Activités de la Grèce au sein de l'UNESCO
DANS QUELS DOMAINES LA GRECE S’INVESTIE-T-ELLE A L’UNESCO ?
La Grèce dispose d’un large champ d’action dans le cadre de l’Organisation. D’abord car le poids de l’Histoire et de l’héritage culturel de notre pays y joue un rôle important. Ensuite, en raison des bonnes relations avec un grand nombre d’Etats extra-européens en développement. Certes, ces dîtes relations se réduisent au cours du temps mais malgré tout elles aboutissent, et c’est ce qui prime. Et enfin le dernier élément est de l’absence de passé colonial. Il est important de préciser qu’à l’UNESCO, les Etats-membres disposent tous d’une seule voix indépendamment de leur influence et de leur taille et que seuls les éléments que nous venons d’énoncer confèrent à la Grèce cette importante marge de manœuvre.
La Grèce participe dynamiquement à la commission intergouvernementale de la Convention de 1970 sur la répression du trafic illicite de biens culturels : elle y est élue première lors du vote de juillet 2014. Elle est également membre de la commission intergouvernementale de la Convention pour la protection des bien culturels en cas de conflit armé : dont les deux Protocoles de La Haye de 1954 et 1999, auxquels la Grèce a été élu première en terme de nombre de voies. A la présidence de cette dernière a été élue unanimement (18 Décembre 2014) Mme Artemis Papathanasiou de la Commission juridique spéciale du Ministère des affaires étrangères de la Grèce.
En Juin 2012, notre pays a aussi été élu membre de la commission de la Convention pour la protection du patrimoine culturel immatériel dans laquelle elle s’investie énergiquement. Le dernier ajout à cette liste de l’UNESCO (26 Novembre 2014) est d’ailleurs l’ensemble des pratiques traditionnelles de récolte de la « Masticha » de Chios.
Dans la Liste du Patrimoine mondial sont inscrits 17 monuments grecs :
(http://www.unesco-hellas.gr/gr/3_5_1.htm) :
- Le Temple d’Apollon Epikourios à Bassae (1986)
- Le site archéologique de l’Acropole d’Athènes (1987)
- Le de site archéologique de Delphes (1987)
- Le sanctuaire d’Asclépios à Epidaure (1988)
- Le Mont Athos (1988)
- Les Monuments paléochrétiens et byzantins de Thessalonique (1988)
- La ville médiévale de Rhodes(1988)
- Le site archéologique d’Olympie (1989)
- Le site archéologique de Mystras (1989)
- Le site archéologique de Délos (1990)
- Les monastères de Daphni, de Hosios Loukas et de Nea Moni de Chios (1990)
- Les sites archéologiques Pythagoreion et Heraion de Samos (1992)
- Le site archéologique d’Aigai (à Vergina) (1996)
- Les sites archéologiques de Mycènes et de Tirynthe (1999)
- Le Centre Historique (Chora) avec le monastère de Saint Jean « le théologien » et la grotte de l’Apocalypse sur l’île de Patmos (1999)
- La vieille ville de Corfou (2007)
A la fin de l’année 2014 a été soumis à candidature le dossier concernant le site archéologique de Philippes pour son inscription au patrimoine universel.
Au Comité intergouvernemental pour la promotion du retour de biens culturels à leurs pays d’origine (ou leur restitution en cas d’appropriation illégale), la Grèce a invoqué le 1er et 2 Octobre 2014, le sujet des Marbres du Parthénon en insistant surtout sur sa demande ultérieure d’un recours à une procédure de médiation pour ce différend avec les représentants britanniques. Il semble évident que cette question dépasse les compétences de l’UNESCO et qu’elle comporte une large dimension politique. L’UNESCO ne cesse néanmoins de constituer le moyen par excellence d’entretenir l’attention de la communauté international sur ce sujet.
La Grèce est également un membre actif du groupe pour la francophonie au sein de l’organisation.
Il doit être souligné de manière générale que beaucoup des questions dont se saisies l’UNESCO et qui présentent avant tout un intérêt culturel ou éducatif, comportent en réalité des dimensions politiques évidentes, étant donné que la « tradition » et la « civilisation » -matérielle ou immatérielle – sont ce qui confère à chaque pays et à chaque peuple la base sur laquelle elle va construire son identité. Ainsi, le rôle que peut jouer la civilisation dans la politique extérieure d’un pays comme le notre ne nécessite pas de grandes démonstrations pour être compris par le plus grand nombre.
La Grèce s’investit par ailleurs en suivant avec attention la majorité des activités de l’organisation et en coopérant avec d’autres pays dans de nombreuses actions. Quand, par exemple, le 29 septembre 2014, la France à pris l’initiative d’organiser une rencontre scientifique et de prendre en charge une action ayant pour objectif la protection du patrimoine culturel de l’Irak, la délégation permanente de la Grèce a fait non seulement en sorte qu’un scientifique grec soit présent mais s’est également assurée de la participation de notre pays dans les actions immédiate de l’UNESCO, en sachant qu’un grand nombre des monuments détruits ou menacés au Moyen-Orient sont grecs, hellénistiques ou byzantins.
Pour poursuivre son œuvre au-delà de la participation active au Groupe 1, au groupe communautaire et aux différentes commissions, la Grèce a déjà déposé depuis le mois de décembre 2013 sa candidature pour les élections du Conseil Exécutif de l’UNESCO qui se dérouleront en novembre 2015.