Terrorisme

Le terrorisme et l'extrémisme violent sont des menaces mondiales qui transcendent les cultures et les frontières géographiques. Le phénomène des combattants étrangers qui traversent de nombreux pays pour se rendre en Syrie, en Irak et en Libye et la menace qui pèse sur leurs pays d'origine à leur retour, combinés à l'internationalisation de la menace terroriste et de l'extrémisme violent de l'État islamique (ISIL/Da'esh) et d'autres organisations terroristes, ont orienté les efforts tant au sein des institutions européennes qu'au niveau international vers l'adoption de nouvelles actions et politiques pour faire face plus efficacement à ce phénomène. Il s'agit notamment de lutter contre l'extrémisme sur Internet, de combattre le financement du terrorisme, de poursuivre les terroristes et de mettre en place des programmes de déradicalisation et de réintégration des combattants étrangers dans la société de leur pays d'origine.

Les priorités de la lutte contre le terrorisme international sont allées au-delà de la répression des activités des organisations terroristes pour mettre en évidence les questions de prévention de la menace terroriste, telles que la prévention de la radicalisation et du recrutement de nouveaux combattants, la lutte contre les flux financiers, la lutte contre l'extrémisme violent et le renforcement de la coopération avec les pays d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient.

Au sein des Nations unies, le Conseil de sécurité a un rôle clé à jouer, puisqu'il a créé en 2001, par la résolution 1373 (2001), le Comité contre le terrorisme (Counter-TerrorismCommittee), qui supervise la mise en œuvre de la politique de lutte contre le terrorisme.

En septembre 2006, l'Assemblée générale a adopté la stratégie antiterroriste mondiale des Nations unies (UNGCTS). Cette stratégie constitue le document politique central de l'ONU, et les différents aspects de la politique de lutte contre le terrorisme sont façonnés en fonction de celle-ci. Le texte de la stratégie est révisé tous les deux ans. Jusqu'à présent, il a été révisé huit fois (2008, 2010, 2012, 2012, 2014, 2016, 2018, 2021 et 2023).

Sous l'égide des Nations unies, la communauté internationale, poursuivant un processus entamé avant la résolution 1373 (2001) du Conseil de sécurité, a adopté des instruments juridiques internationaux (international legal instruments) pour lutter contre le terrorisme. Ces instruments définissent les obligations des États dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, couvrent un large éventail d'actes qualifiés de terroristes et contiennent les orientations générales et la vision politique globale de la lutte contre le terrorisme.

Pour relever les nouveaux défis qui sont apparus sur le front du terrorisme, tels que l’«État islamique» (ISIL/Da'esh), le phénomène des combattants étrangers (foreign fighters) et le financement du terrorisme, le Conseil de sécurité a adopté en 2014 les résolutions 2170 et 2178, en 2015 les résolutions 2199, 2214, 2249 et 2253, en 2016 la résolution 2322, en 2017 la résolution 2396 et en 2019 la résolution 2482, qui appellent, entre autres, les États à coopérer pour y faire face.

En juin 2017, le Bureau de lutte contre le terrorisme a été créé au niveau du Secrétaire général adjoint pour diriger les efforts de l'Organisation en matière de lutte contre le terrorisme.

Dans le cadre de l'Union européenne, le document fondamental de l'UE est la Stratégie de l'Union européenne visant à lutter contre le terrorisme (European Union Counter Terrorism Strategy), adoptée en novembre 2005. Elle contient quatre objectifs principaux, qui sont résumés dans les domaines de la prévention, de la protection, de la répression et de la réponse aux actes terroristes.

Le coordinateur de l'UE pour la lutte contre le terrorisme (EU Counter-TerrorismCoordinator) joue un rôle de coordination en harmonisant les pratiques nationales et la politique de l'UE en matière de terrorisme.

Le point de référence pour l'aspect international de la lutte contre le terrorisme reste les conclusions du Conseil «Affaires étrangères» du 9 février 2015 ainsi que les deux principales stratégies de l'UE, à savoir a) la stratégie de lutte contre le phénomène des combattants étrangers en Syrie et en Irak et b) la stratégie régionale pour la Syrie, l'Irak et la menace de l'ISIL/Da'esh. Les conclusions adoptées par la CAE (20.6.2017) démontrent l'intention des États membres de renforcer les actions de l'UE pour s'adapter aux nouveaux défis du terrorisme.

Les actions de la Grèce :

La Grèce est signataire des instruments juridiques internationaux sur la lutte contre le terrorisme.

La Grèce est également membre, depuis 1991, du Groupe d'action financière (GAFI), un organisme intergouvernemental dont l'objectif est de promouvoir des politiques par le biais de recommandations visant, entre autres, à supprimer le financement du terrorisme.

Au cours de la présidence grecque du Conseil de l'UE (1er semestre 2014), la Grèce a joué un rôle de premier plan dans la promotion de la politique de l'UE dans le domaine de la lutte contre le terrorisme, en particulier dans les thématiques suivantes : La lutte contre la radicalisation et le recrutement de terroristes, la lutte contre le financement du terrorisme, l’établissement d’un lien entre sécurité et développement, ainsi que le flux de combattants étrangers vers la Syrie et l'Irak.

Dans le cadre des efforts visant à éliminer les sources de financement du terrorisme, la Grèce promeut au niveau international la question de la lutte contre le trafic et la vente illicites d'antiquités en provenance d'Irak et de Syrie, en tant que source de financement.

Dans le domaine de la législation nationale, toutes les mesures nécessaires sont prises pour prévenir le financement du terrorisme. En vertu de la loi 4557/2018, une Autorité chargée de la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme et du contrôle des déclarations d'actifs a été mise en place, laquelle constitue, entre autres, la cellule nationale active dans la lutte contre le financement du terrorisme.