Points principaux :
[Sur l’éventuelle réintroduction du système des visas dans les pays des Balkans occidentaux:]
- La Grèce pense que la libéralisation du système des visas pour les pays des Balkans occidentaux a été un pas très important, car il s’agissait d’une mesure qui s’adressait aux sociétés de ces pays et favorisait leur rapprochement de l’Europe. Cela permet aussi à ces peuples de mieux comprendre leur perspective et confirme leur appartenance à la famille européenne, tout en leur permettant d’avoir un contact plus étroit avec la réalité européenne. C’est pourquoi la Grèce a, dès le début, soutenu la libéralisation du système des visas et continue de penser que nous devons tous nous employer à conserver ce système. Cela, bien entendu, présuppose que les pays de la région prendront toutes les mesures nécessaires afin de mettre en place des contrôles et des processus stricts ce qui permettra le fonctionnement sans heurts du système afin que ce dernier ne devienne pas un instrument d’abus du système d’asile qui en vigueur en Europe.
[Sur les îles d’Agathonissi et de Pharmakonissi:]
- Je vous ai déjà dit l’autre jour que la Grèce a réagit de façon immédiate aux déclarations délirantes qui ont été proférées au sujet des îles d’Agathonissi et de Pharmakonissi. Je vous répète donc que la Grèce ne discute pas des questions quelles qu’elles soient relatives à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de notre pays, ne serait-ce que pour la moindre parcelle de territoire grec.
[Sur l’envoi d’une aide humanitaire en Libye:]
- Nous procédons selon le plan prévu. A bord d’un avion de l’armée de l’air de type C 130 seront transportés le personnel diplomatique et médical ainsi que tout leur matériel. Le transport aura probablement lieu au cours de ce week-end et par la suite l’équipe pourra préparer le terrain pour accueillir l’aide humanitaire qui sera acheminée à bord d’un navire affrété par l’Etat grec.
Texte intégral :
M. DELAVEKOURAS : Je commence par l’agenda. Cet après-midi, à 13h30, le ministre s’entretiendra avec l’ambassadeur du Liban.
Le lundi 23, le ministre, accompagné par la ministre adjointe des Affaires étrangères, Mme Xenogiannakopoulou, se déplacera à Bruxelles en vue de participer aux conseils Affaires générales et Affaires étrangères. Lors du Conseil Affaires étrangères sera engagée une discussion sur le voisinage sud, le Moyen-Orient, le Caucase du sud, le Soudan ainsi que des questions relatives aux droits de l’homme. Le conseil Affaires générales se penchera sur la préparation du Conseil européen qui aura lieu les 23 et 24 juin.
Le mardi 24 mai, le ministre effectuera un déplacement à Rome où il aura toute une série de contacts bilatéraux. Des rencontres sont prévues avec M. Franco Frattini, ministre italien des Affaires étrangères ainsi qu’avec le Président du parlement italien, M. Fin, le Président du Comité des Relations étrangères du sénat, M. Dini et le gouverneur de la Banque d’Italie, M. Draghi.
Les 25 et 26 mai, le ministre accompagnera le Premier ministre à Paris où se tiendra la réunion de l’OCDE. Le vendredi 27 mai, à 13h00, le ministre s’entretiendra avec le chef du groupe de négociation de la Serbie sur le dialogue entre Belgrade et Pristina, M. Stefanovic.
Aujourd’hui, la ministre adjointe des Affaires étrangères s’entretiendra avec l’ambassadeur de Croatie en Grèce.
M. Kouvelis, Secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, effectue un déplacement au Caire du 18 mai au 20 mai, à la tête d’une mission d’affaires en vue de participer au forum gréco-égyptien. Lors de son séjour au Caire, il aura une série de contacts bilatéraux.
Le dimanche 22 mai, M. Kouvelis se déplacera à Bruxelles en vue de participer à la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Initiative Adriatique-Ionienne qui se tiendra le 23 mai ainsi qu’à la réunion des ministres de la Coopération au développement de l’UE qui aura lieu le mardi 24 mai.
Du 25 au 27 mai, M. Kouvelis, à la tête d’une mission d’affaires, effectuera un déplacement au Koweït où il aura une série de contacts bilatéraux.
L’ambassadeur M. I. Zepos, Secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, se déplacera le jeudi 26 mai à Pékin suite à l’invitation de Mme Fu Ying, Secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères de la Chine.
Lors de cette visite, le Secrétaire général s’entretiendra avec des hauts fonctionnaires et aura des consultations avec la Secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, Mme Fu Ying. Dans le cadre de ces entretiens sera abordée toute une série de questions d’intérêt bilatéral et international.
