m’abuse pas, ne font que de scier la branche sur laquelle nous sommes tous assis. Quels sont ces fonctionnaires ?
G. DELAVEKOURAS: Le fait de remettre en cause la capacite de l’Europe a faire face a la crise a un impact negatif sur tous. Nous devons tous comprendre que nous sommes un groupe de pays ayant la meme monnaie et que nous procedons a un approfondissement encore plus grand de notre union. Personne ne peut etre isole actuellement car nous livrons ce combat ensemble. Par consequent, lorsqu’une personne alimente cette discussion concernant les doutes ou l’incapacite de l’Europe a faire face a la crise, elle nuit en fait a ses propres interets. Une chose doit etre comprise de tous : c’est ensemble que nous livrons ce combat et c’est pourquoi nous devons rester unis.
Merci beaucoup.
July 19, 2012