Stratégie de sécurité maritime de l'Union européenne
La stratégie de sécurité maritime de l'Union européenne a été adoptée pour la première fois en juin 2014 et est considérée comme un succès majeur de la présidence grecque (premier semestre 2014), car la définition de la sécurité maritime a été élargie pour inclure, outre la dimension de la défense, d'autres aspects tels que le développement, l'emploi et la sécurité énergétique. La stratégie aborde les aspects internes et externes de la sécurité maritime de l'UE, en adoptant une approche intersectorielle afin de parvenir à une sécurité maximale et de promouvoir les intérêts économiques de l'Union et de ses États membres en mer. Un plan d'action pour la mise en œuvre de la stratégie a été adopté en décembre 2014 et mis à jour en 2018. Ensemble, les deux documents fournissent un cadre global pour faire face aux menaces et aux défis en mer, tels que les activités illégales, la concurrence pour les ressources naturelles, ainsi que les menaces pour la liberté de navigation.
En octobre 2023, la stratégie et le plan d'action ont été révisés pour faire face aux menaces et aux défis nouveaux et en évolution dans le domaine maritime, notamment les attaques hybrides et les cyberattaques contre les infrastructures maritimes et la dégradation de l'environnement. La stratégie révisée s'articule autour de six objectifs clés et se traduit par quelque 150 actions dans le cadre du plan d'action associé.
La Grèce a contribué de manière créative à l'élaboration de ces objectifs, certains d'entre eux étant d'un intérêt particulier pour la Grèce : (a) la lutte contre les menaces et les activités illégales en mer, telles que la piraterie, le trafic de personnes, la pêche illégale, ainsi que l'exploration non autorisée de la ZEE et du plateau continental des États membres de l'UE ; (b) le renforcement de la coopération avec les pays tiers et les organisations en faveur des normes internationales fondamentales et, en premier lieu, de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer ; et c) l’amélioration de la résilience et de la protection des infrastructures maritimes essentielles telles que les gazoducs, les câbles sous-marins, les ports et les installations énergétiques en mer, ainsi que les terminaux GNL.