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Extrait de l’interview de la Secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, Sia Anagnostopoulou sur le Site d’information français regards.fr – Propos recueillis par le journaliste F. Perrier (05.05.2019)

Tuesday, 07 May 2019

Dans son interview accordée au site d’information français regards.fr, la Secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, Sia Anagnostopoulou s’est référée au rapport entre politique d’austérité et extrême droite et a indiqué : « La montée de l’extrême droite est le résultat des politiques d’austérité et des décisions qui ont été prises dans des bureaux fermés dans lesquels le peuple européen ne peut pas intervenir ».

« Le système démocratique européen ne permet pas aux peuples de s’exprimer et de faire entendre leur voix à Bruxelles. »

Interrogée au sujet des listes Syriza de rassemblement aux européennes, elle a déclaré : « Avec la montée de l’extrême droite il faut créer un front progressiste ».

« Il faut lutter contre les conservatismes, l’austérité et l’extrême droite ». Expliquant ce choix, elle a indiqué : « Nous avons dans notre histoire (de la gauche), contre le nazisme ou le fascisme par exemple, cette tradition de faire des fronts quand on voit apparaitre ce danger (de l’extrême droite) ».

Sur les alliances à l’échelle européenne, elle a indiqué :

« Une partie du PS a changé et a compris le danger ». « Il faut que le PS revienne à ses racines sociales ». « Il faut que les partis progressistes à l’échelle européenne construisent un front contre les conservatismes, la droite et l’extrême droite ». « Il faut que le peuple européen voit en son avenir une source d’espoir ». Et Sia Anagnostopoulou d’ajouter : « Je crois que l’on peut mener une politique de gauche à l’échelle européenne ».

Au sujet de la position du pays aujourd’hui, elle a indiqué : « La Grèce a réussi à sortir de son isolement grâce à la résistance du peuple grec qui a beaucoup souffert ces dernières années ». « Le gouvernement grec, quand il était soumis aux mémorandums, a décidé de mettre toute son attention sur les besoins du peuple ». « A cause de la crise, le chômage était très élevé. Le gouvernement a décidé que tous les citoyens qui n’avaient pas la sécurité sociale parce qu’ils ne travaillaient pas, puissent avoir accès à la santé partout gratuitement ».

« Le gouvernement de Syriza a fait une politique qui avait deux axes : une politique sociale pour préserver la cohésion de la société et stopper la marginalisation d’une grande partie de la population. Et une politique extérieure de la Grèce. Ce gouvernement a compris qu’il fallait avoir des relations de solidarité avec les peuples et Etats voisins ». « Au lieu d’ériger des murs entre les Etats-Nations il nous faut trouver des moyens de construire des ponts. C’est ce que nous faisons avec notre voisinage, c’est ce que nous avons fait avec l’Accord de Prespès », a indiqué la Secrétaire d’Etat.

En ce qui concerne la perspective européenne des Balkans occidentaux, Sia Anagnostopoulou a indiqué : « Il faut que l’Union européenne comprenne qu’il est temps de s’ouvrir et de s’élargir vers les Balkans. Les Balkans peuvent être une région de résolution des problèmes, même en Europe ». « Il faut un élargissement de l’Union européenne vers les Balkans. C’est très important pour la paix dans la région ».

Invitée à commenter les résultats des récentes élections en Espagne, Sia Anagnostopoulou a déclaré : « Une partie du peuple espagnol a montré sa volonté de refuser les politiques d’austérité qui ont conduit l’Espagne à la crise il y a quelques années. »

« Les Espagnols ont voté pour des progressistes et ça nous donne un espoir : les choses peuvent aller mieux en Espagne mais aussi en Europe. ». Enfin, interrogée sur la montée de l’extrême droite au Parlement espagnol elle a répondu :« La montée de l’extrême droite est très dangereuse. C’est un problème qui concerne toute l’Europe. Il est grand temps de se mobiliser contre le phénomène de l’extrême droite en Europe. »