Varoufakis: A l'OCDE, nous présenterons notre programme de réformes dans son ensemble
Le ministre des Finances, Yanis Varoufakis, a qualifié de "protocolaire" sa rencontre d'une demi-heure mercredi en début de soirée à Paris avec son homologue français, Michel Sapin. Au cours de la rencontre, les deux ministres ont eu l'occasion de discuter de "questions bilatérales importantes".
A une question de l'ANA-MPA si la Grèce peut vraiment compter sur le soutien français, malgré certaines déclarations de la présidence française qui donnent lieu à des doutes dernièrement, M. Varoufakis a indiqué qu'il existe un malentendu. "Le gouvernement grec ne demande le soutien d'aucun pays de la zone euro au sein de l'UE. Nous considérons qu'il s'agit d'une grande erreur de traiter tant la crise grecque que la crise européenne dans un cadre d'alliances et de ce type d'accords bilatéraux. La crise de la zone euro, dont la crise de l'économie grecque fait partie, est un problème pour nous tous et pour tous les Etats membres de la zone euro. D'ailleurs, comme l'a déclaré Mario Draghi en automne dernier à Helsinki, "pour que l'euro réussisse, il faut qu'il réussisse partout", c'est pourquoi nous devons travailler tous ensemble en étant unis", a souligné M. Varoufakis.
Le ministre grec a qualifié de "très importante" la journée de jeudi au cours de laquelle avec le premier ministre, Alexis Tsipras, il rencontreront le SG de l'OCDE, Angel Gurria et les services de l'organisation. "A l'OCDE", a-t-il expliqué, "nous présenterons l'ensemble du programme de réformes que nous voulons mettre en œuvre. En plus de la liste de réformes que nous avons déjà présentée à nos partenaires, nous allons en présenter d'autres qui n'ont pas encore été présentées. Les services de l'OCDE ont le savoir-faire dans diverses questions; ainsi, une série de séminaires seront organisés sur, par exemple, la fiscalité, la corruption, les réformes des produits et biens, etc." "Notre objectif est que nous soyons assistés dans l'élaboration d'un programme de réformes qui sera le plus efficace et mesurable possible en ce qui concerne son efficacité. Cela s'est passé ainsi également avec d'autres gouvernements qui ont voulu utiliser le savoir-faire, les expériences et le projet de l'OCDE afin d'améliorer leurs performances", a-t-il souligné. M. Varoufakis a rejeté l'expression de "nouvelle boîte à outil de l'OCDE", soulignant que ce terme est "dépassé" et que cela ne fait pas partie des
discussions avec l'OCDE, conformément d'ailleurs aussi à une déclaration de M. Gurria. "Nous parlons d'un nouveau paquet de réformes qui résultera de la coopération avec Angel Gurria et le personnel de l'OCDE", a conclu M. Varoufakis.
(sources : ANA)