L'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE)
L'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a été créée en 1995. Elle a été précédée en 1975 par la signature de l'Acte final d'Helsinki et la création de la Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe (CSCE) en tant que mécanisme de réduction des tensions politiques et militaires en pleine guerre froide.
L'OSCE compte 57 États membres, appelés États participants dans la terminologie de l'OSCE (pays européens, pays de l'ex-Union soviétique, États-Unis, Canada) et a son siège à Vienne. Ses décisions sont politiquement, mais pas juridiquement, contraignantes. Elles sont adoptées à l'unanimité.
L'objectif déclaré de l'OSCE est de promouvoir la sécurité européenne par la coopération et le dialogue. Son travail s'articule autour de trois dimensions :
Ι. Dimension politico-militaire (mesures de confiance, prévention des conflits, gestion des crises, maîtrise des armements, lutte contre le terrorisme, la criminalité et la traite des êtres humains et cybersécurité)
II. Dimension économique et environnementale (protection de l'environnement, crise climatique, lutte contre la criminalité organisée, la corruption et le blanchiment d'argent)
III. Dimension humaine (protection des droits de l'homme, liberté des médias, observation des élections, lutte contre la discrimination et promotion de l'État de droit et de la tolérance).
Les organes et institutions de l'OSCE sont :
La réunion du Conseil ministériel, composé des ministres des Affaires étrangères des États participants de l’OSCE, qui prend les décisions politiques majeures et se réunit annuellement sur le territoire de l'État qui assure la présidence de l'Organisation.
La Présidence de l'OSCE, qui coordonne les travaux de l'Organisation et est assurée par un État participant sur une base annuelle. En 2024, la présidence est assurée par Malte.
Le Conseil permanent, composé des représentants permanents des États participants, qui se réunit chaque semaine pour discuter des affaires courantes.
Le Forum pour la coopération en matière de sécurité, qui se réunit également chaque semaine pour discuter des questions de coopération militaire.
Le Secrétariat général de l'Agence, qui soutient la présidence dans ses travaux et est chargé des affaires administratives. Le Secrétaire général est, à partir de 2020, Mme Helga Schmid (Allemagne).
Le Bureau des institutions démocratiques et des droits de l'homme (BIDDH), basé à Varsovie et chargé de l'observation des élections et de l'amélioration de l'État de droit. Il est dirigé, depuis 2020, par M. Matteo Mecacci (Italie).
Le représentant de l'OSCE pour la liberté des médias, chargé des questions connexes. Les fonctions sont exercées, depuis 2020, par Mme Teresa Ribeiro (Portugal).
Le Haut représentant pour les minorités nationales, chargé des questions relatives aux minorités dans les États participants de l'OSCE. Le poste est occupé, depuis 2020, par M. Kairat Abdrakhmanov (Kazakhstan).
L'Assemblée parlementaire de l'OSCE, qui est composée de membres des parlements des États participants et se réunit trois fois par an.
L'OSCE est assistée dans son travail par des missions de terrain et des bureaux qu'elle a déployés, sur invitation, sur le territoire de 14 États participants (principalement les Balkans occidentaux et l'Asie centrale) pour soutenir les autorités locales sur les questions de renforcement des institutions démocratiques, de l'État de droit et de la protection des droits de l'homme.
Parallèlement, l'OSCE entretient des relations privilégiées avec des partenaires méditerranéens (Égypte, Algérie, Jordanie, Israël, Maroc, Jordanie, Tunisie) et asiatiques (Afghanistan, Japon, Corée du Sud, Thaïlande), ainsi qu'avec l'Australie.
Depuis le début de la guerre en Ukraine, l'OSCE a vu son fonctionnement entravé par l'insistance de la Russie à mettre des obstacles, en invoquant la règle de l'unanimité, à la prise de décision sur un certain nombre de questions critiques, telles que le choix du pays qui assurera la présidence de 2024, l'adoption du budget et la nomination des successeurs ou le renouvellement du mandat des quatre hauts fonctionnaires de l'Organisation (Secrétaire générale, Directeur du BIDDH, Représentant pour la liberté des médias, Haut représentant pour les minorités nationales).
La Grèce, membre fondateur de l'OSCE, a toujours respecté les obligations qui lui incombent en vertu des traités de l'Organisation et participe à ses activités, soit de manière autonome, soit en tant que membre de l'Union européenne, en prenant une part active à la formulation des positions de cette dernière sur les questions débattues au sein de l'OSCE. En 2009, la Grèce a assuré la présidence de l'Organisation, un succès qui s'est traduit par l'adoption de dix-sept (17) décisions lors de la réunion ministérielle annuelle, soit le nombre le plus élevé par rapport à toutes les réunions qui ont précédé ou suivi depuis lors.
Les positions de la Grèce au sein de l'OSCE sont promues par la Représentation permanente au siège de l'OSCE.
Voir le site web de la représentation permanente: https://www.mfa.gr/missionsabroad/osce.html
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