UNESCO
La Grèce est l’un des vingt Etats membres fondateurs qui ont signé en 1946 la Charte constitutive de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (U.N.E.S.C.O) adoptée à la Conférence de Londres en novembre 1945 et entrée en vigueur le 4 novembre 1946. Depuis lors, la Grèce participe activement à l’élaboration et à la mise en œuvre du Programme de l’UNESCO, à savoir la prestation d’un enseignement de qualité et la lutte contre l’analphabétisme, la promotion de la bioéthique et de l’éthique des sciences et des transformations sociales, la lutte contre les catastrophes naturelles dans des régions ou des sites inscrits au patrimoine mondial. La Grèce a été élue en novembre 2015 membre du Conseil exécutif de l’UNESCO, avec le plus grand nombre de voix.
La Grèce soutient les efforts de l’UNESCO en vue de protéger le patrimoine culturel mondial, de renforcer le dialogue interculturel pour éviter les conflits armés et consolider la paix, de protéger et promouvoir la diversité culturelle.
La diplomatie culturelle grecque a pour vocation de mettre en valeur un système universel de valeurs sur les relations interétatiques fondé sur le caractère œcuménique de la culture grecque. En outre, dans le cadre de l’UNESCO :
a) Notre pays accorde un poids particulier au Comité intergouvernemental de l’UNESCO pour la promotion du retour de biens culturels à leur pays d'origine ou de leur restitution en cas d'appropriation illégale (ICPRCP). Le ministère des Affaires étrangères y est représenté à travers son département juridique et participe à la négociation engagée avec la partie britannique sur la question du retour des frises du Parthénon, un sujet qui préoccupe l’UNESCO depuis 1984, date à laquelle Melina Merkouri, alors ministre de la Culture, a soulevé la demande grecque dans le cadre dudit Comité intergouvernemental.
En 2014, la Grèce et la Grande Bretagne ont négocié un texte de recommandation, adopté par la suite par le Comité réuni en séance plénière. La différence de cette recommandation, par rapport aux plus anciennes, tient au fait que la partie britannique est invitée à examiner la proposition grecque concernant le lancement d’une procédure officielle de médiation, et qu’en même temps elle compte sur l’appui de l’UNESCO. Pour la première fois, des Etats membres du Comité, mais aussi des Etats avec le statut d’observateur ont salué cette initiative et ont soutenu la demande légitime de la Grèce, faisant ainsi preuve d’une dynamique en faveur de la réunification des marbres du Parthénon, une dynamique que tant la Grande Bretagne, que la communauté internationale doivent prendre sérieusement en compte.
b) Lors de la deuxième rencontre des Etats parties à la Convention de 1970 (Convention sur les mesures à prendre pour interdire et empêcher l'importation, l'exportation et le transfert de propriété illicites des biens culturels), qui s’est tenue au siège de l’Organisation, les 20-21.6.2012, a été créée pour la première fois un nouveau comité intergouvernemental, subsidiairement à la réunion des Etats parties à la Convention, chargé de surveiller et d’évaluer son application. Un an plus tard, en juillet 2013, les 18 membres dudit Comité ont été élus et notre pays a remporté le plus de voix. Lors de la première réunion du Comité subsidiaire, un représentant du ministère des Affaires étrangères a été élu rapporteur du Bureau. L’élection de la Grèce confirme sa reconnaissance internationale pour son activité dans le domaine de la prévention et de la lutte contre le trafic et l’acquisition illicite de biens et trésors culturels, qui est assortie d’un transfert de savoir-faire à d’autre Etats parties à la Convention.
Lors de la troisième rencontre des Etats parties à la Convention de 1970 (Paris, 18-20.5.2015), une déclaration contre le trafic illicite de biens culturels intitulée « STOP ILLICIT TRAFFICKING », qui est une initiative grecque, a été adoptée à l’unanimité par les 112 Etats présents (sur un total de 128) ayant ratifié la Convention. La Déclaration souligne la volonté politique des Etats membres d’intensifier leurs efforts en vue de la protection efficace de l’héritage culturel de l’humanité, en mettant l’accent sur les actions internationales coordonnées contre le trafic illicite de biens et de trésors culturels, le contrôle du marché des œuvres d’art et les ventes connexes via Internet. Ladite initiative de la Grèce a eu lieu au lendemain de l’adoption des lignes directrices sur le fonctionnement du Comité subsidiaire, sur l’application de la Convention, qui, comme chacun sait, est restée inactive pendant plus de 40 ans.
c) En décembre 2013, notre pays a été élue, avec le plus grand nombre de voix, membre du Comité intergouvernemental qui constitue un organe du 2e Protocole (1999) à la Convention de la Haye (1954) sur la protection des biens culturels en cas de conflit armé. Par ailleurs, en décembre 2014, notre pays a été élu président dudit Comité intergouvernemental.
d) Dans le domaine du patrimoine culturel immatériel, la Grèce applique la Convention en question de 2003, en ayant créé à cet effet un comité scientifique national, avec la participation de la Direction des Affaires éducatives et culturelles (Direction E1) et coopéré avec d’autres partenaires méditerranéens pour la reconnaissance du « Régime méditerranéen » comme un héritage culturel immatériel de l’humanité. Par ailleurs, la Grèce met particulièrement l’accent, conformément à des décisions pertinentes des instances de la Convention, sur la promotion future de candidatures conjointement avec d’autres pays, voisins de celle-ci surtout, portant sur l’inscription d’éléments immatériels communs et de pratiques coutumières sur les listes respectives de la Convention.
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