G. DELAVEKOURAS : Bonjour. Je commencerai par l'agenda de la direction politique. Aujourd'hui, se tient une manifestation organisee par l'Association des Agents diplomatiques sur le theme : « Le Philhellenisme moderne ». Cette manifestation commence a 12h00 et le ministre des Affaires etrangeres y participera, si son programme le lui permettra. M. Dollis, Secretaire d'Etat aux Affaires etrangeres, y participera egalement. Vous pouvez assister a la manifestation. Elle se tient a la salle « Kranidiotis », 1 rue Akadimias, a 12h00.
Dans l'apres-midi, a 16h00, M. Dimas a convoque une seance d'information au ministere des Affaires etrangeres sur l'hospitalisation des blesses libyens dans les hopitaux grecs. A la reunion participeront, le Secretaire d'Etat aux Affaires etrangeres, M. Dollis, le Secretaire d'Etat a la Protection du Citoyen, M. Ikonomou, des representants de l'Association des Entreprises du tourisme, ainsi que des representants des Centres hospitaliers grecs.
Par la suite, le jeudi 5 avril, a 13h00, le ministre des Affaires s'entretiendra avec son homologue de Georgie, M. Vashadze lequel effectue une visite dans notre pays. Lors de cette rencontre seront abordees des questions d'interet bilateral et regional. La rencontre sera suivie d'une conference de presse conjointe et par la suite les deux ministres assisteront a un dejeuner de travail.
Pour ce qui est de l'agenda de M. Zepos, le Secretaire general se deplace aujourd'hui a Rabat ou il aura des consultations politiques avec son homologue marocain sur des questions d'interet regional et international. Lors de la visite, le Secretaire general s'entretiendra egalement avec le ministre des Affaires etrangeres et President du Comite "Affaires etrangeres" de la Chambre des Representants du parlement du Maroc, ainsi qu'avec ses homologues d'autres ministeres.
Enfin, s'agissant de la conférence des "Amis de la Syrie" qui est prévue pour le 1er avril en Turquie, étant donné que la Turquie n'a pas adressé une invitation y relative à la République de Chypre, la Grèce n'y sera pas représentée par des hauts fonctionnaires.
C'est tout sur l'agenda et je suis prêt à répondre à vos questions. Je vous en prie.
G. HADOULIS : Bonjour. Une question concernant la reunion sur la Libye a laquelle vous vous etes referes tout a l'heure. Je voudrais plus d'informations, a savoir est-ce que certaines inquietudes ont conduit a l'organisation de cette reunion? En d'autres termes, est-ce que les Libyens ont abuse de cet accueil? Est-ce que cela est vrai? Et, si tel est le cas, quelles sont les preuves que nous avons a notre disposition concernant le nombre de ressortissants libyens qui se trouvent hospitalises en Grece, dans diverses villes? Merci.
G. DELAVEKOURAS : Je commencerai en disant que lors de la guerre notre pays a assume une initiative tres importante, celle du transport et de l'hospitalisation des personnes blessees sur le champ des conflits. La Grece a poursuivi ce processus ainsi que l'application des mesures y relatives visant a faciliter l'arrivee des personnes qui necessitent des soins, dans notre pays. D'autres pays ont agi de la meme facon, mais notre pays a joue un role de premier plan.
Certes, sur la base des informations qui nous sont parvenues par le ministere de la Protection du Citoyen, il y a eu aussi des cas d'abus de ce systeme et c'est justement pour cette raison et parce qu'il est important d'avoir un apercu bien clair de la situation, que le ministre des Affaires etrangeres a convoque cette conference lors de laquelle toutes les parties impliquees pourront exprimer leurs points de vue et faire part de l'experience acquise a travers le fonctionnement de ce systeme.
D. KONSTANTAKOPOULOS : Combien sont-ils?
G. DELAVEKOURAS : C’est le ministère de la Protection du citoyen qui est chargé du suivi de ce dossier.
P. PAPATHANASSIOU : Monsieur le porte-parole, puisque nous discutons de la question de la Libye, j'aimerais revenir sur une question evoquee lors du point de presse precedent concernant la delimitation de la zone economique exclusive. Pour quelle raison le golfe de Syrte est-il exclu des negociations portant sur la delimitation de la zone economique exclusive entre la Grece et la Libye? Dans ce meme contexte, est-ce que ce manque de volonte de la part de la Republique de Chypre de signer le protocole d'accord sur la cooperation energetique entre la Grece et Israel, constitue une entrave a la cooperation energetique entre Athenes et Tel Aviv? Je vous remercie.
G. DELAVEKOURAS : Vos conclusions ne coïncident guère avec les informations que j'ai à ma disposition.
Tout d'abord, il est vrai que notre pays a commencé des négociations avec la Libye depuis un bon nombre d'années sur la délimitation des zones maritimes entre les deux pays. Ces négociations se sont poursuivies jusqu'à un certain point et par la suite en raison des évolutions politiques elles ont été suspendues, mais la volonté ferme de la Grèce est de rouvrir ces négociations afin de pouvoir procéder à la délimitation des zones maritimes. Dans ce cadre, toutes les questions sont bien évidemment abordées conformément au droit de la mer, sur lequel sont axées toutes les discussions de la Grèce avec tous ses voisins.
