Rencontre de M. S. Dimas, ministre des Affaires étrangères avec Mme E. Markoullis, ministre des Affaires étrangères de la République de Chypre (22.11.2011)

E. MARKOULLIS : J’aimerais souhaiter la bienvenue au ministère des Affaires étrangères à mon homologue, le ministre des Affaires étrangères de la Grèce, M. Dimas. Nous lui souhaitons la bienvenue ici, bon courage ainsi que tout le succès dans l’œuvre difficile qu'il doit accomplir, lui et le gouvernement de la Grèce. Nous avons eu l’opportunité d’avoir une rencontre de courte durée et nous poursuivrons nos discussions au cours du déjeuner de travail lors duquel nous échangerons certains points de vue sur les principales questions qui nous préoccupent, car je pense que cette visite revêt un caractère très actuel, et bien évidemment, non seulement parce qu’ il s’agit de la première visite du ministre des Affaires étrangères de la Grèce, comme il est d’usage, avec tous les symbolismes que cela comporte, mais aussi parce que nous avons à relever un bon nombre de défis et à régler des questions importantes d’ici à la fin de l’année.

Nous avons discute de la question chypriote, nous avons aborde la question du processus d’adhesion de la Turquie et avons egalement evoque la question des menaces de la Turquie concernant les droits souverains de la Republique de Chypre dans sa zone economique exclusive. Comme je l’ai tout a l’heure dit, nous aborderons de nouveau ces questions au cours du dejeuner de travail lors duquel nous aborderons egalement d’autres dossiers tels que la question de la presidence de la Republique de Chypre au Conseil europeen pendant le deuxieme semestre de 2012, les questions relatives au Moyen-Orient et aux evolutions en Afrique du nord et dans d’autres pays du Moyen-Orient, la question de l’elargissement et, notamment les Balkans occidentaux. Nous discuterons de ces questions par la suite egalement et ce, toujours dans l’esprit de notre bonne cooperation et de notre cooperation etroites, deux elements cles qui caracterisent les relations entre Chypre et la Grece.

Je voudrais de nouveau vous souhaiter la bienvenue et j’attends avec un très grand intérêt notre coopération très étroite, la coopération entre les deux ministères, en vue de relever ensemble ces défis importants.

S. DIMAS : Je te remercie beaucoup Erato. En effet, nous poursuivrons les efforts déployés par tous mes prédécesseurs en vue de parvenir aux meilleurs résultats possibles à travers une coopération étroite et je me réjouis de constater que nos opinions convergent pour ce qui est des modalités de notre coordination et coopération, car en cette période critique, nous devons avoir constamment des résultats positifs. Je te remercie aussi pour tes vœux car il est vrai que dans ces circonstances nous avons besoin de courage, de détermination et devons faire tout ce qui est en notre pouvoir et œuvrer d’arrache pied pour surmonter la crise économique. Mais celle-ci n’est pas le seul problème auquel nous sommes confrontés. Il y aussi d’autres questions d’importance majeure dont nous avons discuté et nous continuons d’en discuter par la suite.

Notre région, la région de la Méditerranée orientale, traverse une période d’instabilité et, bien entendu, nos pays jouent un rôle de stabilisateur. Et c’est justement ce rôle que nous voulons que nos voisins assument, notamment la Turquie qui pourrait – dès lors qu’elle reconsidère sa politique, évite des déclarations et des actions qui attisent les tensions – contribuer au progrès des pourparlers, ce qui faciliterait son propre parcours, son parcours d’adhésion vers l’Europe, sa perspective européenne, tout en contribuant ainsi à la stabilité de la région.

Nous avons, bien évidemment, discuté également de la question de la crise économique et de la détermination du gouvernement grec qui jouit du plein soutien du peuple et du parlement pour lutter contre les problèmes qui ont été créés, et ce, toujours en coopération avec nos partenaires à l’Union européenne.

Nous avons également abordé la question de la zone économique exclusive, du respect dont tous les pays doivent faire preuve à l’égard du droit de la mer et de la politique européenne – une attitude qui doit être également adoptée par les pays qui sont candidats à l’adhésion – qui vise à la sécurité de l’approvisionnement énergétique ainsi qu’à la diversification des sources d’énergie, ce qui est très important pour l’Union européenne.

Encore une fois, je voudrais vous remercier pour l’accueil que vous m’avez réservé. C’est toujours pour moi un grand plaisir de me trouver à Chypre.

November 22, 2011