Environnement - Changement climatique
La communauté internationale a commencé son effort de protection de l'environnement dans les années 1970. En raison de leur complexité, de leur interdépendance et de leur caractère transfrontalier et planétaire, les défis environnementaux, qui sont devenus de plus en plus aigus au cours des dernières années, ont acquis une dimension internationale importante. Le développement durable, le changement climatique, la protection de la biodiversité et de la couche d'ozone, la lutte contre la désertification, la pollution de l'environnement et la gestion de l'eau sont des questions environnementales importantes qui préoccupent la communauté internationale, car elles ont des dimensions socio-économiques. Certaines d'entre elles, comme le changement climatique et la gestion de l'eau, ont également des répercussions sur la sécurité internationale. L'UE, consciente que le changement climatique, en plus d'être le plus grand défi de notre époque, représente également une opportunité majeure de construire un nouveau modèle économique, a proposé de transformer l'économie et la société par l'adoption du pacte vert pour l’Europe (EU Green Deal, 12/2019). Le pacte vert pour l’Europe constitue la politique de développement de l'UE, qui vise à transformer l'Union en une société prospère, juste et inclusive, dotée d'une économie moderne, compétitive et efficace dans l'utilisation des ressources, dans laquelle les émissions de gaz à effet de serre seront devenues neutres sur le plan climatique d'ici 2050.
La Grèce reconnaît le pacte vert pour l’Europe comme la feuille de route pour l'action, qui peut également jouer un rôle essentiel dans la transition verte, en guidant les efforts collectifs de l'UE vers une croissance économique durable et inclusive. Dans ce contexte, notre pays, en adoptant des politiques et des objectifs couvrant tous les secteurs de l'économie, a placé la transition verte au cœur de son plan national de relance et de résilience.
La Grèce a placé la question du changement climatique et de la sécurité parmi les priorités de sa candidature en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations unies pour la période 2025-26.
Les performances environnementales de la Grèce pour la décennie 2009-2019 sont résumées dans la version finale de l'Examen des performances environnementales de l'OCDE - Grèce, publié le 5 octobre 2020 par l'OCDE.
Le texte intégral du rapport est disponible ici :
https://www.oecd-ilibrary.org/environment/oecd-environmental-performance-reviews-greece-2020_cec20289-en.
THEMATIQUES :
• Développement durable
• Changement climatique
• Biodiversité
• Convention de Barcelone
• Économie circulaire
• Réseau de la diplomatie verte de l'UE
• Conférence internationale sur les océans (Our Ocean Conference)
Développement durable
Dans le contexte des Nations unies, le développement durable est un enjeu d'une importance particulière qui intègre trois dimensions : Environnementale, sociale et économique. Les 17 Objectifs de développement durable (ODD), inclus dans l'Agenda 2030 des Nations unies pour le développement durable, sont universels, pertinents pour tous les pays et visent principalement à mettre fin à la pauvreté, à la faim et aux inégalités, à agir sur le changement climatique et l'environnement, à améliorer l'accès à la santé et à l'éducation, et nécessitent la mise en place d'institutions et de partenariats solides pour les atteindre.
La Grèce s'efforce d'adapter les ODD aux priorités, politiques et besoins nationaux, d'assurer la cohérence des politiques sectorielles de développement durable et d'élaborer une nouvelle stratégie nationale plus ambitieuse pour leur mise en œuvre d'ici 2030.
Le changement climatique
Le changement climatique est un défi mondial en matière d'environnement et de développement, dont les effets se font sentir dans tous les secteurs, notamment les ressources en eau, l'énergie, la production alimentaire et la santé humaine. Pour y faire face, la Conférence des Nations unies sur l'environnement et le développement (Rio, 1992) a adopté la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC). Par la suite, le protocole de Kyoto a été adopté en 1997, introduisant des objectifs de réduction des émissions juridiquement contraignants pour les seuls pays développés.
