Projet de loi pour la lutte contre la crise humanitaire
- La résolution de la crise économique par des programmes d’austérité imposés par les gouvernements des mémorandums a eu des répercussions sociales dramatiques. Tous les indicateurs sociaux, tels la pauvreté et plus particulièrement la pauvreté des enfants, le chômage, le chômage des jeunes, se sont aggravés pour atteindre des niveaux sans précédent.
- Selon l’Autorité des Statistiques, à la mi 2014
- Le taux de chômage a atteint 26,4% ( soit 1.280.101 chômeurs) et pour les jeunes de 15 à 24 ans 52%.
- La pauvreté dans le pays touche 23,1% de la population (la pauvreté des enfants atteignant 28,8%) et affecte principalement les familles monoparentales et les familles nombreuses, les économiquement inactifs et les personnes âgées.
- Selon des données connues de tous, nous avons des ménages qui sont dans l’incapacité de répondre à leurs besoins de première nécessité tels que définis par la Charte des Droits Fondamentaux de l’UE, comme la nourriture, le logement, l’énergie.
- Le gouvernement grec, conscient du tragique problème, s’est engagé à renverser le processus menant à une catastrophe sociale majeure. Ainsi, le premier projet de loi déposé au Parlement, essentiel et symbolique, concerne les mesures de lutte contre la crise humanitaire.
- Le projet de loi, envoyé par le ministère au Bureau Comptable Général de l’Etat et à la Commission des Lois, constitue une première étape dans la lutte contre la crise humanitaire avec trois prestations qui soulageront nos concitoyens vivant dans des conditions de pauvreté extrême et contribueront à leur réinsertion sociale et un retour au travail, rétablissant, si possible, la cohésion sociale.
- Pour déterminer les bénéficiaires, la priorité sera donnée aux familles avec des enfants mineurs, aux chômeurs et aux chômeurs de longue durée, aux locataires menacés d’expulsion et aux familles dont les revenus ne leur permettent pas d’accéder aux trois produits de base.
- Dans cette volonté d’apporter un répit à ces ménages, trois mesures fondamentales ont été planifiées :
a) L’alimentation en électricité sera rétablie gratuitement dans toutes les habitations principales et la consommation à hauteur de 300khw jusqu’à la fin de l’année offerte. Tous les ménages qui vivent sans électricité aujourd’hui tirent un avantage de cette mesure.
b) Une allocation logement sera attribuée jusqu’à 30.000 ménages en 2015, avec reconduite probable en 2016. Le montant de l’allocation s’échelonnera de 70 à 220 euros par mois. Cette allocation ne sera pas soumise à imposition pour les propriétaires, et elle ne pourra pas faire l’objet d’une saisie pour des dettes contractées auprès d’établissements de crédit. Au lieu de cela, elle pourra couvrir, en compensation, des sommes dues au Trésor Public et à des organismes d’assurances.
c) Une allocation alimentaire sera attribuée à 300.000 personnes pour l’achat de produits alimentaires ou de première nécessité, et sera distribuée sous la forme de bons d’achat. Le montant, qui servira pour l’achat de produits venant d’entreprises volontaires participant à ce programme, sera déterminé en fonction du nombre de personnes vivant dans le foyer. Il est à noter que ce programme fonctionnera également comme un stimulateur des marchés locaux, puisque toute entreprise, quelque soit sa taille, peut y participer.
- Des décrets ministériels conjoints fixeront les critères spécifiques et les procédures pour la première mise en œuvre de ces mesures en synergie avec les actions déjà menées afin d’apporter un maximum de bénéfices.
- Parallèlement, le processus d’élaboration d’un cadre global pour une solidarité sociale et une protection sociale efficaces a été lancé, de sorte à ce que soient enfin jetées les fondations d’un Etat-Social moderne, efficient et juste avec des procédures simplifiés pour identifier les besoins réels et y apporter des solutions.