Déclaration de N. Kotzias, ministre des Affaires étrangères, à l’issue de sa rencontre avec son homologue algérien, M. Lamamra (Alger, 27 avril 2017)
Ν. ΚΟΤΖΙΑS : L’Algérie est l’un des plus importants pays en Méditerranée. C’est le plus grand pays en termes de superficie, avec une population en constante augmentation et une économie dynamique. C’est un grand exportateur, avec une bonne performance en matière d’exportations de gaz naturel et de pétrole vers la Grèce. C’est un pays avec lequel nous entretenons traditionnellement des relations amicales. Nous sommes venus ici pour intensifier ces relations, préparer le voyage du Premier ministre ainsi que la visite du ministre algérien des Affaires étrangères en Grèce.
Nous avons discuté des problèmes affectant la région et, force est aussi de rappeler que les deux pays sont, chacun à sa manière, voisins de la Libye, et ils sont directement intéressés aux évolutions en Syrie. Nous avons parlé des problèmes régionaux et avons constaté la grande convergence de vues sur un large éventail de ces questions.
Nous sommes convenus de développer nos relations tant au niveau des ministères des Affaire étrangères, par le biais de nos directions spécialisées en la matière et l’Académie diplomatique, que dans des domaines relevant de la responsabilité d’autres ministères et entreprises.
En outre, un travail de préparation sera effectué en vue de l’organisation d’un forum d’affaires ainsi que d’un Comité interministériel mixte dans le but de discuter du développement ultérieur de nos relations économiques. Je pense que ce voyage a été couronné de succès et promeut nos relations avec ce pays aussi important de la Méditerranée.
La Grèce importe d’Algérie 20% du gaz naturel qu’elle consomme et par conséquent nous avons une expérience très positive de notre coopération dans le domaine de l’énergie.
La Grèce pourrait devenir un carrefour énergétique. Le gazoduc TAP en provenance d’Azerbaïdjan passera par la Grèce et nous disposerons aussi de deux terminaux GNL, l’un près d’Athènes et l’autre au nord de la Grèce. En outre, nous envisageons, en coopération avec d’autres pays de la Méditerranée orientale, de valoriser les réserves de gaz naturel qui ont été découvertes dans la région l’année dernière.
Nous avons également discuté avec le ministre de notre coopération concernant d’autres formes d’énergie, telles que l’énergie photovoltaïque ainsi que d’autres formes d’énergie solaire. Comme vous le savez – et vous le savez mieux que moi – l’Algérie bénéficie d’un niveau d’ensoleillement très élevé tout au long de l’année et on doit profiter des possibilités offertes. Par conséquent, nous avons également discuté de la coopération des entreprises spécialisées dans ce domaine avec l’Algérie.