En 2015 à Paris, lors de la 21e Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP21), les Parties à la Convention-cadre ont adopté un nouvel accord universel et juridiquement contraignant sur le climat mondial, l' « Accord de Paris ». Cet accord, qui est le premier accord multilatéral majeur du XXIe siècle, définit un plan d'action mondial visant à limiter le réchauffement climatique à des niveaux nettement inférieurs à 2°C, si possible à 1,5°C, afin d'éviter un changement climatique dangereux.
En participant activement aux négociations internationales en cours sur le changement climatique et en soutenant les efforts de l'UE pour mener la lutte contre le changement climatique, la Grèce :
• Est l'un des premiers pays à ratifier l'Accord de Paris (2015)
• Reste attachée à ses engagements
• Soutient sa mise en œuvre rapide par tous les pays
• A atteint les objectifs d'atténuation des gaz à effet de serre fixés pour 2020
• Soutient l'objectif ambitieux et contraignant d'atténuation des émissions de l'UE d'au moins 55 % pour 2030
• Soutient l'objectif de neutralité climatique de l'UE pour 2050
• A pris des mesures importantes en matière d'adaptation au climat, avec l'adoption d'une stratégie nationale et la création d'un conseil national pour l'adaptation au changement climatique, ainsi que l'élaboration de plans d'adaptation régionaux
• S’est engagée à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 55 % d'ici 2030 par rapport aux niveaux de 1990.
La loi nationale sur le climat, adoptée en 2022 (loi 4936/2022/17.5.2022), prévoit notamment une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 55 % d'ici à 2030 et de 80 % d'ici à 2040, par rapport à 1990, l'objectif ultime étant la neutralité climatique en 2050.
Le plan stratégique national pour le climat et l'énergie est une feuille de route détaillée pour atteindre des objectifs comparables en matière d'énergie et de climat d'ici à 2030. Le plan stratégique national pour le climat et l’énergie présente et analyse les priorités et les mesures politiques dans un large éventail d'activités économiques et de développement au profit de la société grecque. Le plan national révisé pour l'énergie et le climat, aligné sur les nouveaux objectifs climatiques nationaux et européens, devrait être ratifié en 2023.
La Grèce, souhaitant contribuer à la réalisation des objectifs du Sommet sur l'action climatique convoqué par le Secrétaire général des Nations unies (New York, 25.9. 2019), a lancé conjointement avec l'UNESCO et l'Organisation météorologique internationale (OMM), une proposition intitulée «Addressing climate change impacts on cultural and natural heritage», qui comprend les conclusions de la partie scientifique de la Conférence internationale sur les impacts du changement climatique sur le patrimoine culturel, qui s'est tenue avec succès à Athènes (Palais Zappeion, 21-22 Juin 2019).
Suite à son initiative internationale, la Grèce a mis en place un comité - le mécanisme flexible - pour suivre l'évolution de la mise en œuvre de la proposition, en fonction des actions qu'elle comprend dans les domaines de la recherche scientifique, de l'administration/gestion et de l'éducation, en coopération avec les pays et les organisations internationales qui la soutiennent. En outre, la Grèce a mis en place une unité de coordination au niveau national pour mettre en œuvre les actions.
Le site web de l'initiative (www.ccich.gr) contient un certain nombre de données sur les progrès réalisés dans la mise en œuvre de l'initiative grecque.
Enfin, la Grèce, dans le cadre des organisations internationales concernées, participe activement aux réunions multilatérales, ainsi qu'aux efforts visant à améliorer la gouvernance environnementale mondiale, tout en coopérant, en tant que membre de l'Union européenne, au niveau européen, à la formulation d'un cadre prospectif pour la protection de l'environnement.
La biodiversité
Grâce à la grande variété de ses conditions climatiques et géomorphologiques, la Grèce possède l'un des niveaux de biodiversité les plus élevés d'Europe et de la Méditerranée, avec un degré d'endémisme très élevé, ainsi qu'un environnement naturel presque inchangé dans de grandes parties du pays. C'est pourquoi sa principale préoccupation est d'enrayer la perte de biodiversité et de protéger et restaurer les habitats sensibles et les écosystèmes de grande valeur.
