Déclaration du ministre des Affaires étrangères, N. Dendias après la signature de l’accord sur la délimitation des zones maritimes entre la Grèce et l’Egypte (Le Caire, 06.08.2020)
Je vous remercie beaucoup Monsieur le ministre, M. Shoukry pour votre accueil et votre chaleureuse hospitalité.
Aujourd’hui est un jour historique.
Tout d’abord parce que nous célébrons le 5e anniversaire depuis l’inauguration de l’élargissement du Canal de Suez.
Un canal qui nous unit et pour lequel 800 employés grecs et 20 pilotes grecs ont travaillé durement aux côtés de leurs collègues égyptiens, sont restés à leurs postes, si vous vous souvenez, en 1956, afin que le Canal reste ouvert pour servir l’humanité.
L’élargissement du canal est un projet emblématique. Il symbolise l’effort de modernisation que le Président Sisi tente de déployer en Egypte. Comme vous le savez très bien, le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis est en communication et coopération permanente avec le Président égyptien.
La symbolique est historique pour une raison supplémentaire.
Tout à l’heure, nous avons signé devant vous, avec mon homologue et ami, M. Sameh Shoukry, l’accord de délimitation des zones maritimes entre nos deux pays.
Un accord exemplaire et important pour l’ensemble de la Méditerranée orientale.
L’accord
a été conclu dans le cadre du droit international. Il respecte les
dispositions du droit international et du droit de la mer. Il respecte
également les relations de bon voisinage.
Il contribue à la stabilité et à la sécurité dans notre région. Il résout une question demeurée depuis longtemps en suspens.
Il s’agit d’un accord entre deux pays voisins amis qui respectent leur Histoire.
C’est
tout le contraire du protocole d’accord illégale, nul et non avenu et
juridiquement non fondé, conclu entre la Turquie et Tripoli.
Après la signature de l’accord d’aujourd’hui, le protocole d’accord inexistant conclu entre la Turquie et la Libye a abouti là où était sa place depuis le début : dans la poubelle.
Notre accord d’aujourd’hui vient réaffirmer et consacrer le droit et l’influence de nos îles sur le plateau continental et la ZEE.
Et, dès aujourd’hui, les relations entre
la Grèce et l’Egypte franchissent une nouvelle étape de contacts plus
étroits. Les bases saines ont été jetées afin que nous continuions
ensemble, de manière coordonnée, à faire face aux défis communs dans
notre environnement élargi.
Dans l’intérêt de nos pays, dans l’intérêt de nos peuples, dans l’intérêt de notre région.
Dans ce contexte, j’aimerais remercier Sameh Shoukry pour sa coopération étroite et son attitude constructive afin que nous puissions aboutir à un accord mutuellement profitable, mais surtout équitable.
En suivant les instructions des leaders de nos deux pays, du Président Sisi et du Premier ministre Kyriakos Mitsotakis, nous avons résolu des problèmes qui, pendant des décennies semblaient insolubles.
La signature de cet accord aujourd’hui atteste de la détermination dont font preuve les deux parties. Il est la preuve de la lecture commune de l’Egypte et de la Grèce sur tout ce qui se passe dans notre région.
La Grèce continuera d’agir avec la même détermination dans le but de procéder aux délimitations avec les autres pays limitrophes de la Grèce, toujours dans le cadre du droit international et du droit de la mer.
J’aimerais souligner, à ce stade, que la Grèce invite tout pays de la région le souhaitant à suivre l’exemple de cet accord que nous avons signé aujourd’hui et de celui que nous avons signé il y a quelques mois avec l’Italie.
Le droit international offre des solutions aux problèmes, mais il doit être respecté dans son ensemble.
Et non pas être appliqué de manière sélective et que chacun l’invoque à sa guise.
Enfin,
je forme le vœu que notre région puisse connaître à l’avenir d’autres
évolutions positives comme la signature de l’accord d’aujourd’hui.
Je vous remercie beaucoup.
Cher Sameh, je te remercie beaucoup.