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Réponse du porte-parole du MAE aux déclarations faites aujourd'hui par le porte-parole de la chancellerie sur la nécessité d'une « action concertée » en Egée en vue de faire face à la question des réfugiés

Tuesday, 13 October 2015

«Force est de rappeler à nos amis et à nos partenaires à l'UE et à l'OTAN que la Grèce, qui se trouve au carrefour de la crise des réfugiés, ne cesse de souligner depuis très longtemps la nécessité d'une action européenne concertée au niveau de la gestion de la crise migratoire et des réfugiés. Une action qui comportera, entre autres, le renforcement de la FRONTEX, la révision du statut inapplicable du règlement Dublin II, le renforcement des pays de transit et d'accueil de réfugiés, l'application du protocole de réadmission entre la Grèce et la Turquie et de l'accord de réadmission entre l'UE et la Turquie.

Tout le monde doit comprendre que la Grèce protège, à un coût énorme, ses frontières qui sont les frontières extérieures de l'Europe. Il va sans dire que le renforcement de la contribution européenne à cette mission exigeante n'est pas seulement la bienvenue, mais aussi indispensable.

Cette crise constitue bien évidemment une question brûlante européenne, sinon mondiale, et à une question européenne il faut donner une solution européenne. Le grand défi européen lié à la question des réfugiés consiste à mettre en œuvre « une action concertée » dans les pays d'origine des réfugiés et dans les pays par lesquels ils transitent et, bien évidemment, en Europe dont les idéaux humanitaires imposent l'accueil des réfugiés de guerre. La position de la Grèce est que les causes du problème doivent être examinées et que l'UE doit dans son ensemble œuvrer de manière intensive et constructive en vue de parvenir à une solution politique, juste et démocratique, non seulement à la question syrienne, mais aussi à la question libyenne. Par ailleurs, l'UE doit élaborer une stratégie globale visant à soutenir la Jordanie et le Liban - pays qui accueillent également d'énormes flux de réfugiés - mais aussi à instaurer la stabilité en Egypte.

Dans ce cadre, l'objectif de la Grèce est de parvenir à une coopération à plusieurs niveaux avec la Turquie en vue de mieux faire face à la crise des réfugiés et à éradiquer les réseaux de passeurs. Il va toutefois sans dire que cela ne peut être fait que de manière organisée, à travers par exemple l'échange d'informations et la réadmission.

Force est également de signaler que la Grèce qui surveille les frontières de l'Europe en Egée et en Méditerranée, n' a jamais pensé à confier à la marine nationale et à ses forces armées la mission de gérer la question des réfugiés de guerre, ni elle ne peut discuter d'idées innovantes qui ont récemment vu le jour, comme celle de la patrouille gréco-turque commune des frontières maritimes.

L'heure est venue de mettre fin à ce jeu d'accusations réciproques et à axer notre attention sur l'atteinte d'une solution».