Inauguration de l’exposition «La Victoire de Samothrace - Redécouvrir un chef d'œuvre» Musée du Louvre
L'histoire de la restauration de la statue de la Victoire de Samothrace fait maintenant l'objet d'une exposition qui démarre ce jeudi 5 mars au Louvre.
La restauration de ce chef d'oeuvre de l'époque hellénistique a duré dix mois, a coûté 4 millions d'euros et ont participé 6.700 donateurs du monde entier.
Au total, quelque 30 personnes, dont huit restaurateurs, un monteur et cinq experts du laboratoire des musées de France (C2RMF), ont travaillé à cette rénovation, sous la houlette d'une commission internationale d'experts.
Les restaurateurs ont pu réintégrer sept fragments de la statue sur la trentaine conservés dans les réserves du musée. Certains de ces fragments sont présentés au visiteur, notamment la main droite amputée de deux doigts, qui permet de prendre conscience de la taille de la Victoire (2,75m).
L'exposition au Louvre comprend une reconstitution numérique du sanctuaire de Samothrace où se trouvaient de nombreux édifices religieux, liés à des cultes initiatiques.
L’identité de l’artiste qui a créé la sculpture demeure inconnue, bien qu’un fragment de l’inscription sur le socle de la sculpture laisse apparaître le mot «Rodios». On pense que l’œuvre était une offrande de Rhodes, la plus grande puissance maritime à l’époque en Égée, pour commémorer une victoire navale particulière. La couleur du marbre et le type de bateau qui constitue le socle de la statue font penser à une œuvre venant probablement de Rhodes. Selon d’autres sources, la statue était un hommage du général Macédonien Démétrius le Conquérant après une bataille navale victorieuse contre Chypre.
Elle est considérée comme un chef d’œuvre de l’art grec. La déesse Niké (Victoire) est représentée sous la forme d’une femme ailée descendant du ciel, pour annoncer la victoire à la flotte qui a remporté la bataille. Elle représente le moment exact de l’atterrissage de la déesse, juste avant de se dresser sur la proue du navire, face au vent violent qui fait onduler ses vêtements. La statue a été sculptée dans du marbre de Paros, d’une taille plus grande que la normale.