Notre pays mène depuis longtemps une politique de protection de l'environnement : il a légiféré dès 1930 pour créer des parcs nationaux, il est l'un des premiers pays au monde à avoir adopté une loi-cadre sur la protection de l'environnement en 1986, et les principes de la protection de l'environnement sont inscrits dans sa Constitution. La «Stratégie nationale pour la biodiversité 2014-2029» et le «Plan d'action quinquennal» qui lui est associé, fixent comme vision à long terme du pays la prévention, d'ici 2050, des changements destructeurs causés par la perte de biodiversité et définissent trois objectifs stratégiques généraux : l'arrêt de la perte de biodiversité, la promotion de la biodiversité en tant que capital naturel national et l'intensification de la contribution de la Grèce à la prévention mondiale de la perte de biodiversité.
Tout en restant attachée à la protection, à la conservation et à la restauration de ses écosystèmes, la Grèce compte 446 sites dans le réseau Natura 2000 des zones protégées de l'Union européenne, ce qui représente 27,9 % de la superficie du pays et 22,3 % de sa zone marine.
Dans le même temps, la Grèce se félicite de la stratégie de l'UE en matière de biodiversité à l'horizon 2030 et du cadre mondial pour la biodiversité au-delà de 2020 (GBF). En outre, la Grèce soutient activement l'objectif 30X30, c'est-à-dire la protection d'au moins 30 % des terres et 30 % des mers à l'échelle mondiale d'ici 2030, qui est inclus dans le cadre mondial pour la biodiversité.
Convention de Barcelone
La Convention de Barcelone «pour la protection du milieu marin et du littoral de la Méditerranée» a été adoptée en 1976 par les pays méditerranéens et l'ancienne CEE pour coordonner leurs actions et prendre toutes les mesures appropriées pour prévenir, combattre et éliminer la pollution de la mer Méditerranée et améliorer son environnement marin et côtier. L'Unité de coordination - Secrétariat de la Convention de Barcelone est hébergée à Athènes depuis 1981. En 1995, les États membres ont adopté la convention de Barcelone modifiée, avec un nouveau titre : «Convention pour la protection du milieu marin et du littoral de la Méditerranée».
La Grèce est un membre actif de la Convention, dont elle soutient les objectifs d'amélioration de l'environnement marin et côtier de la Méditerranée, de développement de la coopération entre les Parties et de développement durable des pays méditerranéens. La 19e réunion des parties (COP19) à la Convention de Barcelone et à ses protocoles s'est tenue à Athènes en 2016. Dans sa partie ministérielle, sur le thème : «40 ans de coopération pour sauvegarder la santé et la productivité de la mer Méditerranée et de ses côtes : Une voie collective vers le développement durable», les ministres de l'environnement des pays méditerranéens ont adopté la «Déclaration d'Athènes», par laquelle ils se sont engagés à mettre en œuvre les programmes, les plans d'action et les lignes directrices adoptés lors de la COP19.
En ce qui concerne la protection de la Méditerranée, lors du 8e Sommet méditerranéen de l'UE (EUMED9), qui s'est tenu à Athènes le 17 septembre 2021, neuf pays de l'UE ont adopté, à l'initiative de la Grèce, la «Déclaration d'Athènes sur le changement climatique et l'environnement en Méditerranée», qui comprend, entre autres, des engagements et des actions visant à lutter contre le changement climatique et à protéger la biodiversité méditerranéenne.
En outre, la Grèce participe à l'initiative française «Méditerranée : une mer exemplaire à l'horizon 2030», qui vise à protéger la mer Méditerranée et sa biodiversité et à parvenir à un développement durable dans la région d'ici 2030.
Economie circulaire
Dans le contexte du développement durable, l'économie circulaire est une priorité pour la Grèce. La transition vers une économie à faible émission de carbone, optimisant l'utilisation des ressources grâce à l'économie circulaire, est d'une importance primordiale pour assurer la protection de l'environnement et de la santé publique, renforcer la croissance verte pour le bien-être social et créer de nouveaux emplois. La Grèce a déjà préparé et met en œuvre la «Stratégie nationale pour l'économie circulaire», car la promotion de l'économie circulaire au niveau national nécessite des changements dans le cadre réglementaire et législatif, tout en sélectionnant les instruments financiers appropriés et en développant un cadre pour le suivi de sa mise en œuvre, et la Feuille de route pour l'économie circulaire sera achevée très prochainement.
