Rencontre du ministre délégué aux Affaires étrangères, Miltiadis Varvitsiotis avec le Secrétaire d’Etat tchèque aux Affaires européennes, Aleš Chmelař (Prague, 04.11.2019)

Rencontre du ministre délégué aux Affaires étrangères, Miltiadis Varvitsiotis avec le Secrétaire d’Etat tchèque aux Affaires européennes, Aleš Chmelař (Prague, 04.11.2019)Le ministre délégué aux Affaires étrangères, Miltiadis Varvitsiotis a rencontré le Secrétaire d’Etat tchèque aux Affaires européennes, Aleš Chmelař lors de sa visite à Prague pour le Sommet du Groupe des Amis de la Cohésion.

Lors de la rencontre, des questions concernant le nouveau budget européen, le Brexit, la question migratoire et l’élargissement de l’UE aux Balkans occidentaux ont été abordées. Le Secrétaire d’Etat tchèque a indiqué qu’avec le nouveau gouvernement grec, les coopérations bilatérales pouvaient être renforcées à tous les niveaux, notamment dans le domaine économique. M. Varvitsiotis a souligné qu’avec l’élection du nouveau gouvernement, la Grèce a changé de politique pour ce qui est de la question migratoire et a clairement indiqué à toutes les parties que « nous n’avons pas de frontières ouvertes ».

Le ministre délégué grec aux Affaires étrangères a, entre autres choses, indiqué que ce Sommet du Groupe des Amis de la Cohésion enverra le message suivant : toutes les  politiques de cohésion ne peuvent être considérées comme obsolètes, car elles n’ont pas encore atteint leur objectif. « La politique de Cohésion fait en sorte que les citoyens croient en l’Europe et change leur quotidien », a-t-il indiqué. Puis il a ajouté avoir planifié une rencontre avec les représentations diplomatiques des pays du groupe de Visegrad qui permettra d’engager un dialogue fécond. Respectivement, le Secrétaire d’Etat tchèque a souligné qu’il ne pouvait y avoir de distinction entre les politiques traditionnelles et nouvelles en Europe. Lors des entretiens, une convergence de vues a été notée entre les deux parties concernant la répartition des fonds, toutes deux étant convenues que le financement de la Politique de cohésion doit pour le moins demeurer au même niveau.

En ce qui concerne la question de l’asile et de la politique migratoire de l’Union, M. Varvitsiotis a souligné la nécessité de renforcer la garde aux frontières et d’adopter une politique européenne commune sur l’asile, car ce problème ne peut représenter une charge excessive pour certains pays d’accueil seulement. Il a également mis en avant la nécessité de la politique commune et des retours et n’a pas manqué de mentionner que la Turquie utilise dans son propre intérêt la question des flux migratoires. « Nous ne pouvons résoudre le problème efficacement si nous restons seulement en Grèce et en Italie. Ce n’est qu’unis que les Européens pourront gérer ce gros problème », a affirmé M. Varvitsiotis à son interlocuteur en lui demandant de faire des propositions pour gérer les flux migratoires accrus.

S’agissant de cette même question, le Secrétaire d’Etat tchèque a affirmé : « nous ne pouvons envoyer le message que l’Europe est une destination attrayante dotée de structures et de dispositifs pour accueillir les migrants. Nous devons nous adresser aux pays tiers », a-t-il noté et a ajouté qu’il était nécessaire de mettre en place des contrôles plus sévères de l’autre côté des frontières européennes aussi. Malgré la divergence de vues pour ce qui est de la question de l’asile, M. Varvitsiotis a montré qu’il y avait possibilité d’adopter des politiques communes.

La question de la Frontex a également été abordée. Lors de cette discussion, le Secrétaire d’Etat tchèque s’est dit préoccupé quant à sa capacité. Les deux hommes se sont mis d’accord sur le fait que la Frontex pouvait devenir plus efficace, tant sur terre qu’en mer.

Enfin, lors des entretiens sur l’élargissement, M. Varvitsiotis a souligné que pour la Grèce l’objectif était d’intégrer en même temps les pays des Balkans occidentaux dans UE, car pour la première fois elle aura l’occasion d’avoir des frontières communes au nord avec des pays appartenant à l’Union européenne. Une convergence de vues a également été notée à ce niveau là, car le Secrétaire d’Etat tchèque a exprimé un avis positif sur l’élargissement de l’UE aux Balkans occidentaux.

« La procédure d’adhésion stabilise la région et renforce l’Etat de droit et les institutions dans les pays en cours d’adhésion », a souligné M. Varvitsiotis. « Nous voulons des relations de bon voisinage avec ces pays mais nous sommes exigeants quant au respect des critères en vue de leur adhésion », a-t-il conclu.

November 5, 2019