Communiqué du ministère des Affaires étrangères concernant la participation du ministre des Affaires étrangères, Nikos Dendias, à la 16e conférence en ligne de l’Economist sur Chypre intitulée « Europe : Putting solidarity to the test; Cyprus: In need of a new growth model? » (24.11.2020)
Le ministre des Affaires étrangères, Nikos Dendias, a participé aujourd’hui à la 16e conférence en ligne de l’Economist sur Chypre en tant que principal intervenant dans le cadre de la thématique « Energy diplomacy in turbulent times ».
Le ministre des Affaires étrangères a souligné l’importance de l’énergie en tant que principal facteur pour le développement et la stabilité régionale. Il a souligné que la Grèce poursuit systématiquement la coopération en Méditerranée orientale, ainsi que dans la région élargie. Cela est attesté par les modèles tripartites et multipartites que promeut notre pays, avec l’Egypte, Israël, la Jordanie, les Emirats Arabes Unis et autres pays.
Il a noté que le EastMed Gas Forum, qui a récemment été institué comme organisation internationale, a été salué positivement par d’autres acteurs internationaux importants, dont les Etats-Unis.
Il a précisé que les accords bilatéraux sur la délimitation des zones maritimes que la Grèce a conclu récemment avec l’Italie et l’Egypte s’inscrivent dans ce contexte, tout comme l’accord politique avec l’Albanie pour le renvoi de l’affaire devant la cour de la Haye ou encore les accords similaires de délimitation que la République de Chypre a conclus avec l’Egypte, le Liban et Israël.
Le ministre des Affaires étrangères a affirmé que les initiatives de coopération dans la région sont ouvertes à tous les pays intéressés à condition de respecter le droit international et les principes de la Charte des Nations Unies et cela, bien entendu, non seulement en théorie, mais aussi dans la pratique.
Malheureusement, la Turquie semble percevoir l’énergie comme un prétexte pour promouvoir ses visées expansionnistes dans la région, n’hésitant pas à mettre en péril la paix et la stabilité régionales, faisant fi des décisions des Nations Unies concernant la question chypriote, poursuivant un comportement infractionnel et provocateur à l’égard de la Grèce, s’impliquant dans les crises en Syrie, en Libye et à d’autres endroits, adoptant une rhétorique agressive ou à travers l’instrumentalisation de l’immigration et de la religion.
S’agissant plus précisément de la Chypre, le ministre des Affaires étrangères a souligné que la Turquie perçoit les gisements énergétiques dans la ZEE chypriote comme une occasion pour faire chanter la République de Chypre, plutôt que comme une occasion de rapprochement et de résolution pacifique de la question chypriote, invoquant soi-disant les droits des Chypriotes turcs, qui sont eux-mêmes victimes des visées expansionnistes de la Turquie. Et l’on ne peut se focaliser sur le secteur énergétique en ignorant la principale question, le refus de la Turquie de reconnaître la République de Chypre, un Etat membre des Nations Unies et de l’Union européenne.
Le ministre a conclu en réitérant les possibilités de progrès, de développement et de stabilité offertes par l’énergie lorsque la voie de la diplomatie, de la coopération et du droit international est choisie, par opposition à la perspective d’élargissement des inégalités et de compromission de la paix qu’engendrent la tentative unilatérale de faits accomplis et la diplomatie des canonnières.
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November 24, 2020