Lutte contre l'antisémitisme et préservation de la mémoire de l'Holocauste
La Grèce, dans le respect du droit international et dans la poursuite d'une politique de principes cohérente et équilibrée, coopère de bonne foi avec tous les pays et organisations internationales pour relever les différents défis mondiaux. Récemment élue membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, la Grèce surveille la situation des droits de l'homme dans le monde et œuvre, en coopération avec les forums européens et internationaux et la société civile, à la sauvegarde du respect des droits de l'homme et à la prévention de leur violation, éléments qui sont à la base des sociétés démocratiques.
Quatre-vingts ans après les horreurs du nazisme, qui ont fait des millions de victimes et ont conduit à l'Holocauste, l'extermination systématique de six millions de Juifs, dont la plus grande partie de nombreuses communautés israélites de Grèce, la première étant celle de Thessalonique, qui a quasiment été anéantie, nous avons tous un devoir de mémoire et de transmission de connaissances aux nouvelles générations, pour les éduquer et les préparer à une société où l'antisémitisme n'a pas sa place et ne sera pas toléré.
Dans cet esprit, la Grèce a récemment contribué à la formulation et à l'adoption de trois textes de principes internationaux, résultat d'initiatives importantes visant à renforcer la coopération internationale dans la lutte contre l'antisémitisme et la défense de la mémoire de l'Holocauste.
Il s’agit des textes suivants, dans l’ordre chronologique de leur adoption :
« Meilleures pratiques pour les principes de la conférence de Washington sur l’art confisqué par les nazis » (« Best Practices for the Washington Conference Principles on Nazi-confiscated Art»)
Le texte a été présenté le 5.3.2024 à Washington, D.C., lors d'une cérémonie au U.S. Holocaust Memorial Museum. Il est le fruit d'une initiative américaine en coopération avec la World Jewish Restitution Organization (WJRO).
Il s'agit d'un document d'intention non contraignant visant à mieux mettre en œuvre les principes adoptés lors de la Conférence de Washington (1998) il y a 25 ans concernant l'identification et la restitution des œuvres d'art volées par les nazis qui n'ont pas encore été rendues à leurs propriétaires légitimes, juifs ou non, ou à leurs descendants s'ils ne sont pas des survivants de l'Holocauste.
« Déclaration de Vienne sur une coopération renforcée en matière de la lutte contre l’antisémitisme et l’encouragement au signalement des incidents antisémites »
(«Vienna Declaration on enhancing cooperation in fighting antisemitism and encouraging
reporting of antisemitic incidents»)
La Déclaration a été initialement signée en avril 2022 par 11 États membres de l'UE à l'initiative de l'Autriche, à la suite de la première « Stratégie de l'UE pour combattre l'antisémitisme et promouvoir la vie juive 2021-2030 ». La Grèce a cosigné la « Déclaration de Vienne » en avril 2024, en tant que 15e État membre de l'UE.
Il s'agit également d'un document d'intention non contraignant, dont l'objectif spécifique est d'encourager le signalement et l'enregistrement des incidents antisémites.
« Lignes directrices mondiales pour la lutte contre l’antisémitisme »
(«Global Guidelines for Combating Antisemitism»)
Les « Lignes directrices mondiales » sont dérivées de « bonnes pratiques » considérées comme ayant prouvé leur efficacité dans l'élaboration de politiques publiques de lutte contre l'antisémitisme à l'échelle internationale. Suite à l’initiative américaine, elles ont été officiellement présentées le 17.7.2024 lors de la réunion conjointe des Envoyés spéciaux pour la lutte contre l'antisémitisme et du Congrès juif mondial (CJM) à Buenos Aires.
Il s'agit également d'un document non contraignant d'intentions spécifiques que les États sont invités à mettre en œuvre pour faire progresser la lutte contre l'antisémitisme, comme la condamnation explicite des incidents antisémites, la non-politisation, l'adoption d'une stratégie nationale, l'utilisation de la définition opérationnelle de l'IHRA, la collecte d'incidents, la formation, etc.
Les trois textes sont joints à la présente communication.
Best Practices for the Washington Conference Principles on Nazi-confiscated Art