Enfin, demain, vendredi 20 mai, M. Papadopoulos, Secrétaire général des Relations économiques internationales et de la Coopération au développement, se déplacera à Palerme en vue de participer à une manifestation portant sur la mise en place d’un instrument financier visant au renforcement des petites et moyennes entreprises dans la région de la Méditerranée.
Voilà pour ce qui est de l’agenda. Je suis à votre disposition pour répondre à vos questions, s’il y en a.
M. POPOVIC: Le mois prochain nous saurons si le système des visas pour les pays des Balkans occidentaux sera réintroduit tel qu’il était en vigueur il y a un an et demi. Quelle est la position de la Grèce à l’égard de cette question ? Autrement dit, est-ce qu’elle soutient les pays des Balkans occidentaux ? Quelle position adoptera la Grèce en juin et comment à votre avis cette réintroduction des visas et des contrôles dans l’espace Schengen influencera ces pays. Merci.
M. DELAVEKOURAS : Une discussion est actuellement en cours sur une éventuelle réintroduction du système des visas. La Grèce pense que la libéralisation du système des visas pour les pays des Balkans occidentaux a été un pas très important, car, en effet, il s’agissait d’une mesure qui s’adressait aux sociétés de ces pays et favorisait leur rapprochement de l’Europe. Cela permet aussi à ces peuples de mieux comprendre leur perspective et confirme leur appartenance à la famille européenne tout en leur permettant d’avoir un contact plus étroit avec la réalité européenne. C’est pourquoi la Grèce a dès le début soutenu la libéralisation du système des visas et continue de penser que nous devons tous nous employer à conserver ce système. Cela, bien entendu, présuppose que les pays de la région prendront toutes les mesures nécessaires afin de mettre en place des contrôles et des processus stricts, ce qui permettra le fonctionnement sans heurts du système afin que ce dernier ne devienne pas un instrument d’abus du système d’asile qui en vigueur en Europe.
M. N. MELETIS : Est-ce que les réponses que nous avons reçues suite aux démarches faites auprès de la partie turque concernant les survols des deux îles, insinuent que la souveraineté de la Grèce est contestée ?
M. DELAVEKOURAS : Il n’existe aucune confusion quant à la souveraineté de la moindre parcelle de territoire grec. Cela est à mon sens très clair et hier, le ministre des Affaires étrangères a de nouveau eu l’occasion de le souligner. Pour ce qui est de la position de la Turquie, cette affaire ne la concerne pas. Cela dit, il est évident que personne ne peut contester cette souveraineté.
M. MELETIS : Il paraît que je n’ai pas été assez clair. Vous n’avez pas répondu à ma question.
M. DELAVEKOURAS : Je ne peux pas vous exposer les positions de la partie turque. Cela dit, je vous présente les positions grecques et la réalité.
M. MELETIS : Permettez-moi de vous exposer ma réflexion. En 2009, le ministre des Affaires étrangères de la Turquie avait contesté la souveraineté de la Grèce sur ces deux îles grecques. Depuis, des dizaines de démarches ont été faites et des discussions sont engagées dans le cadre des contacts bilatéraux. Et, pour votre part, vous ne faites que présenter la position de la Grèce. La Turquie n’a-t-elle jamais soulevé la question de la contestation de la souveraineté grecque sur ces deux îles ?
M. DELAVEKOURAS : Je répète que les positions de la Grèce sont claires, la Grèce n’accepte pas, ni ne tolère aucune contestation sur ne serait-ce la moindre parcelle de territoire grec. Cela dit, concernant ce que M. Davutoglu a dit ou n’a pas dit, comme vous le savez, nous n’émettons pas de commentaires sur le contenu des télégrammes divulgués du ministère américain des Affaires étrangères. Par conséquent, je n’ai pas l’intention d’engager une telle discussion. Je voudrais toutefois souligner de nouveau, que rien ne laisse place au doute pour ce qui est de la souveraineté de la Grèce, ne serait-ce que pour la moindre parcelle de territoire grec.
M. MELETIS : (hors micro).
M. DELAVEKOURAS : Non, je répète que des déclarations ont été récemment faites par un homme politique en Turquie. Il ne faut laisser planer aucun doute à l’égard des questions de ce genre, des questions qui revêtent une importance majeure, c’est pourquoi il y a eu cette prise de position très claire et nous devons en rester là, à savoir que la Grèce ne tolère aucune contestation de sa souveraineté ne serait-ce que pour la moindre parcelle de son territoire. Le statut est clairement défini.