Pour ce qui est du deuxieme point, il n'existe aucune evolution negative pour ce qui est de la cooperation de la Grece avec les autres pays de notre region, parmi lesquels, la Republique de Chypre et Israel, sur des questions relevant de notre cooperation energetique. La cooperation energetique peut apporter des avantages tres importants pour tous les pays. La decouverte des gisements de gaz naturel en Mediterranee orientale vient en fait changer la donne et notre pays doit saisir cette opportunite, vu qu'elle constitue un pont naturel pour le transport de ces ressources naturelles vers le marche europeen. Dans ce cadre, nous poursuivrons nos discussions, et, bien evidemment, nous voulons etablir la meilleure cooperation possible avec tous les pays de la region.
G. HADOULIS : Qu'y a-t-il de nouveau concernant l’affaire relative au pétrole iranien? Les différents articles parus dans la presse, parlent de l'éventualité de nous rapprocher davantage de la Russie, pour ce qui est de l'approvisionnement de notre pays en énergie.
G. DELAVEKOURAS : Vous savez que la Grèce a été parmi les pays qui ont été exemptés des sanctions imposées de la part des Etats-Unis, ce qui revêt une importance non négligeable. Cela dit, la situation actuelle est connue de tous, l'approvisionnement du marché grec en énergie se poursuit normalement et dans le même temps, les organismes compétents grecs continuent leurs contacts en vue d'assurer qu'aucun problème ne surgira à l'avenir.
K. FRYSSA : Est-ce que la Grèce a fait une démarche concernant la pénétration de la frégate turque dans les eaux territoriales grecques la veille de la fête nationale du 25 mars?
G. DELAVEKOURAS : En effet, la veille de la fete nationale du 25 mars, on a assiste a la traversee d'une fregate turque, laquelle, d'apres les informations a notre disposition, n'a pas respecte les dispositions relatives a l'exercice du droit de passage inoffensif et c'est pourquoi des instructions ont ete donnees suite aux informations que le ministre de la Defense nationale a fait parvenir a l'ambassade de Grece afin de faire des representations aupres du ministere turc des Affaires etrangeres.
J'aimerais aussi signaler que le fait que cet incident a eu lieu à la veille de la fête nationale, suscite de vives préoccupations. Nous nous attendons de la Turquie à ce qu'elle adopte une attitude qui contribuera au renforcement des relations bilatérales - ce qui est la volonté déclarée de son gouvernement - ce que nous souhaitons nous-mêmes, et toujours dans le respect du droit international et de la souveraineté de chaque pays.
A. PELONIS : Bonjour. Pourriez-vous nous donner quelques details concernant la reunion tenue entre le ministre grec des Affaires etrangeres et M. Morningstar, envoye special du State Department ? Nous aimerions ecouter votre commentaire sur le discours que M. Morningstar a prononce hier lors de la conference du magazine « Economist ». Dans son discours il a incite les pays voisins de toute la region a regler leurs problemes - il se referait apparemment a la Grece et a la Turquie et a Chypre et a la Turquie - et s'agissant de Chypre il a affirme que les avantages ou profits quels qu'ils soient provenant des projets energetiques, devraient etre partages de maniere proportionnelle ou equitable, selon l'interpretation que l'on peut donner, entre les deux communautes. Merci.
G. DELAVEKOURAS : Permettez-moi de commencer par la premiere question. En effet, M. Morningstar s'est entretenu avec le ministre des Affaires etrangeres au ministere des Affaires etrangeres, tout comme avec M. Zepos, Secretaire general du ministere des Affaires etrangeres. Lors de sa reunion avec le ministre des Affaires etrangeres, trois dossiers ont ete abordes. Le premier a porte sur la question des exportations du petrole iranien, et comme je l'ai tout a l'heure dit, il y a eu cette evolution tres positive pour notre pays, c'est-a-dire l'exemption de notre pays des sanctions imposees par les Etats-Unis.
La deuxième question a été celle du transport énergétique à travers des lignes partant de la mer Caspienne et de la Russie en destination du marché européen. A cet égard, comme vous le savez, la Grèce joue un rôle primordial à cause de sa position géographique. Différents plans font l'objet des discussions en cours, des plans qui ont beaucoup avancé. Nous participons à toutes les consultations y relatives et ce qui nous intéresse est que la Grèce puisse jouer ce rôle et nous pensons que ce rôle est important pour l'Europe elle-même afin de renforcer sa sécurité en matière d'énergie et de pouvoir profiter d'un plus grand nombre de sources d'énergie et de réseaux de transport d'énergie.
Et, enfin, ils ont abordé les évolutions importantes dans le domaine de l'énergie et dans la région de la Méditerranée orientale suite à la découverte des gisements de gaz naturel qui offrent d'importantes possibilités.
Pour ce qui est de la deuxieme que vous avez soulevee, a savoir celle de la cooperation entre les pays de la region, force est de rappeler que l'objectif de la politique de la Grece est de delimiter les zones maritimes avec tous ses voisins, non seulement en raison des opportunites economiques, mais aussi en raison justement de la capacite de cette cooperation a renforcer la stabilite et la securite dans notre region,et, bien evidemment cette cooperation est tres utile et apporte des avantages pour tous.
Pour ce qui est de la question des ressources naturelles de la République de Chypre, le droit international est très clair pour ce qui est des droits souverains de la République de Chypre et je crois que le gouvernement chypriote a aussi affirmé que la valorisation de ces ressources serait au profit de tout le peuple chypriote.
Je vous remercie.
March 29, 2012