Destruction systématique du patrimoine culturel chypriote dans les territoires occupés
La destruction constante et systématique du patrimoine culturel grec et chrétien dans les régions de Chypre occupées par la Türkiye s’inscrit dans le cadre d’une politique élargie, dont le but est de détruire et de faire disparaître toute trace de l’histoire chypriote et de sa civilisation vieille de milliers d’années et de faire de la zone occupée une province turque, par le biais de sa «turquisation» systématique. Des sites archéologiques importants, qui se trouvent dans la partie occupée de Chypre depuis 1974 sont totalement laissés à l’abandon et se trouvent constamment menacés de destruction et de pillage.
Des fouilles clandestines sont fréquentes à Salamina, à Kerynia, à Famagouste et dans la péninsule de Karpas. En plus de ces fouilles illicites, les autorités illégales des territoires occupés procèdent parfois à la destruction de sites archéologiques. Les dégâts subis par un village néolithique dans la région de Kastro au cap d’Agios Andréas en sont un exemple caractéristique.
Mais les attaques les plus violentes et les plus systématiques visent les églises orthodoxes grecques, qui constituent les symboles les plus visibles et les plus reconnaissables de l’identité culturelle de la région. Au total, sur 275 églises se trouvant dans les territoires occupés, 75 ont été transformées en mosquées, 141 ont été profanées, 13 ont été transformées en entrepôts et en bergeries, 3 en musées d’icônes, 4 en centres culturels à des fins de propagande, alors que 20 autres églises sont utilisées par le régime d’occupation comme entrepôts de matériel militaire, dortoirs, restaurants et hôpitaux militaires. Des églises, dans toute la région occupée, ont été dénudées de leur contenu et transformées en mosquées (comme l’église de l’apôtre Andréas à Néapoli), hôpitaux, boîtes de nuit, entrepôts, étables ou bergeries. Les icônes, les fresques, les images de saints, les précieuses et uniques mosaïques, ont été saccagées ou détruites. Mentionnons à titre d’exemple l’église d’Agia Anastassia, dans le territoire occupé de Lapethos, datant de la fin du 19e siècle, qui a été transformée en hôtel – casino.