Déclarations du ministre des Affaires étrangères, N. Kotzias à la chaîne de télévision ERT à l’issue des travaux du Conseil des Affaires étrangères (Bruxelles, 16.01.2017)
Le ministre des Affaires étrangères, Nikos Kotzias a fait les
déclarations ci-après à la chaîne de télévision ERT à l’issue des
travaux du Conseil des Affaires étrangères :
« Aujourd’hui, le
Conseil des Affaires étrangères qui s’est tenu à Bruxelles a été
principalement consacré aux évolutions au Moyen-Orient, avec notamment
la crise en Syrie et les relations Israël – Palestine. Nous avons
également abordé les évolutions dans les Balkans occidentaux, où les
phénomènes de déstabilisation suscitent des préoccupations, tout comme
la manière dont certains pays des Balkans occidentaux essayent
d’influencer les décisions dans d’autres pays ».
JOURNALISTE : Monsieur le ministre, vous vous êtes également entretenu avec votre homologue britannique.
Ν.
ΚΟΤΖΙΑS : « Oui, notre entretien a duré assez longtemps comme vous avez
pu le constater. Nous avons discuté de ce qui s’est passé à Genève et
comment nous pouvons aider à la poursuite de la discussion en vue de
régler la question chypriote et de parvenir à des résultats positifs.
J’ai le sentiment que mon collègue britannique a mieux compris nos
positions quant à la nécessité d’abolir le régime des garanties ainsi
que les droits d’intervention – à mon sens illégaux – de tout pays à
Chypre. Nous avons également discuté du processus et des modalités de
retrait de l’armée étrangère ».
JOURNALISTE : Monsieur le
ministre, la presse s’adonne à un petit jeu consistant à rejeter les
responsabilités sur la partie grecque. Un commentaire à ce sujet ?
Ν.
ΚΟΤΖΙΑS : « Ecoutez, à chaque fois que les deux parties se rencontrent
pour discuter de la question chypriote, au lieu de constater
l’intransigeance de la Turquie et son manque de volonté pour une vraie
solution à la question chypriote – puisque la Turquie insiste sur le
maintien de ses droits de garanties – certains rejettent la
responsabilité sur moi. D’un côté ils disent que j’ai soi-disant
démissionné, de l’autre qu’ils ne me renverront pas là-bas et qu’ils me
puniront… Ce sont des choses planifiées et des machinations dont le but
est de fourni un alibi pour la position inacceptable qu’adoptent
certaines parties lors de la négociation sur la question chypriote ».