La non-reconnaissance par la Türkiye du caractère œcuménique du Patriarcat de Constantinople
La Türkiye ne reconnaît pas le caractère œcuménique du Patriarcat de Constantinople et le qualifie d’ institution religieuse purement «minoritaire» et son chef de chef religieux des Grecs (minoritaires) orthodoxes de Türkiye uniquement. Dès le 6ème siècle après J.-C., le Patriarche œcuménique constitue, selon le principe primus inter pares, le point de référence de l'Église orthodoxe orientale, qui compte près de 300 000 000 de fidèles.
La grande majorité des leaders laïcs et religieux du monde entier utilisent le terme œcuménique sans discontinuité et sans exception, à la fois dans leurs discours et dans leurs déclarations écrites, lorsqu'ils s'adressent au Patriarche de Constantinople. Ce fait n'est pas contesté, même dans les enceintes multilatérales ou les organisations internationales telles que les Nations Unies et l'Union européenne.
Une étape importante dans ce sens constitue la visite de l'ancien secrétaire d'État américain Mike Pompeo à Istanbul le 17.11.2020, au cours de laquelle le caractère œcuménique du Patriarcat de Constantinople a été, une fois de plus, confirmé.
Ces dernières années, le point culminant étant la déclaration à Athènes en mai 2010, du Président Erdoğan (« ce terme [le terme œcuménique] ne dérangeait pas mes ancêtres – il ne me dérange pas non plus), il apparaît que la Türkiye déploie au niveau politique, des efforts afin de se « désengager » de la question liée au « caractère œcuménique » du Patriarcat. Toutefois, toute intention sera jugée une fois concrétisée, tel que cela a été souligné par la Commission de Venise dans son avis consultatif (cf. L’avenir du Patriarcat œcuménique) avec la reconnaissance par la partie turque du terme « œcuménique ».