Rencontre entre le ministre des Affaires étrangères, M. D. Avramopoulos et le Président du Pasok, M. E. Venizélos

D. AVRAMOPOULOS : J’aimerais de nouveau souhaiter la bienvenue au ministère des Affaires étrangères au Président du Pasok, M. Evangélos Vénizélos et le remercier pour cette discussion très intéressante que nous avons eue.

Comme vous le savez, la rencontre d’aujourd’hui s’intègre dans le cadre des séances d’information à l’intention des partis politiques sur des questions relevant de la politique étrangère.

Comme je l’ai tout à l’heure dit, nous avons eu une discussion très intéressante sur des questions importantes ayant trait à la diplomatie grecque et aux relations extérieures de notre pays ainsi qu’un échange de vues constructif. Vu la participation du Pasok au gouvernement, cet échange est très utile et vient renforcer la mission du gouvernement.

Le cadre dans lequel s’est déroulée notre discussion est axé sur l’acceptation que la conjoncture actuelle nous oblige de parvenir à la plus grande entente possible pour ce qui est des questions nationales et en général des questions relevant de la politique étrangère.

Il est évident que la crise que traverse actuellement notre pays, à laquelle ce dernier fait face avec détermination tout en étant d’ores et déjà parvenu à d’importants résultats, n’est pas une affaire seulement nationale. Au contraire, elle exige l’établissement d’alliances et de canaux de communication et de coopération avec nos partenaires dans le monde entier.

Il est tout à fait évident que pour forger des alliances durables sur la scène internationale il est nécessaire de montrer à nos interlocuteurs qu’il existe un consensus élargi sur les objectifs stratégiques nationaux de la part des partenaires gouvernementaux et non seulement.

En guise de conclusion j’aimerais souligner que la crise économique ne peut servir d’alibi pour que notre pays se replie sur lui-même dans le domaine de la politique étrangère. Par le biais de nos initiatives élaborées en fonction d’une planification et d’une stratégie bien précises, nous voulons que la Grèce retrouve sa place sur la scène géopolitique. En cette période difficile nous devons faire preuve de dynamisme et d’unité, tout en défendant et en promouvant les intérêts de la Grèce sur la scène internationale. Nous devons saisir toutes les occasions présentées et créer nous-mêmes des opportunités.

Avant de passer la parole au Président du Pasok, M. Evangélos Vénizélos, j’aimerai de nouveau le remercier pour avoir assisté à cette réunion.

E. VENIZELOS : Merci beaucoup le ministre des Affaires étrangères pour son accueil chaleureux et notamment l’information détaillée qu’il nous a fournie sur tout l’éventail de nos questions nationales. Cette information a été initialement fournie lors d’un entretien privé et par la suite avec la participation de tous nos collaborateurs.

La force nationale présente de nombreux paramètres. La crise économique n’a aucunement influencé, au cours des trois années précédentes, notre politique étrangère. Maintenant, toutefois, nous devons utiliser ce tournant que fait notre pays pour sortir de la crise. Nous devons valoriser la perspective d’une Grèce qui retrouvera sa puissance. D’un pays qui aura une valeur égale au sein de la zone euro et de l’UE, en tant que moteur pour le renforcement de notre stratégie nationale, pour que notre présence soit de nouveau visible au sein de l’UE, en Europe du sud-est et en Méditerranée, sur tous les fronts où la Grèce doit et peut jouer un rôle de premier plan, tout en défendant sa stratégie nationale.

La stratégie nationale doit être basée sur un meilleur consensus possible. Ce consensus dépasse les frontières des trois partis qui soutiennent le gouvernement actuel et participent à la majorité parlementaire.

Les trois partis ont élaboré un cadre clair pour l’exercice de la politique étrangère. Mais nous invitons, à cette occasion, les forces de l’opposition à parvenir à une entente, un accord, pour promouvoir cette stratégie nationale.

Il est tout à fait nécessaire, dans nos contacts internationaux, que ce soit en Grèce ou à l’étranger, de parler d’une seule voix, en soutenant une politique étrangère unique, qui revêt sa dimension économique et politique.

Le monde change, les rapports dans notre région changent, il existe une grande mobilité. Cette mobilité comporte des dangers, elle comporte aussi d’importantes occasions. Et nous devons saisir ces occasions.

La Grèce ne doit pas se sentir blessée, mais avoir un fort sentiment de dignité qui doit nous inspirer dans l’exercice de la politique étrangère et tous les Grecs doivent croire qu’il est un devoir patriotique moderne d’aider à la restauration de notre puissance nationale.

Merci beaucoup.

January 22, 2013