M. MELETIS : Monsieur le porte-parole, j’insiste : est-ce qu’il y a jamais eu de contestation, à un niveau quel qu’il soit, de la souveraineté grecque sur ces deux îles ?
M. DELAVEKOURAS : Je répète que, car vous me demandez de vous exposer la position de la Turquie…
M. MELETIS : Vous dites qu’il n’est pas question de souveraineté mais moi je vous demande si la souveraineté grecque sur ces deux îles n’a jamais été menacée, contestée.
M. DELAVEKOURAS : Je vous ai déjà dit l’autre jour que la Grèce a réagi de façon immédiate aux déclarations délirantes proférées par un homme politique turc concernant les îles d’Agathonissi et de Pharmakonissi. Je vous répète donc que la Grèce ne discute pas des questions, quelles qu’elles soient, relatives à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de notre pays ne serait-ce que pour la moindre parcelle de son territoire.
M. MELETIS : Bon, monsieur le porte-parole. Il n’est pas très habituel pour un ministère des Affaires étrangères de répondre à un homme politique fantaisiste du pays voisin qui plus est lorsque l’article paru dans le journal Hürriyet invoque aussi des déclarations des hauts fonctionnaires du ministère des Affaires étrangères. Est-ce que notre ambassade ou le Secrétaire général ont cherché à savoir si les allégations du journal Hürriyet exprimaient les positions du ministère turc des Affaires étrangères ?
M. DELAVEKOURAS : Tout d’abord, nous avons non seulement réagi aux déclarations de cet homme politique turc mais aussi aux soi-disant réactions du ministère turc des Affaires étrangères. Notre réaction a été faite pour ne laisser planer aucun doute sur cette question car le statut est clairement défini et il n’existe aucune contestation.
M. MELETIS : …est-ce que le ministère des Affaires étrangères de la Turquie…si cela a été cas ou cela a été inventé par le rédacteur de l’article… ?
M. DELAVEKOURAS : Vous parlez des soi-disant réactions qui sont évoquées dans l’article ?
M. MELETIS : Oui.
M. DELAVEKOURAS : Je répète que la Turquie peut divulguer toutes les informations qu’elle souhaite mais pour ce qui est du fond de la question, il n’existe aucune contestation et la Grèce ne tolère aucune contestation ne serait-ce que pour la moindre parcelle du territoire grec.
M. BLAVERIS : S’agissant de l’incident qui a eu lieu hier, est-ce qu’à votre avis la réaction de la partie grecque a été rapide ? Autrement dit, êtes-vous satisfaits du temps de réaction des autorités grecques compétentes ? Merci.
M. DELAVEKOURAS : Pour ce qui est de cet incident, les faits sont les suivants : certains ressortissants turcs ont embarqué sur l’île d’Agathonissi. Les autorités portuaires compétentes ont immédiatement procédé aux contrôles nécessaires et leur ont expliqué que sans les documents requis ils ne pourraient pas demeurer sur le territoire grec. Par conséquent, les ressortissants turcs sont immédiatement partis. Donc, la réaction été immédiate. Cela dit, il va de soi que comme la Turquie est actuellement en période préélectorale, elle doit faire preuve de responsabilité et de sérieux. Pour notre part, comme vous le comprenez, la réaction des autorités grecque a été immédiate.
Mme VOUDOURIS : Qu’y a-t-il de nouveau sur l’envoi d’une aide humanitaire en Libye ? Pourquoi y a-t-il eu du retard ?
M. DELAVEKOURAS : Il n’y a pas de retard. Nous procédons selon le plan prévu. A bord d’un avion de l’armée de l’air de type C 130 seront transportés le personnel diplomatique et médical avec tout leur matériel. Le transport aura lieu probablement au cours de ce week-end et par la suite l’équipe pourra préparer le terrain pour accueillir l’aide humanitaire qui sera acheminée à bord d’un navire affrété par l’Etat grec.
M. MELETIS : Combien de personnes participeront à cette mission ?
M. DELAVEKOURAS : L’équipe du ministère des Affaires étrangères, selon le plan prévu jusqu’à présent, sera constituée de trois personnes tandis que l’équipe médicale comptera dix personnes.
M. MELETIS : Qui sera en charge de leur sécurité ?
M. DELAVEKOURAS : Ils demeureront dans la région et prendront toutes les mesures nécessaires pour garantir leur propre sécurité.
M. BLAVERIS : S’agit-il d’une équipe médicale de l’armée ou des médecins civils ?
M. DELAVEKOURAS : Il s’agit du personnel civil. Merci.
May 19, 2011