En décembre 2018, le ministère de l'Environnement et de l'Énergie a publié la Stratégie nationale pour l'économie circulaire et le Plan d'action opérationnel national 2018-2019. En novembre 2021, le plan d'action national a été révisé et concrétisé par le nouveau plan d'action national pour l'économie circulaire, qui est entièrement aligné sur les objectifs et les engagements du nouveau plan d'action européen pour l'économie circulaire, qui :
• Est entièrement aligné sur les objectifs et les engagements du nouveau plan d'action européen pour l'économie circulaire,
• Est compatible avec les nouvelles directives européennes et les initiatives institutionnelles,
• Prend en compte tous les nouveaux développements législatifs en Grèce, tels que le nouveau cadre législatif sur les déchets, la gestion alternative, les plastiques à usage unique et les politiques de développement connexes au niveau sectoriel et national, ainsi que les plans d'action nationaux sur les déchets et le programme national de prévention des déchets.
Réseau de diplomatie verte de l'UE
Lors du Conseil européen de Thessalonique en 2003, il a été convenu de promouvoir l'intégration de l'environnement dans les relations extérieures de l'UE en créant un réseau informel de fonctionnaires compétents des ministères des affaires étrangères des États membres, le «Réseau de la diplomatie verte». La première réunion du réseau a eu lieu pendant la présidence grecque le 25.6.2003 à Athènes et depuis 2012, il fonctionne dans le cadre du Service européen pour l'action extérieure (SEAE). Le réseau de la diplomatie verte promeut l'action coordonnée de la représentation diplomatique élargie de l'UE et de ses États membres en vue d'atteindre leurs objectifs internationaux en matière d'environnement et, en particulier, de changement climatique. Il facilite également l'échange d'informations, de points de vue et de bonnes pratiques sur les questions environnementales et la diplomatie climatique entre les ministères des Affaires étrangères des États membres et le SEAE, ainsi que le dialogue sur l'intégration de ces questions dans la politique étrangère.
Conférence internationale sur les océans (Our Ocean Conference) 2024
La Grèce accueillera la 9e conférence internationale «Our Ocean Conference» (OOC-9) les 16 et 17 avril 2024, à Athènes (Fondation Stavros Niarchos).
La conférence Our Ocean (OOC) est, depuis 2014, une réunion internationale où les parties prenantes (gouvernements, secteur privé, ONG, universités, etc.) travaillent ensemble pour la protection et la gestion des océans et des mers. La conférence a été accueillie par plusieurs pays (États-Unis, Chili, Malte, Indonésie, Norvège, Palau, Panama).
Les participants à la conférence OOC annoncent des politiques, des engagements et des actions concrètes en faveur des océans et de leur protection, ainsi que de la gestion responsable des ressources marines et de la promotion d'un développement économique durable. Les engagements sont répartis dans des domaines tels que le changement climatique, la pêche durable, l'économie bleue, les aires marines protégées, la sécurité maritime et la pollution. De 2014 à 2023, la Conférence a mobilisé plus de 2.160 engagements d'une valeur de plus de 130 milliards de dollars dans les secteurs susmentionnés.
Parmi les priorités de la Grèce, outre les six thèmes principaux habituellement mis en avant lors de ces conférences, d'autres questions importantes telles que le tourisme durable, la lutte contre la pollution par les plastiques et les microplastiques, la navigation écologique et la transition verte de la Méditerranée sont également mises en avant.
Liens connexes:
- ccich.gr
- sustainabledevelopment.un.org
- www.unfccc.int
- https://ypen.gov.gr/
- https://www.unep.org/unepmap/
- https://www.eeas.europa.eu/eeas/climate-environment-energy_en