Diplomatie énergétique

Réseaux Énergétiques Internationaux et Régionaux

POLITIQUE ÉNERGÉTIQUE - COLLABORATIONS

Gazoduc Trans Adriatique (TAP)

Le Gazoduc Trans Adriatique (TAP-Trans Adriatic Pipeline) constitue le dernier segment du Corridor Sud et est considéré comme l'un des projets énergétiques les plus importants au monde. Le gazoduc a commencé ses opérations en 2020, renforçant la sécurité énergétique de la Grèce en la fournissant avec 1 milliard de mètres cubes par an, avec la capacité d'augmenter les quantités transportées, ce qui pourrait contribuer à faciliter les ambitions énergétiques et climatiques européennes. Grâce à ce projet, le rôle de notre pays dans le transport du gaz naturel de la mer Caspienne vers les marchés européens est renforcé, créant de nouvelles opportunités pour l'approvisionnement des marchés énergétiques en développement de l'Europe du Sud-Est via des gazoducs interconnecteurs verticaux.

Corridor Vertical de Gaz Naturel – Nouveau Corridor Sud-Nord Rôle clé de la Grèce

Le "Corridor Vertical de Gaz Naturel" est un réseau de projets d'infrastructures de gaz naturel existants et futurs (gazoducs interconnecteurs, terminaux de GNL, installations de stockage de gaz naturel) qui amélioreront considérablement les conditions de sécurité énergétique dans les régions du Sud-Est et du Centre de l'Europe, ainsi que dans l'ensemble de l'Europe. Le but du "Corridor Vertical" est le transport/transit du gaz naturel azéri du "Gazoduc Trans-Adriatique" (TAP) et du Gaz Naturel Liquéfié (GNL) provenant de diverses sources, via la Grèce (point d'entrée) et la Bulgarie (pays de transit), vers les pays d'Europe centrale, orientale et du Sud-Est, pour lesquels la demande de gaz naturel devrait augmenter considérablement dans les prochaines années. Un projet clé pour la mise en œuvre du "Corridor Vertical de Gaz Naturel", qui fonctionne également comme sa première section, est l'interconnexion gazière Grèce-Bulgarie (Greece-Bulgaria Gas Interconnection - IGB), inaugurée en octobre 2022, un Projet d'Intérêt Commun Européen (IPCEI) qui redessine la "carte énergétique" de la région et ouvre une nouvelle voie sécurisée pour des livraisons diversifiées et sécurisées de gaz naturel à différents pays et clients. Le premier Terminal Flottant de Stockage et de Regazéification (FSRU) grec nommé "Alexandroupolis", opérationnel depuis le 1er octobre 2024, renforcera encore la sécurité énergétique de la région.

Plus précisément, le lancement officiel du premier Terminal GNL d'Alexandroupolis le 1er octobre 2024 par Gastrade SA marque l'entrée dans une nouvelle ère qui rehausse le rôle de la Grèce sur la carte énergétique de l'Europe du Sud-Est et Centrale, avec des opportunités importantes de diversification des sources d'approvisionnement. Le Système Indépendant de Gaz Naturel d'Alexandroupolis, composé d'une Unité Flottante de Stockage et de Regazéification (FSRU) amarrée en permanence en mer de Thrace, à 17,6 km au sud-est du port d'Alexandroupolis, et d'un gazoduc de 28 km reliant le FSRU au Système National Grec de Transport de Gaz Naturel – sous le nom "Amfitritis" et le point de sortie à Komotini – où il est connecté à l'interconnecteur gazier Grèce-Bulgarie (IGB). Selon sa planification, il fournira du gaz naturel non seulement à la Grèce mais aussi à la Bulgarie, la Roumanie, la Macédoine du Nord, la Serbie, la Moldavie et l'Ukraine à l'est, ainsi qu'à la Hongrie et la Slovaquie à l'ouest. Le nouveau Corridor Vertical Sud-Nord renforce le rôle de notre pays et de l'Union européenne, ainsi que de l'aile sud-est de l'Alliance de l'OTAN.

INTERCONNEXIONS ÉLECTRIQUES

MÉDITERRANÉE ORIENTALE

Le projet d'interconnexion électrique Grèce-Égypte/GREGY se compose de l'interconnexion des systèmes électriques égyptien et grec par des câbles sous-marins et des liaisons en courant continu haute tension, avec une capacité de 3 000 MW. Il vise à transporter d'énergie 100% verte de l'Égypte vers l'Attique et, par conséquent, vers le marché européen. Il a obtenu le statut de Projet d'Intérêt Commun de l'UE et devrait être achevé d'ici 2028.

