En réponse à une question de journaliste concernant l’organisation d’une conférence de l’Union fédéraliste des communautés ethniques européennes (UFCE) à Komotini, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Konstantinos Koutras a déclaré :
« Tout d’abord, l’organisation sans heurt et sans entrave de ladite conférence est la preuve indéniable qu’en Grèce il y a la pleine liberté d’expression et que les droits d’association et de réunion de tous les citoyens grecs, indépendamment de leur identité religieuse, sont pleinement respectés, comme le prévoit d’ailleurs la Constitution grecque.
En ce qui concerne l’ordre du jour de la conférence et les accusations prétendument formulées au sujet de l’adoption d’un projet de résolution, je dirais la chose suivante :
L’Etat grec respecte les droits de l’homme et les libertés individuelles et collectives de tous les citoyens, sans aucune exception, en garantissant pour les membres de la minorité un statut de pleine égalité devant la loi et l’Etat. La Grèce applique strictement les dispositions du Traité de Lausanne et du droit international de manière générale, en respectant les convictions religieuses et les origines culturelles des trois composantes de la minorité musulmane de la région de Thrace occidentale.
Contrairement aux membres de la minorité orthodoxe grecque d’Istanbul, d’Imbros et de Ténédos qui ont été contraints d’abandonner leur foyer dans des conditions douloureuses, la minorité musulmane de Thrace occidentale, non seulement prospère, mais est aussi représentée par trois députés au Parlement hellénique, une possibilité dont ne jouissent pas un grand nombre de membres de l’UFCE.
Ces dernières années, la Grèce a introduit tout un éventail de textes de lois modernes qui visent à améliorer l’éducation des membres de la minorité musulmane. La volonté du gouvernement grec est d’accélérer et de renforcer les initiatives législatives visant à une meilleure intégration de la minorité.
Les libertés religieuses de la minorité musulmane sont absolument respectées. Force est de songer seulement que Thrace est la seule région de l’Union européenne où la loi islamique est en vigueur. L’application de la charia est d’ailleurs la raison pour laquelle l’Etat grec participe à la procédure de sélection des muftis de Thrace, puisque ces derniers, outre leurs devoirs religieux, ont des pouvoirs judiciaires, une procédure d’ailleurs suivie dans la plupart des pays musulmans.
Enfin, en ce qui concerne la protection de l’héritage ottoman, une question à l’ordre du jour de la conférence, je dirais que la Grèce, même dans les conditions économiques actuelles difficiles, continue de financer, comme dans le passé, la promotion et la protection des monuments musulmans et ottomans, non seulement à Thrace, mais aussi dans l’ensemble du territoire grec.
Nous espérons que les membres de l’UFCE garantiront la représentation équitable des trois composantes de la minorité musulmane, tant au niveau de la conférence que de son organisation, et que cet élément sera dorénavant pris en compte par des pays amis qui s’empressent de financer de telles activités ».
May 13, 2015