Μ. DAMANAKI : Je souhaite au ministre, étant l’une des premières personnes à lui rendre visite, un excellent mandat, qui soit dans l’intérêt de la Grèce, mais aussi de l’Europe. Je suis très heureuse de constater que le gouvernement grec a d’ores et déjà engagé les préparatifs pour le premier semestre de l’année prochaine, qui marque l’année de la présidence hellénique de l’Union européenne.
Dans ce contexte, j’ai informé monsieur le ministre des possibilités existantes du côté de la Commission européenne, à savoir celles de définir un agenda particulier sur le thème de la mer. La Grèce, comme vous le comprenez bien, a l’avantage de jouer un rôle de premier plan dans le secteur maritime et de ladite « croissance bleue », qui est la nouvelle initiative, la nouvelle politique de la Commission en faveur de la croissance et de la création d’emplois par le biais de l’exploitation des sources de production de richesses maritimes.
Dans ce cadre, j’ai informé le ministre de la décision qui sera annoncée aujourd’hui à Bruxelles, à savoir que le Pirée sera la capitale maritime européenne en 2015. L’Allemagne passera le relais à la Grèce. En 2014, l’Allemagne sera au cœur de la communauté maritime. La Grèce et le Pirée, l’année suivante, pourront jouer un rôle de premier plan et je suis heureuse de constater que les préparatifs ont déjà commencé, ce qui permettra à la Grèce de se distinguer.
E. VENIZELOS : Les nouvelles que nous apporte la Commissaire, Madame Damanaki concernant la proclamation du Pirée comme capitale maritime européenne, sont très bonnes. J’en suis d’autant plus heureux que cela coïncide avec notre décision de placer la mer, la politique maritime comme priorité absolue de la présidence hellénique de l’UE au premier semestre 2014. Car la mer c’est beaucoup de choses, c’est toute la vie de la Méditerranée, c’est pour la Grèce la mise en avant de son gros avantage comparatif. Et lorsque nous parlons de la mer, nous parlons tout naturellement de la sécurité, de l’énergie, du tourisme, de la pêche, nous parlons des immenses capacités que renferment nos ressources naturelles. Et c’est un élément que nous mettrons en valeur dès à présent et jusqu’à la fin de la présidence hellénique.
Le Pirée est le premier pas, il y a Thessalonique aussi qui doit être l’autre grand pôle portuaire ainsi que nos ports régionaux. Ce sont des initiatives de développement importantes, qui plus est maintenant où nous cherchons à mettre l’accent sur l’économie réelle, l’emploi et la croissance. Et toutes ces initiatives ont un objectif unique : créer des emplois, des opportunités, apporter de l’optimisme et de la reprise, après trois années de sacrifices difficiles.
JOURNALISTE : Monsieur le Président, lorsque Mme Damanaki était Commissaire et que les choses en Grèce n’allaient pas bien, elle avait été la première, sans doute, à transmettre le climat qui régnait parmi les Européens, à savoir que la Grèce a besoin de stabilité politique. Estimez-vous que des incidents isolés, des déclarations isolées sont à même de menacer cette stabilité politique créée par le gouvernement bipartite ?
E. VENIZELOS : La stabilité politique est un bien que perçoivent et recherchent tous les Grecs. Et c’est pourquoi ceux qui n’ont pas cautionné explicitement cette décision, en réalité comprennent bien tacitement combien cette décision de former ce gouvernement était importante et avancer avec stabilité, perspective d’avenir et cohésion. Quiconque ne le comprend pas et sape les conditions psychologiques ou symboliques de stabilité, atteint le cœur de l’intérêt public et ne contribue guère à s’aider lui-même, ni le parti, ni le pays.
JOURNALISTE : Une question pour vous, Madame Damanaki, est-ce qu’après la formation du gouvernement bipartite, le climat en Europe a été rétabli, dans le sens où la Grèce peut, finalement, y parvenir par le biais de la stabilité politique ?
M. DAMANAKI : Le climat en Europe est formé sur la base des conditions sans cesse créées et je pense et espère que la Grèce apportera les résultats que demandent nos partenaires européens, afin que tout se passe bien. Nous pouvons être optimistes.
JOURNALISTE : Merci beaucoup.
July 1, 2013