Manifestations culturelles
Dans une organisation internationale telle que l’UNESCO, où la culture dans son sens le plus large, constitue la quintessence de ces objectifs, les Délégations Nationales ne peuvent se contenter de leur simple présence ou participation, même assidues, dans les Commission où autres divers organes.
Il existe un « jeu » qui se joue dans des espaces où coexiste une grande diversité d’Etats de chaque coin de la planète, chacun étant doté d’une histoire et de traditions singulières. A première vue, ce jeu semble quelques fois folklorique : sans cesse, des manifestations sont organisées dans le but de présenter tel ou tel pays ou de faire connaitre plus largement telle ou telle tradition, coutume, histoire ou œuvre artistique, etc. Comme la deuxième lecture est toujours la plus éclairante, à l’UNESCO, chaque pays-membre a la chance inégalée de pouvoir présenter sans cesse ces éléments qui marquent leur existence et qui établissent leur identité unique. Tout ceci ne peut être trouvé ailleurs que dans leur contribution culturelle, intellectuelle, artistique et scientifique. En ce sens, les différentes manifestations « culturelles » organisées dans le cadre de l’organisation ont un caractère « politique » voire une « loyauté politique » qui parfois est inavoué. A fortiori et c’est ce qui est important d’ailleurs, la nécessité de mettre des limites aux différentes revendications culturelles et historiques exige une poursuite incessante de la coexistence pacifique et la coopération qui en outre, ne peut être que bénéfique. .
La Grèce, pays doté d’une part d’une histoire riche et parfois lourde mais d’autre part d’une créativité artistique et spirituelle toujours vive et contemporaine, ne peut faire autrement que de manifester sa présence du mieux qu’elle le peut même en temps de crise. C’est même surement avec plus d’emphase dans ces temps difficiles qu’elle s’affirme, alors que remontent à la surface des préjugés et des obsessions que l’ont pensait disparus depuis longtemps.
Avec la conviction qu’il existe une Grèce vivante et créative bien loin des clichés de la « salade grecque », du « bouzouki » et du « syrtaki », la délégation permanente de la Grèce auprès de l’UNESCO a pris part à une grande série d’actions culturelles dans le cadre de l’organisation. La plus récente fut celle co-organisée avec la délégation permanente de l’Espagne : une exposition à Paris dans le cadre de l’année « El Greco » (24-28 novembre 2014) rassemblant les travaux d’élèves grecs et espagnols âgés de 10 à 12 ans, inspirés de la vie et de l’œuvre de Dominique Theotokopoulos. L’intervention grecque dans cette manifestation fut celle de Mme. Katherina Koskina, Présidente du Musée nationale d’art contemporain d’Athènes qui, avec érudition et élégance, nous a présenté la période crétoise de la vie et l’œuvre de l’artiste Dominique Theotokopoulos avant sont départ pour l’Italie.
Dans une réunion récente du Groupe pour la Francophonie en Janvier 2015, la proposition grecque du thème des « contes populaires » en vue de l’organisation de la Journée annuelle de la Francophonie fêtée à l’UNESCO (23 Mars 2015) a été acceptée. Ainsi, une conteuse va nous narrer un conte populaire grec (Le prince en léthargie) en français accompagné de santouri, musique traditionnelle grecque. Des récits originaires d’autres pays seront également contés, l’esprit de cette manifestation étant que tous les groupes géographiques de l’UNESCO soient représentés. Durant cette manifestation est également prévue une table-ronde avec des spécialistes-folkloristes.
La délégation a porté une attention et une emphase toutes particulières au semestre de la présidence grecque du Conseil de l’Union européenne (janvier-juin 2014). (http://www.consilium.europa.eu/). Durant cette période la présence grecque s’est faite plus intense proposant des manifestations chaque mois :
Le 27 janvier 2014, la délégation permanente de la Grèce auprès de l’UNESCO a en outre organisé une conférence à l’occasion de la Journée internationale de Commémoration à la Mémoire des Victimes de l’Holocauste. L’intervention de l’historienne Odette Varon-Vassard, enseignante à l’Université d’Athènes a précédé la projection du film documentaire grec « Kisses to the children » en présence de son réalisateur Vassilis Loules. La promotion de la culture hellénique à l’UNESCO s’est poursuivie par le biais d’un spectacle de danses, musiques et chants traditionnels de l’ensemble Lykeion ton Ellinidon (Lyceum Club des femmes Hellènes), interprété par Dionysos Savvopoulos (20 février 2014). En Mars 2014, une exposition autour du site archéologique de Marathon « Marathon, paysage culturel » et deux colloques ont été organisés. L’un portait sur le trafic illicite de biens culturels (3 mars 2014) et l’autre sur les Droits relatifs à la sphère digitale (23 avril 2014). Le point culminant de ces manifestations fut sans aucun doute la représentation de la tragédie de Sophocle Antigone dans la salle pleine de la Conférence générale.
Voir ici les manifestations de la délégation permanente de la Grèce auprès de l’UNESCO dans le cadre de la présidence de la Grèce au Conseil de l’Union européenne.