Le ministre délégué aux Affaires étrangères, Miltiadis Varvitsiotis et le Secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères de l’Afghanistan, Meerwais Nab se sont rencontrés aujourd’hui au ministère des Affaires étrangères et ont signé un protocole d’accord de consultations politiques entre les deux pays.
Lors de leur rencontre, les deux hauts fonctionnaires ont réaffirmé les liens historiques et culturels qui unissent les deux pays, compte tenu de l’héritage culturel grec en Afghanistan.
M. Varvitsiotis a souligné l’importance de mettre en relief un agenda positif de coopération entre les deux pays, agenda qui implique toutefois de gérer les questions qui créent de la méfiance de part et d’autre, comme l’immigration illégale. Plus particulièrement, M. Varvitsiotis a soulevé la question de la facilitation des retours volontaires pour les ressortissants afghans qui ne jouissent pas de la protection internationale et s’est dit satisfait de l’accueil positif de la part de M. Nab de la proposition grecque de conclure un protocole d’accord bilatéral y relatif. Il a indiqué que la question des retours constitue une partie fondamentale du nouveau Pacte sur l’Immigration et l’Asile présenté par la Commission européenne.
Pour sa part, le Secrétaire d’Etat afghan a exprimé le souhait de coopérer avec la partie grecque sur la question des retours volontaires via l’ambassade d’Afghanistan à Athènes ainsi que l’espoir d’ouvrir l’ambassade grecque à Kaboul.
A l’issue de la rencontre, M. Varvitsiotis a fait la déclaration suivante :
« J’ai eu l’occasion aujourd’hui de rencontrer le Secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères de l’Afghanistan et de signer avec lui un accord politique. Avec M. Nab, nous avons eu l’occasion de discuter des questions qui préoccupent les deux pays, notamment la question complexe de l’immigration. La Grèce a toujours été en faveur de la sécurité intérieure et, bien entendu, de la paix dans la région de l’Afghanistan. Et c’est pourquoi elle participe, depuis plusieurs années, à l’effort international visant à faire face au danger que représentent les Talibans. Dans ce contexte, la Grèce a accueilli et héberge plus de 40 000 Afghans dans le pays. Bon nombre d’entre eux ont le statut de réfugié et certains, qui ne l’ont pas, sont qualifiés d’immigrés illégaux. C’est la raison pour laquelle nous avons d’ores et déjà amorcé la discussion sur l’accord en matière d’immigration avec l’Afghanistan afin d’envoyer un message aux personnes qui traversent la frontière illégalement au péril de leur vie pour arriver dans notre pays. Et que, même s’ils arrivent ici, leur chemin sera semé d’embuches ».
October 21, 2020