L'Interconnexion Électrique Grèce-Chypre-Israël/Great Sea Interconnector, anciennement connu sous le nom de EuroAsia Interconnector, est un projet qui mettra fin à l'isolement énergétique de Chypre, tout en reliant Israël à l'UE. Il a un calendrier de mise en œuvre jusqu'en 2027 pour la section Crète-Chypre et jusqu'en 2029 pour la section Chypre-Israël, et le promoteur du projet est depuis fin 2023 l'Opérateur Indépendant de Transmission d'Électricité de la Grèce (ADMIE).

6e Catalogue de Projets d'Intérêt Commun/Mutuel

Le catalogue des Projets d'Intérêt Commun (PIC) inclut les projets d'intérêt grec suivants :

a. Interconnexion électrique Grèce-Chypre-Israël EuroAsia Interconnector (ADMIE)
b. Stockage hydroélectrique par pompage – Amfilochia (TERNA ENERGY)
c. Système de stockage d'énergie par batteries de Ptolemaïda (EUNICE ENERGY GROUP)
d. Interconnexion hydrogène Grèce-Bulgarie (DESFA)
e. Prinos CO2 (ENERGEAN PLC)
f. Gazoduc East Med (IGI POSEIDON) – statut exceptionnel selon l'article 24 du règlement 869/2022.

L'Interconnexion Électrique Grèce-Égypte GREGY Interconnector (ELICA Mediterranean Interconnector) est également incluse en tant que Projet d'Intérêt Mutuel (PIM).

ÉNERGIES RENOUVELABLES (ER)

Dans le domaine des énergies renouvelables (ER) qui est en pleine expansion, le Ministère des Affaires étrangères collabore avec les parties prenantes et surveille les nouvelles orientations et tendances du marché aux niveaux grec, européen et international (par exemple, IRENA). En outre, étant donné l'expertise technologique significative de la Grèce dans ce domaine, le Ministère contribue activement à l'orientation internationale du potentiel national dans le secteur des ER (entrepreneurial, scientifique/recherche). Cela favorise l'ouverture du secteur grec des ER à de nouveaux marchés internationaux à travers nos Bureaux économiques et commerciaux des ambassades. Les objectifs énergétiques nationaux forment un cadre entrepreneurial de développement solide, au sein duquel la Grèce est appelée à exploiter son potentiel naturel en développant de nouvelles technologies, en maximisant sa participation au "mix énergétique" et en atteignant l'efficacité énergétique. Dans ce contexte, il est à noter que la Grèce poursuit des politiques de développement de l'hydrogène et s'intègre aux réseaux régionaux et européens de l'hydrogène. L'importance de cette initiative est soulignée par le fait que les nouveaux projets gaziers de la Grèce sont conçus pour être compatibles avec les technologies de l'hydrogène ("Hydrogen ready"). La réalisation de ces objectifs contribuera à la sécurité d'approvisionnement énergétique, à l'utilisation optimale des ressources naturelles et à la compétitivité des secteurs clés de l'économie grecque.

Actuellement (octobre 2024), la Grèce se classe 7e au niveau mondial en termes de participation des ER dans le mix de production d'énergie. Parallèlement, le pays s'est fixé un objectif notable de 80 % de production et de consommation d'électricité à partir des ER d'ici 2030.

"Astypalée : Île intelligente et durable"

Il s'agit d'une initiative importante de la diplomatie économique et du Secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères M. Fragogiannis, basée sur quatre piliers : l'électrification des véhicules, la mobilité intelligente, la recharge et l'énergie, et la conduite autonome. Le gouvernement grec la met en œuvre avec le soutien total du groupe Volkswagen. Le projet positionne la Grèce parmi les pionniers mondiaux de l'innovation et du développement de la sensibilisation environnementale. Il a été présenté comme modèle lors de la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP26) à Glasgow en novembre 2021.

Protocole d'accord (MoU) entre la Grèce et les États-Unis pour la coopération énergétique dans les Balkans occidentaux

Le Protocole d'accord entre l'Agence des États-Unis pour le Développement International (USAID), le Ministère de l'Environnement et de l'Énergie, et le Ministère des Affaires étrangères pour la coopération énergétique dans les Balkans occidentaux est une initiative importante de la part des États-Unis concernant l'interconnexion des marchés locaux de l'électricité. Il a été signé à Athènes le 13 novembre 2023 par la Secrétaire Générale pour les Relations Économiques Internationales et l'Ouverture à l'époque, Mme Myrogianni, le Secrétaire Général à l'énergie et les matières premières, M. Aivaliotis, et par l'Ambassadrice Erin Elizabeth McKee, Administratrice adjointe du Bureau de l'USAID pour l'Europe et l'Eurasie.

La mise en œuvre du Protocole d'accord devrait renforcer la stabilité énergétique et le développement économique, contribuant à réduire les coûts énergétiques et à souligner davantage le rôle de leadership de notre pays par la promotion d'objectifs plus larges de sécurité énergétique, de connectivité des infrastructures énergétiques, et d'achèvement du marché énergétique régional.